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Pourquoi le sénégalais ne bloggue pas (assez) ?

mardi 10 mars 2009

C’est à Dakar plus précisément "Just 4 U café" que s’est tenue hier après midi la cérémonie de remise des prix de la première édition du Waxal Blogging Awards organisée par l’Institut Panos, Global Voices et Highway Africa. Les trois catégories qui ont été primés sont celle du meilleur blog de journaliste francophone, du meilleur blog de journaliste anglophone, du meilleur blog d’une organisation de la société civile et un prix spécial IPAO décerné au meilleur blog de l’Afrique de l’ouest. Plus de détails ici.

Mis à part le caractère innovateur de cet initiative de l’Institut Panos, il faut noter qu’aucun blog sénégalais n’a été primé, seuls deux ont reçus les félicitations du jury. Le premier est le blog d’un journaliste d’Ocean FM, M. Basile Niane et l’autre "regultelcoafrik.org/" n’est même pas un blog mais un site de veille sur la réglementation du secteur des télécoms et de l’audiovisuel, d’où la question suivante : les organisateurs de cette compétition font ils vraiment la différence entre un blog et un site web classique ? Et lorsqu’on sait que les origines du blogging sont tout sauf journalistique, pourquoi essayer de limiter la compétition aux blogs de journaliste ? Raison pour laquelle ils n’ont reçu qu’une quarantaine de postulants...

Mais revenons à notre sujet, pourquoi le Sénégal est si peu représenté sur le podium ??? Serait ce parce qu’il a été sous représenté dans le nombre de postulant ? Ce qui pourrait nous faire dire que le sénégalais ne blogguerait pas assez ?

Analysons un peu. Que faut il pour blogguer ? Un ordinateur et un accès à internet, ou avoir accès de manière régulière à un cyber-café, être alphabétisé et écrivant en français ou en anglais, mais surtout ayant un thème qui pourrait intéresser les visiteurs potentiels. Le Sénégal a un réseau internet assez correct, une pénétration de l’adsl pas impressionnante mais étant compensée par la capillarité des cybercafés, le Sénégal a aussi une population dont la majeure partie sait écrire en français. Serait-ce alors le thème qui manquerait au sénégalais ?

En revoyant l’origine et la nationalité des lauréats du Waxal Blogging Awards, nous remarquons qu’ils viennent exclusivement de pays où il y a des tensions (Cote d’ivoire, RDC, Ouganda, Zambie), comme si ces bloggeurs trouvaient en cette instabilité une source d’inspiration et un besoin de s’exprimer hors des médias classiques, régis nous le savons, par des règles et une ligne éditoriale contraignantes. Comparé à ces pays, le Sénégal est plutôt stable mais ceci ne saurait expliquer à lui seul ce déficit de blog de qualité.

Dans la plus part des pays africains, le développement des blogs a été porté par les journalistes, trois de nos lauréats sont journalistes avant d’être bloggeurs. Et apparemment au Sénégal, journaliste et bloggeurs ne vont pas souvent ensemble. La preuve, le représentant de la Directrice du CESTI, l’une des meilleurs école de journalisme en Afrique, le Docteur Ndiaye a fait, lors de la cérémonie de remise des prix, un réquisitoire allant dans le sens que le journalisme n’a rien a voir avec le Blogging, la première activité est rémunérée, l’autre non, l’une est régie par des règles de déontologie, l’autre non, le journaliste est "corrigé" avant publication et alors que le bloggeur est "corrigé" à postériori par ses lecteurs notamment avec les commentaires. Cette thèse a été battu en brèche par les lauréats eux même en se présentant comme des "journaliste-bloggeur". Le panel est allé dans le même sens que nos "journalistes-bloggeurs". Cet avis tranché de cet enseignant du CESTI montrent bien l’état d’esprit des journalistes sénégalais qui ont tendances à opposer journalisme et blogging alors que ce sont deux activités plutôt complémentaires.

Espérons qu’avec la médiatisation de ce concours de blogging et avec une meilleure vulgarisation de ce moyen d’informer juste, vrai, et en temps réel, le pays hôte de l’Institut Panos pourra être mieux représenté au podium lors de la deuxième édition du Waxal Blogging Awards en 2009.

Le modou-modou des télécoms

(Source : L’Afrique des télécoms, 10 mars 2009)

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