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Protection des données personnelles, cybercriminalité : De la nécessité de la mise en place d’un cadre juridique harmonisé

mercredi 20 mai 2015

La cybercriminalité est un phénomène qui prend de l’ampleur de jour en jour avec le développement des Technologies de l’information et de la communication (Tic). Aujourd’hui que « tout le monde » utilise les réseaux sociaux, a recours de manière exagéré aux caméras et vidéos surveillances, la protection des données personnelles devient un impératif. C’est pourquoi le président de la Commission de protection des données personnelles (CDP), Mouhamadou Lô, a préconisé hier, mardi 15 mai à Dakar, la mise en place d’un cadre de coopération étroite entre les autorités de protection des données africaines, afin de vaincre la cybercriminalité.

« Nos informations personnelles sont devenues des matières premières convertibles en argent. C’est pourquoi, il est urgent de mettre en place un cadre de coopération plus étroite entre les autorités de protection des données africaines » afin de vaincre la cybercriminalité. C’est le président de la Commission de protection des données personnelles (CDP), Mouhamadou Lô, qui propose ainsi une solution face à la problématique de la protection des données personnelles, notamment les enjeux liés à la confidentialité de celles-ci. Il s’exprimait à l’ouverture d’un Forum sur la protection des données personnelles qui se tient à Dakar depuis hier, mardi 19 mai. La rencontre qui se poursuit aujourd’hui a regroupé près de 300 participants dont des représentants d’autorités en charge de la protection des données personnelles de 14 pays africains, le Conseil de l’Europe et l’Association francophone des autorités de protection des données personnelles, entre autres.

Selon le président de la CDP, la masse de données captées sur les utilisateurs est à la base du développement de l’économie numérique. Face à cette situation, « les autorités de protection, que ce soit en Afrique ou ailleurs, tentent d’apporter des réponses ». Et, « la perspective d’une régulation efficace des données personnelles que nous voulons dans nos pays respectifs, suscite des attentes à la fois fortes et multiples. Elle va modifier profondément les relations entre les responsables de traitement et les personnes concernées », a confié Mouhamadou Lô. Mais, cela suppose la responsabilisation des acteurs de la protection des données personnelles. « Notre rôle est de donner confiance à l’administration, aux professionnels, aux investisseurs et aux particuliers. La protection des données personnelles doit être mise en corrélation avec l’innovation et la croissance ».

Pour sa part, le président de l’Association francophone des autorités de protection des données personnelles, Me Jean Chartier, a relevé l’urgence de développer un cadre juridique harmonisé afin de venir à bout de la cybercriminalité. A l’en croire, « nos législations, bien que d’horizons différents, se ressemblent de plus en plus. Cela permet ainsi d’interpeller les grandes sociétés commerciales qui collectent nos données personnelles sur une seule et même obligation qui est la sécurité des données personnelles ».

Dans le même ordre d’idées, le directeur de cabinet du ministre des Télécommunications et des Postes, Malick Ndiaye, après avoir rappelé les conventions ratifiées par l’Etat et les avancées notées dans le domaine, a souligné que le Sénégal dispose, depuis 2008, d’un arsenal juridique de protection des données personnelles et de lute contre la cybercriminalité. Malgré tout, il reste convaincu qu’« aujourd’hui, personne n’est à l’abri du piratage ou d’abus sur les données personnelles. Nous nous essayons de prendre tant bien que mal les dispositions pour protéger les biens et les personnes », a-t-il dit. Et d’ajouter : « aucun pays n’est suffisamment outillé pour lutter de manière absolue contre la cybercriminalité. C’est une lutte permanente bien qu’il y ait des dispositions à prendre sur le plan juridique, technologique. Et le Sénégal est en train de s’y atteler ».

Ndèye Marie Diallo Djigo

(Source : Sud Quotidien, 20 mai 2015)

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