Pour une meilleure protection des enfants sur les dangers des nouvelles technologies, le ministère des Télécommunications et des Postes a tenu lundi un atelier de partage de réflexions portant sur la problématique de l’utilisation d’internet par les enfants. A l’issue de celui-ci, d’importantes recommandations qui feront l’objet d’une loi ou réglementation seront prises.
Il est temps de réglementer l’accès à internet au Sénégal. C’est en effet la principale recommandation issue de l’atelier de partage de réflexions sur la problématique de l’utilisation d’internet par les enfants, animé lundi à Dakar. Avec comme thème « Pour un internet plus sûr », l’atelier vise à protéger les enfants contre les dangers du net. Ce, à travers la mise en œuvre d’un plan d’actions national pour la protection des enfants face à l’explosion des technologies de l’information et de la communication.
D’après le ministre des Télécommunications et des Postes, Yaya Abdoul Kane, l’Etat s’est engagé à mettre en œuvre ledit plan, pour limiter les dégâts à défaut de les anéantir tous. « L‘internet assure une partie de la socialisation de nos enfants, un outil indispensable pour l’éducation, mais il y a également un risque de voir nos enfants être la proie des avantages de ce qu’on peut qualifier aujourd’hui de mal de l’internet. » Selon lui, « il y a certes des textes juridiques et réglementaires qui organisent un peu le secteur, mais l’objectif visé à travers cet atelier c‘est un partage d’expériences, mais également d’informations qui vont aboutir à certaines recommandations qui feront l’objet d’une loi ou de réglementation. » Pour le ministre, « les défis du Sénégal sont d’assurer la couverture du territoire national, permettre à tout citoyen d’accéder à internet, mais dans un environnement sécurisé ; donc un internet où les enfants sont protégés. » Yaya Abdoul Kane est aussi d’avis qu’on ne peut pas faire du cyberespace l’un des leviers de développement tant qu’il n’y a pas une sécurité, un dispositif de protection qui est mis en œuvre. Cependant, d’après l’organisation « Connexion sans frontière », la situation actuelle est marquée par la manipulation des écrans et la convergence des médias, conduisant à un risque accru d’exposition des mineurs à des images violentes ou inappropriées ou à caractère pornographique. Mais pour faire face à cette situation, le ministre soutient : « Nous devons nous mobiliser pour relever les défis globaux liés à l’internet, mener des plans d’actions communs pour assurer la protection des mineurs, à l’heure de la convergence des médias audiovisuels et de l’internet. »
Son conseiller technique en charge des Tics, Sette Fall, lui, a insisté sur la cible « la plus vulnérable » aux effets du net. « Ce sont nos enfants qui sont des citoyens du numérique de demain et pour lesquels nous avons l’obligation en tant qu’Etat, en collaboration avec tous les acteurs, de mettre en place un système sécurisé qui pourra permettre à tout citoyen de venir naviguer en toute sécurité en dehors des risques et des dérapages », a-t-il déclaré. Convaincu que les défis requièrent une action globale pour protéger les citoyens, les plus jeunes et les plus vulnérables, le conseiller technique de Yaya Abdoul Kane dit accorder une grande importance aux « recommandations très fortes », issues de ces travaux qui vont aider à élaborer un plan d’actions qui va se traduire en termes d’activités de sensibilisation.
Habibatou Wagne et Makhtar Diouf
(Source : Le Quotidien, 11 février 2015)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
14 825 111 abonnés Internet
Liaisons louées : 22 706
Taux de pénétration des services Internet : 88,74%
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186.695 résidentiels (81,61%)
42 079 professionnels (18,39%)
Taux de pénétration : 1,36%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
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Taux de pénétration : 114,21%
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Taux de pénétration de Facebook : 20,4%