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PME TIC : Un potentiel encore inexploité…

vendredi 23 août 2013

Leur potentiel dans le tissu économique est indéniable, mais le constat est que les PME, évoluant dans le secteur des TIC peinent à tirer leur épingle du jeu, en raison principalement d’un déficit de vision politique, des difficultés de financement et d’accès à la commande publique, etc.

« Sur les 75 sociétés qui se sont partagé les marchés de l’Etat, seules 3 d’entre elles concentrent 41,7% de la commande publique entre 2008 et 2010. La plupart sont des fournisseurs de matériels et de consommables informatiques. Les marchés publics contractés par les TIC entre 2008 et 2010 s’élèvent à près de 17 Milliards de FCFA cumulés soit une moyenne de 5,6 Milliards par an ». Cet extrait d’une étude réalisée par Karim Sy de Jokkolabs exprime, en grande partie, la faible partie des PME évoluant dans le secteur des TIC.

Selon le DG de l’ADPME, la difficulté première des PME évoluant dans les TIC, c’est le fait qu’elles n’aient pas facilement accès à la commande publique. « Il y a aussi un manque d’une vision globale sur ce que peuvent apporter les TIC au Sénégal alors que c’est un marché porteur avec des potentialités insoupçonnées… », dixit Mabousso Thiam.

Pour lui, « c’est un marché énorme que personne ne peut deviner. Si vous vous rappelez, les prévisions à l’origine pour le téléphone portable, quand c’est arrivé au Sénégal en 1996, au bout de 5 ou 6 ans, ils pensaient avoir plus de 5000 abonnés, aujourd’hui c’est à des millions », dit-il.

Que faire pour profiter de ce potentiel ? M. Thiam estime qu’il faut mettre en œuvre des politiques de promotion. Ensuite, il faut que les entrepreneurs soient prêts à saisir les opportunités qu’offre le secteur. « Il y a beaucoup de discussions en cours avec les professionnels du secteur et l’Etat pour qu’il y ait une vision commune qui permette au Sénégal de tirer profit des avantages que présente le secteur en termes d’infrastructures », rassure-t-il.

Le financement, l’accès aux Marchés publics, de sérieux freins…

Même si le potentiel est énorme, les PME dans les TIC se heurtent à un véritable casse-tête, dénommé « financement ». Selon le DG de l’ADIE. Khassoum Wone avoue que certains promoteurs ont de bons projets et de bonnes idées, mais très souvent, ils n’ont pas l’argent et l’accompagnement nécessaire pour les réaliser.

Malgré tous ces obstacles, des TPE (Très Petits Entreprises) et PME y croient. Aussi, participer et gagner des marchés publics ou privés leur permettraient de souffler un peu. C’est ce que soutient Ismaïla Faye, développeur. Selon lui, même si leurs start-up n’ont pas assez de capacités pour prétendre aux gros contrats, elles peuvent bénéficier de la sous-traitance. « Heureusement, il y a des entreprises sénégalaises qui commencent à faire confiance à l’expertise locale. Finies ces périodes où on faisait appel aux informaticiens étrangers pour la plus petite tâche. Beaucoup de choses se font localement, mais tant que l’Etat ne donnera pas une grande place aux PME/ TIC, le véritable envol sera difficile », assure-t-il.

Selon l’étude de Karim Sy, seules quelques boites informatiques évoluent sur les créneaux de l’ingénierie ou du conseil. Ce que confirme Mme Fatoumata Sow Ndongo de la Sénégalaise de l’Ingénierie informatique SEN2I. Pour elle, au-delà des problèmes liés à l’accès au financement, leurs entreprises butent aussi sur le manque de confiance de grandes entreprises. Ce qui freine inéluctablement leur pénétration du marché.

D’autre part, les PME/ TIC font face à une volonté politique au ralenti. C’est du moins ce que dit M. Sall de l’Institut de Recherche Appliquée en TIC (IRATIC). Il dénonce un manque de prise de conscience des enjeux et opportunités offertes par les TIC. « Il y a une absence de vision claire en matière de TIC, la preuve par la faiblesse des budgets accordés aux TIC dans les politiques publiques », se désole-t-il. Néanmoins, pour rentabiliser ses activités, IRATIC fait recours, très souvent, aux partenariats public-privé à travers des programmes communs.

Une vision pour le développement de l’Economie Numérique

Le secteur des TIC, malgré un dynamisme remarquable, souffre de l’absence de données économiques et techniques fiables (sous-secteurs/ sous-catégories, caractérisations, chiffres d’affaires, potentiel d’exportation, parts dans le PIB…).

Dans l’objectif d’élaborer une stratégie de développement pertinente adaptée aux PME/ TIC, il a été réalisé une étude sur la cartographie du secteur des TIC comme instrument de pilotage et d’orientation stratégique. C’était à l’initiative de l’Organisation des professionnels du secteur (OPTIC), en collaboration de la Grappe TIC/ Téléservices, sur financement de la coopération allemande (GIZ).

Afin d’apporter plus de visibilité sur les contraintes, attentes et besoins des entreprises du secteur des TIC et aussi offrir à l’Etat, un cadre de référence dédié, un document d’orientation et de plaidoyer qui formalise de façon détaillée cette initiative a été élaboré par OPTIC.

Il est en cohérence avec les orientations stratégiques de l’Etat, notamment à travers la Stratégie de Croissance Accélérée (SCA), la Stratégie Nationale de Développement Economique et Sociale (Sndes) 2013-2017 et le programme présidentiel relatif à l’Economie Numérique.

Un atelier portant lancement du processus de formulation de la vision et des plans d’actions, organisé à Saly, a enregistré la participation d’une quarantaine de chefs d’entreprise des TIC. Globalement, les échanges ont permis de mieux cerner les contraintes auxquelles font face les entreprises des TIC et de formuler des mesures d’amélioration classées par dimension-clé : juridique, économique, technique et humaine.

(Source : Réussir Business, 23 août 2013)

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