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Projet de création d’un parc scientifique en Afrique : Le Sénégal reçoit les évaluateurs des Nations unies

mercredi 10 août 2005

Afin de réaliser le pari du développement, le Sénégal mise, depuis 2001, sur la création d’un parc scientifique ou parc technologique. Il s’agit d’utiliser de manière opérante les résultats de la science. À cet effet, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a reçu, hier, une mission d’évaluation du Département des affaires économiques et sociales des Nations unies, dirigée par MM. Richard A. Bendis et Walter Shearer, pour l’établissement du projet de parc scientifique en Afrique. Les échanges ont été présidés par le ministre de la Recherche scientifique, Yaye Kène Gassama Dia.

La mission a pour objectif de rencontrer les autorités gouvernementales, les responsables des instituts de formation et les représentants du secteur privé pouvant contribuer à l’établissement du parc. Son travail consiste à recueillir les informations devant servir à la sélection finale du Sénégal en compétition avec le Ghana. Mme le ministre s’est réjouie de la tenue de cette cérémonie qui matérialise le « partenariat entre le secteur privé et la recherche ». Elle a salué « le dynamisme et la sagacité » du recteur qui a su « impulser une nouvelle dynamique à l’Ucad ». Elle a précisé que son ministère jouera son rôle de « coordination », même si « le bras armé du parc ne saurait être que les chercheurs ». Le gouvernement reste « très engagé » dans la réalisation du parc eu égard à « la plus value » attendue pour le pays. Et Mme le ministre d’ajouter : « le Sénégal fera tout pour accueillir ce parc ».

Rappelant que la création d’un parc scientifique est une « initiative de l’Ucad », le recteur Abdoul Salam Sall s’est dit très « sensible à la session d’aujourd’hui », parce que depuis 2001, « des Africains cherchent à utiliser de façon efficace les résultats de la science ». Ainsi, la rencontre de Beijing en 2003 « matérialise l’idée de parcs scientifiques pour un environnement de recherche afin de réduire le gap. Une politique acceptée par les Nations unies », a noté M. Sall.

Auparavant, les évaluateurs ont visité la direction informatique de l’Ucad, la Bibliothèque universitaire et le Centre de conférence de l’Ucad II. La visite s’est poursuivie par la présentation des différentes grappes prévues dans ce parc. Il s’agit des Technologies de l’information et de la communication (Tic), les biotechnologies, la pêche et l’aquaculture et la confection.

À souligner que la mission visite, demain (NDR : jeudi), les laboratoires de biotechnologies de l’Ecole supérieure polytechnique et de la Faculté des sciences et techniques (Fst) et le Laboratoire de laser ainsi que le Bloc informatique de la Fst, avant de terminer par le Laboratoire de bactériologie et virologie du Pr Souleymane Mboup de l’Hôpital Le Dantec.

Le Sénégal étale ses atouts aux évaluateurs

Le passage des évaluateurs onusiens est une occasion pour les chercheurs d’exposer le niveau technologique du pays. Des atouts insoupçonnés étalés et qui ont apparemment subjugué les évaluateurs.

La présentation des quatre grappes retenues dans le parc scientifique a révélé que le Sénégal dispose d’atouts importants pour abriter le parc scientifique africain. Dans le domaine des Tic, le Sénégal dispose de « 3.000 km de fibres optiques qui couvrent tout le pays et dont 7 ont été prolongés au Mali, en Gambie, en Mauritanie et la Guinée-Bissau et la Guinée-Conakry le seront bientôt. La connexion est de 465 mbps/s, soit l’une des plus puissante de l’Afrique de l’Ouest », a révélé le délégué à l’Informatique de l’Etat, Cheikh Tidiane Seck.

Mieux, le Sénégal est « doublement connecté à SAT 3 et Atlantis 2 en plus des connexions satellitaires qui offrent des voies de secours ». Le Sénégal se positionne ainsi comme un « point d’entrée pour l’interland ouest-africain », a-t-il ajouté. Avec ses 1.423.903 abonnés à la téléphonie mobile en juin 2005, soit une personne sur 9, même si la couverture rurale est faible, les technologies sont « présentes dans toutes les capitales ».

À ces éléments s’ajoute l’offre de formation en Informatique qui est importante. En effet, le système universitaire public produit « 150 ingénieurs et 400 techniciens par an ».

S’agissant des biotechnologies, le doyen de la Faculté des sciences et techniques, Mactar Seck, a retracé le contexte marqué par « la forte dépendance alimentaire (50 % des céréales et 90 % de lait importés), la dégradation de l’environnement et la recrudescence des maladies », qui posent de grands « défis » au pays. Mais, a souligné le doyen, le Sénégal a « beaucoup investi dans les biotechnologies depuis plus de 15 ans », en mettant en place des structures (laboratoires, instituts à vocation de recherche, mais aussi de formation). À cet effet, le Sénégal compte « 55 chercheurs » autour desquels s’ajoutent des doctorants et techniciens qualifiés, soit un total de « 120 à 150 en biotechnologies ». Les applications se font sur la « santé animale (25 vaccins vétérinaires produits), l’agriculture... »

Concernant la confection, les avantages sont la « proximité géographique des marchés européen et américain, le coût compétitif de la main-d’œuvre, l’expertise locale alliée à une tradition de qualité », a indiqué Fara Ndiaye Tall de l’Agence d’aménagement et de promotion des sites industriels (Aprosi) qui n’occulte pas les difficultés du secteur textile. Le Pr Ben Sikina Toguebaye de la Fst a souligné qu’en matière de pêche et d’aquaculture, le Sénégal dispose « d’importants atouts ». Ils sont dans la recherche, la situation éco-géographique, la bonne infrastructure portuaire, la bonne organisation du système d’inspection et de contrôle de la qualité des produits de pêche (2ème pays certifié après le Maroc depuis 1996).

D. MANÉ

(Source : Le Soleil, 10 août 2005)

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