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Passage au numérique, productions de qualité… : L’Audiovisuel africain à l’heure des grands défis

mardi 19 mars 2013

Les délégués de la 6ème session de l’Assemblée générale de l’Union africaine de radiodiffusion échangent, hier et aujourd’hui à Dakar, sur les enjeux qui interpellent l’audiovisuel du continent : Passage de l’analogique au numérique, productions de qualité, droits télé… Passage de l’analogique au numérique, production de contenus de qualité, hausse des droits de retransmission télé, etc. Ce sont autant de centres d’intérêt sur lesquels les délégués de la 6ème session de l’Assemblée générale de l’Union africaine de radiodiffusion (Uar) échangent depuis hier à Dakar. Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Cheikh Bamba Dièye, a rappelé, dans son discours d’ouverture, le contexte dans lequel se déroule cette rencontre : « La présente assemblée qui se tient à un moment où l’Afrique entre dans une phase cruciale du passage de l’audiovisuel de l’analogique au numérique, à l’image de tous les Etats de la planète. Ce passage au numérique va constituer la grande révolution du 21ème siècle ». Pour lui, il n’est pas exagéré de dire que c’est une révolution tout aussi importante que la révolution industrielle du XVIII ème siècle, avec cette différence que cette fois, l’Afrique est dans les starting-blocks comme toutes les autres nations du monde. Elle n’aura aucune excuse à faire valoir au moment du bilan.

Dans la foulée, le ministre de la Communication invite les entreprises audiovisuelles comme celles des télécommunications et surtout, les gouvernants à prendre l’exacte mesure des bouleversements en vue et à s’inscrire dans le sillage et l’action de l’Union africaine des télécommunications (Uat), à la suite de l’Union internationale des télécommunications (Uit), pour le respect du calendrier établi et surtout, pour tenir rigoureusement compte des recommandations formulées. Il importe, selon M. Dièye, que les différents pays africains puissent réussir un passage harmonieux au tout numérique, grâce à une bonne concertation sur l’adoption des modes de multiplexage, de transport, de diffusion…

Améliorer les programmes

Toujours est-il que la concrétisation de ce passage devra permettre, en réduisant les charges des entreprises audiovisuelles, d’insister sur les contenus par l’amélioration des programmes. « Aujourd’hui, constate le ministre, les programmes semblent être le talon d’Achille de la télévision africaine. L’amélioration de leur qualité par un investissement conséquent et une adaptation à nos réalités et à nos besoins constituent des impératifs pouvant avoir des incidences sur le plan économique, social, culturel ». Cheikh Bamba Dièye a également vivement encouragé les responsables de l’Uar à traduire dans la réalité, et ce dans les délais requis, leurs deux projets phares. Il s’agit du projet Uar-Menos de réseaux d’échanges destinés à la circulation des contenus multimédias par satellite et par Ip sur l’ensemble du continent africain. Le second projet de l’Uar, celui de l’Observatoire africain de l’audiovisuel vise, grâce à une plate-forme et à un système intégré d’informations, à permettre un partage de connaissances. Par ces deux projets innovants, relève le ministre, l’Uar vogue pour l’exploitation efficiente de l’économie numérique.

Prenant la parole juste avant le ministre de la Communication, le président de l’Uar, Tewfik Khelladi, a mis l’accent sur les défis qui interpellent l’audiovisuel africain. « Notre Union s’est engagée dans une grande bataille contre cette iniquité que constitue l’ordre actuel international de l’information. L’Afrique a toujours du mal à se faire entendre et se trouve toujours marginalisé dans ces flux mondiaux de contenus télévisuels dans lesquels sa perspective n’est pas reflétée et son image complètement déformée ». Aux yeux de Khelladi, cette fracture vient en approfondir d’autres, bien plus anciennes, et exprime une nouvelle forme de polarisation nord-sud dont l’aggravation met en péril les équilibres déjà précaires des nations africaines. « Prenons garde à ce que la société de l’information n’aggrave la déstructuration de nos sociétés », prévient le président de l’Uar. Il suggère, sur la même ligne, d’agir collectivement et de façon déterminée pour qu’au contraire, elle soit mise au service de la réhabilitation et de la reconstruction des médiations sociétales. « Saluons les images venues d’ailleurs et projetons la notre dans ce vaste monde où notre continent doit reprendre sa place. Toute sa place », a appelé Tewfik Khelladi. Il est primordial, selon lui, voire vital, de ne pas rester à l’écart de la grande mutation ouverte par la révolution informationnelle et de faire face aux défis de la mondialisation. C’est dans ce champ, estime le président de l’Uar, que doivent se développer la solidarité numérique, la diversité culturelle et la refondation sociopolitique.

Droits de retransmission télé : Les délégués de l’Uar déplorent le renchérissement

La question des droits de retransmission d’événements sportifs est au cœur des débats de la 6ème session de l’Assemblée générale de l’Union africaine de radiodiffusion (Uar). Pour ses organismes membres, l’Uar négocie et facilite l’acquisition des droits de retransmission des grands événements sportifs internationaux et se charge du transport et de la distribution des signaux desdits événements pour chaque membre. Les délégués de l’Uar saluent cet effort et l’apprécient à sa juste valeur par la voix du directeur général de la Radiodiffusion télédiffusion du Sénégal (Rts), Racine Talla. « Néanmoins, aujourd’hui, nous assistons au renchérissement des droits de retransmissions télé qui grève les maigres budgets des télévisions nationales », déplorent les délégués de l’Uar. « Pour la Coupe d’Afrique des nations où les télévisions n’ont même pas la possibilité de négocier, mais se voient imposer des droits exorbitants face aux contraintes de la mission de service public, il faut agir ensemble pour une solution », ont suggéré les délégués de l’Union africaine de radiodiffusion.

Même si le président de l’Uar note que l’Union a acquis les droits de retransmission de tous les événements Fifa y compris la Coupe du monde 2014, Tewfik Khelladi ose espérer que la Fifa va accorder également ces droits pour 2018 et 2022 avec une attention particulière aux exclus du continent que sont le Nigeria, l’Afrique du Sud et les pays d’Afrique du nord.

E. M. Faye

(Source : Le Soleil, 19 mars 2013)

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