Alors que la pénétration des smartphones a augmenté en Afrique au cours de la dernière décennie, la réduction des coûts d’accès à Internet n’a pas été aussi rapide. En effet, les résultats de deux nouveaux rapports axés sur le prix des données mobiles montrent que l’Internet abordable reste hors de portée de nombreux Africains.
Dans une enquête menée dans 60 pays à revenu faible ou intermédiaire, Alliance for Affordable Internet (A4AI) a constaté qu’à la fin de 2017, seulement 24 répondaient à l’objectif fixé par la Commission du haut débit des Nations Unies, à savoir un gigaoctet de données 2 % du revenu mensuel moyen. Parmi les pays étudiés dans le monde, l’étude montre que les utilisateurs payaient en moyenne 5,5% du revenu mensuel pour un gigaoctet de données. Mais le problème est plus aigu en Afrique que partout ailleurs. Sur le continent, les utilisateurs paient beaucoup plus pour les données mobiles par rapport au revenu mensuel moyen. Selon l’endroit où vous vous trouvez en Afrique, l’achat d’un gigaoctet (Go) de données Internet mobile peut coûter jusqu’à 35 dollars.
De même, un rapport d’Ecobank Research constate que l’Afrique dispose des données mobiles les plus chères, « à la fois en termes réels et relatifs ». La Guinée équatoriale, le Zimbabwe et le Swaziland sont les trois pays les plus chers (20 dollars). En Afrique, le prix médian est estimé à 7,04 dollars.
La concurrence favorise la baisse des coûts de l’Internet
Le rapport d’Ecobank montre également un lien entre le nombre d’opérateurs de réseaux mobiles dans un pays et les prix des données locales. Au Nigeria, par exemple, la concurrence est à l’origine de la baisse des prix.
Alors que le prix d’un gigaoctet de données est plus élevé dans les pays ne disposant que de deux réseaux, il est beaucoup plus faible sur les marchés où les réseaux concurrents sont plus nombreux. Le fait d’avoir plus de réseaux mobiles concurrents dans un pays signifie souvent un accès à Internet moins cher pour les Africains
L’inconvénient des prix élevés est l’obstacle à l’accès que cela représente pour des millions de personnes et la « fracture numérique » qu’il engendre. Au-delà des individus, l’impact des coûts élevés d’Internet peut également être important pour des millions de PME à travers le continent. Des études ont montré que les petites entreprises qui utilisent Internet croissent deux fois plus vite que les autres.
Mais si les prix élevés constituent un problème persistant, la vitesse de l’internet sur le continent reste également décevante : la vitesse de l’Internet en Afrique est encore très inférieure à la norme minimale mondiale.
Mohamed Kébé
(Source : Innovafrica, 16 septembre 2018)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000