OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2018 > Juillet 2018 > Orange(!) fais gaffe au ROUGE

Orange(!) fais gaffe au ROUGE

mardi 24 juillet 2018

Mouvement consumériste

« La confiance se gagne en gouttes et se perd en litres. » — Jean-Paul Sartre

Créée en 1985, la société nationale des télécommunications du Sénégal (SONATEL) est le premier opérateur téléphonique du Sénégal. Elle sera privatisée en 1997 par France Télécom à hauteur de 42,33% du capital ; elle adoptera la marque Orange en 2006.

Jadis connue d’utiliser l’effet Veblen qui décrit une conséquence que peut avoir la consommation ostentatoire : le renchérissement des biens est assorti d’une augmentation de la consommation de ceux-ci ». La consommation ostentatoire est définie par Wikipédia comme « une consommation destinée soit à montrer un statut social, un mode de vie ou une personnalité, soit à faire croire aux autres que l’on possède ce statut social, mode de vie ou personnalité ». Nous assistons néanmoins à une réduction des prix de leurs services et à des promotions de ventes plus fréquentes. En sommes-nous à la phase de déclin de la téléphonie mobile prépayée ?

Tigo est le 2e opérateur de service télécoms au Sénégal et fait partie du groupe Millicom International Cellular jusqu’à ce qu’elle soit reprise par Yérim Sow, Xavier Niel et le groupe Axian.

Le société soudanaise Sudatel, opérateur télécom propriétaire de la marque Expresso s’est implantée au Sénégal en 2009 est le 3e opérateur de téléphonie mobile au Sénégal.

Nous assistons à un mécontentement des clients d’Orange après qu’elle ait annoncé que le pass de 3 giga-octets n’est plus cumulable avec les autres pass, ce qui a créé une insatisfaction sur les réseaux sociaux. Un autre problème qui est toujours entier est leur fameux « Dalal tone » qui les causera plus de problèmes que de recettes dans le long terme. Un autre problème est la défaillance du système « Lebalma » qui, après avoir remboursé le prêt octroyé, ne le prend toujours pas en compte. Un autre problème est la lenteur du service client et ceci peut être explique par le ratio conseillers clientèle /clients.

Malgré la libéralisation du marché, nous constatons qu’Orange demeure toujours leader dans le marché. Selon l’ARTP, en fin 2017, Orange détenait 67,22% de part de marche contre 25,06% pour Tigo et 7,73% pour Expresso. Orange et Tigo sont les leaders incontestés et nous baserons notre analyse principalement sur ces deux entreprises. Tigo peine à menacer Orange d’une manière concrète. Est-ce à cause de la longue présence de cette dernière, de leur notoriété ou de leur statut d’entreprise cotée en bourse ? Pourquoi Tigo n’a pas su plus exploiter sur les faiblesses d’Orange que sont entre autres les tarifs élevés, le manque de créativité ou sur le mécontentement des clients depuis l’ère du monopole ?

La force de Tigo à court terme a été sa faiblesse sur le long terme. Tigo est entré dans le marché avec des tarifs très bas et des promotions incessantes. Ces promotions peuvent être mal comprises car n’oublions pas que le Sénégal est un pays au taux d’analphabétisme autour de 55% (https://actuprime.com). Cela étant dit, ils ont majoritairement attiré les clients à faibles revenus car cela faisait leur compte. Conséquemment c’est l’image que le reste de la population s’est faite de Tigo ; ce qui explique que malgré les promotions incessantes, il n’arrive toujours pas à fidéliser de nouveaux clients. Si Tigo veut vraiment attirer de nouveaux clients, il faudrait vraiment oser. Il faudra courtiser le reste de la population non courtisé durant leur lancement en les proposant quelque chose de diffèrent pour se démarquer de ce préjudice. « Dans l’imagerie populaire dakaroise, « Tigo » est l’opérateur mobile le plus qui propose des services à moindre cout. Le « beugu lou tigo » devient un adepte de la facilité. (Ivoirematin.com) ». Il faudra impérativement enlever cette corrélation qui doit être aléatoire voire inexistante dans la tête du consommateur. Ce que Tigo peut faire dans ce sens c’est d’instaurer le ciblage différencié qui consiste à viser plusieurs segments et une offre spécifique pour chaque segment. L’abonnement illimité de Tigo qui est la formule classique de ligne mobile post payée doit être changé et modifié puis proposé à l’autre partie de la population non ciblée durant le lancement du service. Ils peuvent par exemple utiliser l’appellation Tigo classique pour les services qui sont actuellement présents tels que Tigo à Tigo, bonus tout réseau et sama waye. Parallèlement, il faudra créer une autre gamme pour rectifier l’erreur de départ. Une appellation comme Tigo gold pour se démarquer de ce Tigo classique dans notre contexte précis et offrir différents forfaits mensuels. Je pense qu’il est temps sinon tard que des forfaits mensuels voient le jour pour éventuellement devenir la seule option. C’est la manière la plus facile et effective de fidéliser ses clients. Il faut oser en business et jouer au rôle de leader si le leader manque d’imagination en diversifiant ses offres. Il y a beaucoup de façons de déstabiliser le marché car cette libéralisation est très décevante et reste toujours théorique.

Expresso qui détient la plus petite part du marché ne veut pas se faire une image distincte ce qui posera toujours un problème. Il faut voter pour ou contre et éviter de s’abstenir. Je leur conseille de prendre une position distincte, ce qui est plus facile que changer de positions.

Personnellement je ne comprends pas comment Tigo laisse Orange prendre les devants malgré beaucoup de faiblesses exploitables. Orange est-elle en train de plonger dans une léthargie ? Si General Motors a eu à déclarer faillite, nulle compagnie ne doit penser être à l’abri. Orange doit davantage s’approcher de ses clients et être à l’écoute et surtout ne pas les prendre pour acquis. Aldou Huxley disait dans ce sens que « la plupart des êtres humains ont une capacité infinie à tout prendre pour acquis ».

Mohamed Dia, Consultant Bancaire
mohamedbaboyedia@gmail.com

(Source : Xalima, 24 juillet 2018)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2062/2268 Régulation des télécoms
  • 173/2268 Télécentres/Cybercentres
  • 1554/2268 Economie numérique
  • 798/2268 Politique nationale
  • 2268/2268 Fintech
  • 255/2268 Noms de domaine
  • 820/2268 Produits et services
  • 700/2268 Faits divers/Contentieux
  • 373/2268 Nouveau site web
  • 2155/2268 Infrastructures
  • 803/2268 TIC pour l’éducation
  • 90/2268 Recherche
  • 122/2268 Projet
  • 1401/2268 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 864/2268 Sonatel/Orange
  • 782/2268 Licences de télécommunications
  • 132/2268 Sudatel/Expresso
  • 474/2268 Régulation des médias
  • 602/2268 Applications
  • 495/2268 Mouvements sociaux
  • 798/2268 Données personnelles
  • 60/2268 Big Data/Données ouvertes
  • 298/2268 Mouvement consumériste
  • 179/2268 Médias
  • 321/2268 Appels internationaux entrants
  • 713/2268 Formation
  • 51/2268 Logiciel libre
  • 854/2268 Politiques africaines
  • 408/2268 Fiscalité
  • 84/2268 Art et culture
  • 284/2268 Genre
  • 733/2268 Point de vue
  • 480/2268 Commerce électronique
  • 701/2268 Manifestation
  • 156/2268 Presse en ligne
  • 62/2268 Piratage
  • 102/2268 Téléservices
  • 424/2268 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2268 Environnement/Santé
  • 162/2268 Législation/Réglementation
  • 169/2268 Gouvernance
  • 832/2268 Portrait/Entretien
  • 72/2268 Radio
  • 344/2268 TIC pour la santé
  • 133/2268 Propriété intellectuelle
  • 29/2268 Langues/Localisation
  • 508/2268 Médias/Réseaux sociaux
  • 923/2268 Téléphonie
  • 95/2268 Désengagement de l’Etat
  • 489/2268 Internet
  • 57/2268 Collectivités locales
  • 188/2268 Dédouanement électronique
  • 515/2268 Usages et comportements
  • 513/2268 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2268 Audiovisuel
  • 1371/2268 Transformation digitale
  • 191/2268 Affaire Global Voice
  • 75/2268 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2268 Service universel
  • 331/2268 Sentel/Tigo
  • 87/2268 Vie politique
  • 745/2268 Distinction/Nomination
  • 17/2268 Handicapés
  • 338/2268 Enseignement à distance
  • 321/2268 Contenus numériques
  • 293/2268 Gestion de l’ARTP
  • 89/2268 Radios communautaires
  • 906/2268 Qualité de service
  • 213/2268 Privatisation/Libéralisation
  • 67/2268 SMSI
  • 225/2268 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1284/2268 Innovation/Entreprenariat
  • 672/2268 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2268 Internet des objets
  • 86/2268 Free Sénégal
  • 172/2268 Intelligence artificielle
  • 98/2268 Editorial
  • 12/2268 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous