Des experts d’Afrique et d’ailleurs se sont penchés, lors d’une table ronde à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, sur les notions de sécurité et de bonne gouvernance en Afrique. Le Pr Abdallah Cissé, ancien recteur de l’Université de Bambey, estime qu’avec le développement des technologies de l’information et de la communication, les risques d’insécurité s’accroissent, particulièrement en Afrique.
Les différentes crises qui ont secoué le continent africain, au cours de ces dernières années, posent, avec acuité, la question de la sécurité et de la gouvernance démocratique en Afrique. C’est pourquoi le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (Codesria) a tenu, hier, une table ronde sur le thème : « Sécurité et gouvernance démocratique en Afrique ».
Cette conférence a clôturé les activités d’été de l’Institut, commencées, le 05 août. Il a été dirigé par Dr Kwamena Ato Onoma, du Centre de formation de « l’Institute for Security Studies (Iss) » à Addis-Abeba (Ethiopie).
Le Pr Jean-Hervé Jezequel, analyste principal à « l’international Crisis group » en charge du Mali et du Niger, a souligné que sans sécurité, il n’y a pas de développement possible et sans développement, on ne peut pas parler de bonne gouvernance. Pour lui, ces deux notions se heurtent mais souvent elles peuvent aller ensemble.
Le Pr Abdallah Cissé, ancien recteur de l’Université de Bambey a insisté sur la gouvernance de la sécurité. Selon lui, on assiste à une remise en cause de l’autorité de l’Etat. Cette remise en cause est illustrée par un mouvement d’internationalisation de l’insécurité qui a atteint son paroxysme avec la globalisation, un mouvement très fort de décentralisation et de privatisation. Il a également mis l’accent sur la cyber-sécurité.
Pour lui, le risque numérique est aujourd’hui une réalité qu’il faut intégrer dans la recherche de solutions à l’insécurité qui gangrène le continent. Ce risque, a-t-il poursuivi, est pluriel et a une multitude de visages.
Parmi ceux-ci, il cite le risque informationnel comme ce qui s’est passé avec les câbles diplomatiques de Wikileaks, la prolifération des réseaux sociaux. « L’Afrique est plus exposée parce qu’en elle est en retard dans le domaine des techniques de l’information et de la communication », dit-il. Comme solutions, il propose l’instauration de la cyber-sécurité. Il a ajouté qu’il faut planifier les réponses à l’insécurité numérique sans cesse croissante en ayant une vision prospective, stratégique et inclusive.
Le général Mamadou Niang a dit qu’on a l’impression que les notions de bonne gouvernance et de sécurité renvoient à l’Afrique, parce qu’on en parle pas aux Etats-Unis ou en Europe.
Ndiol Maka Seck
(Source : Le Soleil, 23 août 2013)
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