Avec l’appui du Fonds de solidarité numérique (FSN) et en collaboration avec EMPA, institut suisse de recherche en science des matériaux et en technologie, le Sénégal vient de lancer une étude de faisabilité pour la mise en place d’une usine de recyclage des déchets électriques et électroniques. Nouvelle en Afrique, cette question est prise très au sérieux depuis nombre d’années dans d’autres régions du monde et c’est ainsi que depuis 2003, l’Union européenne (UE) a adopté une directive relative à la gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). En effet, les appareils électroniques que nous utilisons de plus en plus dans notre vie quotidienne possèdent la caractéristique d’être composés à la fois de métaux rares (cuivre, argent, or, palladium, etc.) et de matériaux fortement polluants (mercure, plomb, amiante, cadmium, etc.) sans parler des grandes quantités d’aluminium et de plastique. Le recyclage de ces déchets présente d’une part un enjeu économique lié au recyclage de métaux rares qui font l’objet d’une forte demande sur le marché mondial et d’autre part un enjeu environnemental visant à diminuer voire supprimer cette source de pollution et à préserver des ressources naturelles rares. Cette problématique est parfaitement d’actualité car l’Afrique est confrontée à deux phénomènes que sont d’une part l’explosion des ventes d’appareils électroniques tels les téléphones portables, les téléviseurs, les équipements informatiques, etc. et d’autre part l’importation en gros volumes de produits de seconde main dont les pays développés se débarrassent dans nos pays sous couvert de lutte contre la fracture numérique. Au-delà des équipements eux-mêmes, toute une série de déchets (piles, batteries, cartouches d’encre usagées, etc.) présentent de graves dangers pour l’environnement, et donc pour la santé, si les substances qu’ils contiennent ne sont pas correctement traitées. Penser à mettre en place une usine de recyclage de ces déchets est donc une initiative à saluer mais encore faudrait-il penser à mettre en œuvre un dispositif d’accompagnement avec un volet fiscal et un volet juridique et réglementaire. Le tri, la collecte et le recyclage des déchets électronique étant des opérations couteuses, il faut songer à créer une taxe sur les déchets électroniques (TDE), à l’image de la taxe sur les ordures ménagères (TOM) que paient les particuliers, à laquelle seraient soumis les gros utilisateurs d’équipements électroniques en fonction de l’importance de leur parc. Des dispositions législatives et réglementaires doivent également être prises en vu d’imposer un certain nombre d’obligations en matière de recyclage aux entreprises, à l’administration, etc. avec un système de pénalités financières pour les contrevenants. Cela étant, la protection de l’environnement étant l’affaire de tous, il faut également mener des campagnes de sensibilisation sur ces questions en direction du grand public, en s’appuyant notamment sur les organisations de la société civile. Mieux, il faut mobiliser, former et encadrer le secteur informel pour la récupération de ce type de déchets puisqu’il le fait déjà si bien pour nombre de déchets classiques. Il est enfin indispensable de prendre en compte les dimensions locales et régionales en associant à ce projet d’une part les collectivités locales et d’autre part les pays voisins. En effet, il faut pouvoir s’appuyer sur des relais locaux et voir comment réaliser des économies d’échelle en faisant de l’usine projetée une unité à vocation régionale car il faut savoir que si le de recyclage présente beaucoup d’avantages, il est également particulièrement couteux. Dès lors, au-delà de ce projet, il faut s’orienter résolument vers la mise en place d’une politique de recyclage des déchets électroniques s’insérant dans une politique globale de recyclage des déchets.
Amadou Top
Président d’OSIRIS
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