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Président Sall, vous avez plus de chance d’arrêter la mer avec vos bras que de censurer le web sénégalais

lundi 27 janvier 2014

Internet, depuis son avènement a tellement, tellement évolué, que même l’homme le plus puissant du monde, à savoir Barack Obama, n’a pas pu faire en sorte que ce cliché ne filtre pas de la maison blanche (une grosse mouche est venue se poser tranquillement entre ses deux sourcils, by the way, il a de gros sourcils Obama... )

Les exemples font légion, sur internet, de personnes qui par ignorance ou par mépris de ce qui a fini par s’appeler l’ effet Streisand, ont vécu des expériences dont l’écho a fini par retentir sur le web, portant à des contrées insoupçonnées, des histoires qui auraient pu rester circonscrites dans des micro-sphères raisonnables.

Bref, l’idée qui est défendue ici, est qu’il ne serait nullement opportun, dans la nouvelle configuration des médias du monde, que les gouvernants s’essayent à la censure, ou de tenter de contrôler d’une manière ou d’une autre les acteurs du web.

En tant que blogueur citoyen, je ne vais pas tenter de me faire avocat de qui que ce soit.

D’ailleurs, l’argument de l’association de la Presse en Ligne sénégalaise (APPEL) voulant que "dans un passé récent, ceux qui (nous) gouvernent aujourd’hui, alors qu’ils étaient dans l’opposition, avaient monté des cellules de veille et d’alerte qui avaient pour unique objectif « insulter et dénigrer » des personnalités de l’ancien régime" me semble un argument ne pouvant nullement justifier la dérive à laquelle s’adonnent ces commentateurs cagoulés polluant les foras, ramenant les débats d’idées à des niveaux encore plus bas que ce qui peut être vu sur les plateaux de télévision où des responsables politiques, à court d’arguments, s’adonnent à de la boxe à mains nues, incapables qu’ils sont pour la plupart de défendre un argumentaire solide, factuel, responsable, avec une vision ne souffrant d’aucune ambiguité.

Toutefois, je suis d’avis que les médias en ligne sénégalais devraient, au lieu de servir de punching-ball , tantôt de certains éditeurs de presse papier et autres magnats des médias classiques en perte de vitesse, tantôt des "pipoles", bénéficier d’encore plus de considération, de respect, de reconnaissance.

Il ne faudrait, à mon humble avis, surtout pas leur opposer le mépris. Car il faut l’avouer, si la mission régalienne d’information des "citoyens connectés" était remplie, le nombre de visites affichées par les sites internet qui font le plus de trafic dans ce pays n’auraient pas la moitié de ce qu’ils ont actuellement, en termes de trafic bien entendu, je ne parle pas d’investissements publics, comparé à ceux dégagés pour les médias dits classiques.

Par exemple, je me rappelle comment, au cours de l’épisode pénible de la mort de valeureux patriotes dont Mamadou Diop, durant #Sunu2012, quand le portail numéro 1 de l’afrique francophone, Seneweb.Com, avait réagi avec fermeté, pour stopper ce qui était parti pour être une falsification de l’histoire, et conduire le pays dans le gouffre duquel nous avons été sauvés in-extremis par la main de Dieu.

Je parle bien sûr de cette photo de Mamadou Diop, écrasé par le camion dragon, qui était en réalité un hoax venu de côte d’ivoire...

La toile ne devrait, à aucun endroit, être une zone de non-droit. Aucun espace public ne devrait l’être d’ailleurs.

Si vous n’aimez pas les commentaires sur les réseaux sociaux ou les sites d’information, ne les lisez pas !

Emmurez-vous dans votre tour d’ivoire et n’appréciez pas à sa juste valeur l’écho virtuel du rythme cardiaque des personnes que vous administrez. C’est sans doute ce qui vous apaisera, mais pas ce qui vous aidera à mieux comprendre les attentes de vos concitoyens.

C’est un magnifique outil qui vous est offert, et vous n’en voyez que les réactions épidermiques de quelques individualités frustrées qui frisent assez souvent la bêtise raciste, rien de sensé de toute manière...

Ce qui est évident, c’est qu’il vous sera impossible de dire ce qu’Abdou Diouf a une fois dit : "Je ne savais pas"...

Alors sur ce coup, ne faites pas comme vous avez fait avec Sidy Lamine Niass, et rappelez vos... collaborateurs.

Dites leur de se calmer, et rappelez leur que nous vous avons élus pour que vous placiez le Sénégal sur la rampe de l’émergence, que vous résolviez des problèmes, à bras le corps, comme vous êtes en train de le faire avec l’épineuse problématique du coût des loyers.

Votre prédécesseur avait démarré un excellent travail, avant que l’arrogance ne vienne tout gâcher. Ne tombez pas dans ces travers.

Les gens n’arrêteront pas de vous lancer des piques de temps à autre, vous le saviez quand vous étiez Président de l’Assemblée nationale, vous le saviez quand vous étiez Premier Ministre, vous le saviez quand vous briguiez le fauteuil de votre père spirituel Abdoulaye Wade.

Prenez rendez-vous avec l’histoire, œuvrez à l’édification d’une nation forte et tournée vers un avenir radieux, et ne vous souciez guère de vos détracteurs.

Si j’ai quelques recommandations à vous faire, ils résumeront à juste quatre (4) mots : TRAVAILLEZ, Cher président Sall !!!

Demandez à vos ministres de ne plus s’endormir durant des épreuves aussi sensibles que les déclarations de politique générale...

En situation de crise, habillez-vous de manière beaucoup plus sobre, si vous ne voulez pas de tsunamis de commentaires désobligeants à votre endroit sur les Réseaux Sociaux. Ou arrivez juste à vous décider. Car quand on veut faire un coup de Com’, il faut savoir assumer jusqu’au bout. Internet garde dans une mémoire réplicable à l’infini, les bavures des uns et les autres, ces choses qu’on aurait voulu laisser méconnues du grand public... Comme celle-ci par exemple, n’est pas méchante, mais peut faire sourire, si vous avez le sens de l’humour bien entendu...

Demba Guèye

(Source : Seneweb, 27 janvier 2014)

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