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Pour booster son développement : L’Afrique cherche sa place dans le monde des Tic

samedi 22 juillet 2006

Les Technologies de l’information et de la communication (Tic) peuvent servir le développement, la démocratisation et la justice sociale. Malheureusement, le continent le plus pauvre de la planète n’est pas très présent dans la gestion des Tic. Il ne maîtrise pas, non plus, tous les méandres de cette technologie. Pour être présents dans l’espace de décision de la gouvernance de l’Internet, les Africains doivent offrir des arguments pertinents.

La gouvernance de l’Internet a été l’un des trois thèmes les plus discutés au Sommet mondial sur la société de l’information (Smsi). Au cœur de ces discussions, il y a eu la problématique de la gestion démocratique et efficiente de l’Internet, en particulier du système de noms de domaine (Dns) que les Etats-Unis d’Amérique supervisent de façon unilatérale, avec l’appui de l’Icann, qui coordonne la gestion technique et l’évolution des « chiffres » et des « nombres » du réseau. Mais il y a également eu différentes polémiques liées aux questions de développement portant sur l’Internet, et celles liées à la liberté d’expression sur le réseau et à la réduction de la fracture numérique.

Le forum sur la gouvernance de l’Internet est mis en place afin d’offrir aux acteurs des différents secteurs et au niveau mondial, un espace de discussions politiques sur les différentes questions. Il sera convoqué formellement chaque année et sera évalué dans cinq ans. La première édition internationale aura lieu en Grèce, en novembre prochain.

Il est impératif que l’Afrique contribue activement à ces discussions, car les orientations dégagées au sein de ce nouveau mécanisme auront un impact sur la gouvernance de l’Internet dans le continent. Que ce soit sur le plan de la gestion technique du réseau ou des questions non techniques de politiques publiques.

Dès lors, il importe alors que l’Afrique détermine les questions stratégiques qu’elle souhaite voir discutées à Athènes. Dans ce cadre, le coût des interconnexions internationales et la gestion des ressources rares (adresses IP, noms de domaines, ect.) constituent, pour elle, deux thématiques susceptibles de nécessiter des négociations internationales. La première correspond, d’ailleurs, directement aux thèmes à discuter dans la capitale grècque. Il est alors urgent d’élucider ces sujets, d’en avoir une compréhension commune, d’envisager la manière d’en débattre, de façon pertinente et bénéfique, au cours de ce forum.

L’atelier régional qui s’est tenu du 13 au 15 juillet dernier à Saly constitue, d’après Ken Lohento, le coordonateur du programme des Tic à l’Institut Panos de l’Afrique de l’Ouest, l’une des premières opportunités de discussions régionales publiques autour de ces sujets.

A l’issue de la rencontre de Saly, plusieurs points à soumettre aux différents acteurs ont été adoptés par les participants. Ensuite, il y a l’appel dit de Saly, pour une meilleure participation de l’Afrique à la gouvernance de l’Internet qui a été adoptée. Cet appel demande, notamment, que les organisations africaines qui s’occupent de l’Internet soient renforcées. Parce que, à en croire M. Lohento, « c’est lorsqu’elles sont renforcées qu’on pourra réellement maîtriser la gouvernance de l’Internet et qu’on pourra, aussi, avoir des infrastructures locales bien développées, afin de nous aider à mieux compétir dans le monde de l’Internet, ainsi qu’à la mieux utiliser pour le développement ».

Les acteurs concernés par l’évolution des Technologies de l’information et de la communication se disent très convaincus que le secteur privé africain a un grand rôle à jouer, parce que c’est l’instrument de développement des infrastructures. « Mais malheureusement, le secteur privé n’est pas bien organisé encore pour bien contribuer. Parce qu’on ne peut pas espérer, qu’individuellement, chaque membre du secteur privé, chaque entreprise puisse aller sur ces processus qui sont assez longs, assez difficiles et assez coûteux », déclare Ken Lohento, d’après qui, il y a une nécessité pour le secteur privé de s’organiser, afin d’avoir un poids réel pour ne pas rater le train mondial des Technologies de l’information et de la communication (Tic), donc le développement.

Assane DEME

(Source :Le Quotidien, 22 juillet 2006)

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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

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