Prévue pour juin 2015, le passage de l’analogique au numérique suscite d’ores et déjà la passion chez les acteurs du secteur. Si ce ne sont les propriétaires des chaînes de télévision, ce sont les câblodistributeurs qui s’agitent. Ces derniers réclament leur association dans le processus de transition.
Réunis dans la Soretec (Société de redistribution de télévision par câble) qui regroupe une vingtaine de Gie (Groupement d’intérêt économique), les câblodistributeurs du Sénégal veulent être intégrés dans le processus de transition de l’analogique vers le numérique. Se targuant d’un fort taux de pénétration des foyers sur toute l’étendue du territoire, ils se positionnent comme « un partenaire incontournable dans le processus de transition de l’analogique vers le numérique ». Suivant Ousmane Diouf, gérant de la Soretec, les câblodistributeurs qui se comptent par milliers sont plus que jamais déterminés à jouer leur partition dans le processus. « Après le corps des enseignants, celui de l’industrie de la câblodistribution occupe la deuxième place en termes de création d’emplois, affirme M. Diouf. Nous demandons à l’Etat de prendre en compte ces milliers d’emplois déjà créés. » Les membres de la Soretec soutiennent que si l’Etat veut réussir dans les meilleurs délais le passage de l’analogique au numérique, il a intérêt à y associer les câblodistributeurs. « Nous voulons que l’Etat nous implique dans les négociations et prenne en compte nos avis, nous sommes des acteurs à part entière de la télédistribution et il sera difficile de réussir cette transition sans nous », avance Ousmane Diouf. Revendiquant son intégration dans le Contan (Comité national de pilotage de la transition de l’analogique vers le numérique : Ndlr) pour lui faciliter le travail, la Soretec rappelle avoir signé avec l’Etat une convention de concession assortie d’un cahier de charges. Ce qui leur confère la légitimité qu’il faut.
Me Baba Diop : « Il faut parfaire la législation »
Et de l’avis de leur avocat, Me Baba Diop, l’activité de câblodistribution est devenue incontournable dans le paysage audiovisuel sénégalais, en plus d’être une aubaine pour les jeunes en termes d’emplois créés. « Auparavant, cette activité n’était pas bien comprise, et il y avait un vide juridique parce que le législateur n’avait pas prévu cette activité, mais il y a eu un début de réglementation avec l’ancien ministre Moustapha Guirassy qui avait sorti un arrêté dans ce sens. » Suivant les explications de l’avocat, beaucoup de jeunes qui s’activaient dans la câblodistribution ont eu à faire la prison, parce qu’on leur reprochait de pirater les réseaux de Canal Horizons par exemple. Mais tel n’est plus le cas. « Aujourd’hui, la Soretec est une réalité juridique grâce à la convention signée avec l’Etat, souligne Me Diop. Il faut maintenant parfaire la législation et encadrer davantage les membres du secteur. » L’avocat indique que l’activité de câblodistribution est régie par un arrêté ministériel, mais cela n’a pas force de loi. « L’arrêté devait être suivi par une loi qui jusqu’à présent n’a pas été votée, il faut donc que le texte soit apporté à l’Assemblée en vue d’en faire une loi. » Superviseur envoyé par l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp), M. Sèye a précisé que l’Artp ne connaît pas encore la Soretec, du moins officiellement. Le superviseur assure toutefois que les câblodistributeurs ne seront pas laissés en rade dans le processus de transition, et que l’Artp veillera à ce que tous les textes réglementaires soient au point.
Adama Dieng
(Source : L’Observateur, 8 février 2014)
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