Pour atteindre les objectifs fixés par le Pse pour un Sénégal numérique à l’horizon 2025, les acteurs chargés de l’élaboration de la stratégie nationale ont dénoncé l’instabilité institutionnelle à laquelle le secteur est confronté, depuis 2000. Ils réclament un ministère de l’Economie numérique fort. Depuis 2000, plus de 10 ministres se sont succédé au département en charge des Technologies de l’information et de la communication (Tic). Pis, aujourd’hui, il est éclaté entre deux ministères. Ceux des Postes et télécommunications et de la Culture et de la communication. « Si la volonté de l’Etat est réellement d’atteindre un Sénégal numérique en 2025, il faut qu’on règle d’abord la question de l’instabilité institutionnelle », a indiqué le directeur du Groupe Performances, Mouhamed Tidiane Seck, chargé par le ministère des Postes et télécommunications, d’élaborer la stratégie nationale du secteur du numérique. Il note l’urgence de créer un ministère de l’Economie numérique fort qui devra gérer tous les aspects des Tic pour atteindre les objectifs. M. Seck l’a fait savoir hier, lors d’une rencontre avec la presse et d’autres acteurs des Tic, dans le cadre de l’élaboration de la stratégie pour un Sénégal numérique à l’horizon 2025. Il apprend que dans le cadre du Plan Sénégal émergent (Pse), l’Etat s’est fixé comme objectif : « le numérique pour tous et pour tous les usages, avec un secteur privé dynamique et innovant dans un écosystème performant en 2025. » Un objectif réaliste et réalisable, dit-il. Mais pour cela, il suggère de régler la question de l’instabilité institutionnelle, particulièrement au sein du ministère chargé de piloter le projet. « Les Télécommunications occupent une place importante dans l’économie nationale, avec 7,8% du Produit intérieur brut (Pib) et 12% des recettes fiscales. Elles devancent ainsi l’Agriculture qui occupe plus 60 % de la population. Il faut donc un espace d’échanges où il y aura des privés, l’Etat et d’autres acteurs, où on discute de tout ce qui doit être fait. Car, le malheur au Sénégal, c’est qu’on ne discute pas », dénonce-t-il.
Seck fustige l’essoufflement du développement du numérique par la lenteur des réformes aux niveaux réglementaire, institutionnel, infrastructurel et du capital humain. C’est pourquoi, dit-il, la stratégie pour le Sénégal numérique doit être porteuse des ruptures attendues par tous les acteurs, afin d’exploiter pleinement les énormes atouts du pays. « Le Sénégal fait face à plusieurs obstacles qui doivent obligatoirement être surmontés, pour faire du numérique un secteur porteur de l’économie nationale. Avec le Pse, l’Etat a pour objectif de doubler le nombre d’emplois dans le numérique qui devra atteindre 140.000 en 2025. L’ambition est aussi de redonner un nouveau souffle au secteur, en apportant de nouveaux relais, pour atteindre 20% du Pib », renseigne-t-il.
L’expert chargé d’élaborer la stratégie nationale du numérique a également indexé le problème du plan d’adressage unique, la non-immatriculation des terres, entre autres. Non sans demander l’intégration dans les nouveaux textes, de l’interconnexion de tous les opérateurs détenant la fibre optique, pour un service plus efficace.
El Hadj Fallou Faye
(Source : L’Observateur, 14 avril 2016)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000