Ce n’est plus une nouvelle pour personne. Les opérateurs de téléphonie en Afrique continuent de perdre des sommes énormes à cause des OTT (Over the Top Services), ces Viber, WhatsApp et autres applications qui opèrent comme des sangsues et vivent grassement aux dépens d’opérateurs qui, eux, n’ont cessé de passer par les caisses voraces des gouvernements africains.
Face à cet état de fait, pour « donner un coup de pouce aux Telcos », plusieurs Etats ont eu la mauvaise bonne idée de tenter de bloquer les OTT.
Selon plusieurs médias, le Sénégal serait le dernier sur la liste à envisager de mettre une fin à la capacité des populations de passer des appels « gratuitement » en utilisant le réseau Internet.
Seulement, ce serait une initiative rétrograde, vouée à l’échec et mal inspirée pour différentes raisons :
• Il est quasiment impossible de bloquer les OTT
Techniquement, ce serait un cauchemar de tenter de bloquer efficacement les OTT.
Qu’il s’agisse de communication via des Applications mobile ou des applications Web, les protocoles et technologies utilisées sont trop variées et évoluent bien trop vite pour qu’un prestataire puisse assurer le blocage hermétique de ces services.
• Les jours des opérateurs comme on les connaissaient sont comptés
Les OTT sont aujourd’hui accusés d’être la source des maux des Telcos.
Demain, de nouvelles jeunes Startups proposeront des services encore plus innovants et prendront de nouvelles parts dans le gâteau des opérateurs.
Il serait impossible de bloquer tous les nouveaux acteurs qui représenteront un danger pour ceux qui ressemblent de plus en plus à des enfants gâtés qui refusent de partager les jouets de la cantine.
Après tout, les opérateurs n’ont-ils pas eux-mêmes enterré des entreprises jadis florissantes ?
Lorsque les E-mails ont anticipé la « mort » des services de la poste, ou étaient les régulateurs ?
Lorsque les transferts de crédit de téléphones à téléphones ont tué l’activité des télécentres et ont forcé des centaines d’entrepreneurs à mettre la clé sous la porte, a-t-il été question de bloquer les opérateurs ?
Dans le sens inverse, serait-ce juste de bloquer l’accès des opérateurs au monde de la banque ? Des assurances ? Etc.
Le téléphone portable est l’outil de prédilection de la « perturbation » en Afrique, et les opérateurs devraient en profiter
Le téléphone portable est à la base de la remise en question d’une large partie des segments de l’économie africaine. Au lieu de se plaindre, les Telcos devraient saisir l’opportunité et se réinventer sans attendre.
En effet, nul n’est mieux placé pour proposer des solutions innovantes aux populations africaines. Personne ne peut se targuer de disposer de plus d’informations sur les consommateurs africains que les acteurs des Télécoms.
Si les données sont l’or de notre ère, quoi de plus évident que de s’armer d’une pioche et d’un seau ?
L’innovation trouvera toujours un moyen de se frayer un chemin et la régulation ne sera plus jamais un frein solide à son essor. Au meilleur des cas, elle agira comme un tampon en papier qui aura bien du mal à stopper les vannes de la créativité…
(Source : Afrique ITnews, 28 décembre 2015)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000