Les ministres africains des Tic ont adopté, hier, à Dakar, un document sur le volet Tic du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (Pida). Ce document vise à établir un cadre stratégique et un plan d’action prioritaire pour le développement des infrastructures régionales et continentales en matière de Tic.
Le volet Tic du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (Pida) a été adopté, hier, en marge de la Table ronde ministérielle sur l’Agenda africain pour l’Icann qui s’est tenue, du 19 au 21 octobre, à Dakar. Ce document, qui s’inspire de la déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine lors du 12e Sommet sur le Pida, vise, entre autres, à promouvoir « l’intégration régionale à travers le développement et la mise en œuvre de politiques régionales et continentales harmonisées et d’un cadre réglementaire favorable pour les infrastructures Tic » et une « mobilisation des ressources financières pour la mise en œuvre du programme Tic du Pida », notamment en partenariat avec l’Agence de planification et de coordination du Nepad (Apcn) et la Banque africaine de développement.
Les ministres africains des Tic recommandent aux chefs d’Etat et de gouvernement africains d’appuyer la mise en œuvre effective de ce programme, eu égard à l’importance des Tic pour le développement et la compétitivité économique de l’Afrique. Pour promouvoir le développement des Tic sur le continent, le Pida prévoit d’optimiser les efforts et les ressources dans le cadre de l’agenda africain (qui va jusqu’à 2025) d’infrastructures Tic. Le commissaire de l’Union africaine chargée des infrastructures et de l’énergie, Dr Elham Mahmoud Ibrahim, a salué l’initiative d’organiser cette table ronde ministérielle dont l’objectif, rappelle-t-elle, est d’« examiner et de prévoir l’avenir d’internet en Afrique, la gestion des ressources internet critiques, ainsi que les questions de gouvernance et l’exigence actuelle et future pour une meilleure utilisation et le déploiement efficace des Tic sur le continent ». D’après Dr Elham Mahmoud Ibrahim, la plupart des pays africains connaissent des difficultés à embrasser et à adopter les nouvelles technologies en raison de ressources financières, techniques et humaines insuffisantes. Pourtant, dit-elle, les Tic offrent un potentiel de croissance socio-économique non négligeable : une récente étude de Global institute montre, en effet, qu’internet a contribué à plus de 1,7 trillion (milliard de milliards) de dollars au Pib mondial en 2010, soit 3,4 % du Pib mondial.
Renforcement des capacités des leaders Dans les pays développés, 21 % de la croissance économique dans les cinq dernières années peut être attribuée à l’internet. C’est pourquoi, explique la commissaire en charge des infrastructures et de l’énergie, l’Union africaine a lancé plusieurs projets afin de soutenir le développement des Tic. On peut citer : le Paraes Alict (formation et renforcement des capacités des leaders potentiels), l’Axis (pour promouvoir la mise en œuvre des points d’échange au sein et entre les régions), le Hipssa (pour l’harmonisation et la transformation des politiques et règlements). Dr Elham Mahmoud Ibrahim a invité les pays africains à soutenir le projet de création du nom de domaine « Dot africa », et à l’Icann d’ouvrir un bureau régional en Afrique et d’aider le continent à avoir une copie de serveurs-racine dans chacune de ses cinq régions afin de disposer d’une meilleure utilisation de la bande passante disponible. « L’internet donne à quiconque dans le monde une chance de changer le monde. En tant que gardiens actuels de l’internet et le secteur des Tic en Afrique, nous avons la responsabilité de s’assurer que les préoccupations commerciales ou politiques et les problèmes techniques sont réglés de telle sorte que le monde reste sans danger pour l’internet et ainsi que pour la liberté », conclut-elle.
Seydou Ka
(Sorce : Le Soleil, 22 octobre 2011)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000