La Sonatel reste le premier opérateur de téléphonie au Sénégal avec une part de marché de 71 % dans le mobile et un chiffre d’affaires de plus de 470 milliards en 2007. Ces dernières semaines, la société accélère la mise sur le marché de produits innovants : Orange money en partenariat avec la Bicis et le Iphone 3G. Des observateurs s’interrogent sur cette course effrénée vers l’innovation alors que le réseau est inaccessible ces jours-ci. Tigo est dans une mauvaise pente certes, mais Sudatel promet de la high quality.
Le 12 novembre dernier, la Sonatel s’invitait dans le transfert domestique d’argent, le paiement de factures et biens de consommation via le téléphone mobile. Un service qui sera développé en partenariat avec la Bicis. Lors de la cérémonie de signature de partenariat, l’opérateur de téléphonie et l’institution financière n’ont pas manqué de relever que les pré-requis réglementaires et techniques pour offrir un tel service de transactions financières seront respectés. Le projet aurait déjà reçu l’agrément de la Banque centrale.
Dans ce nouveau service, qui sera bientôt en phase test, si c’est la Bicis qui utilise l’interface de Orange pour faire du transfert d’argent et des opérations de banques, elle en a le droit parce qu’étant un établissement financier. Mais on pourrait se demander si ce n’est pas l’opérateur de téléphonie qui s’investit carrément dans le transfert d’argent - ce qui serait une concurrence déloyale - d’autant plus que le produit porte la marque de Orange et non celle de Bicis. D’après nos sources, il semblerait que ce genre de services proposés par un opérateur de téléphonie est ‘possible’ mais (il) est en avance sur la réglementation en matière de transfert d’argent.
Au titre de ses innovations, Orange a lancé vendredi dernier, le téléphone de dernière génération : le Iphone 3G. Autre que le service basic du téléphone, le Iphone permet des transferts de données et l’accès à Internet partout. Ce genre d’appareils a besoin d’un réseau d’une certaine dimension et d’une certaine qualité pour être en mesure de transporter des données. Cependant, depuis quelques jours, le simple besoin de téléphoner est insatisfaisable. Le réseau de Orange est quasiment inutilisable pour les abonnés.
Tout comme le deuxième opérateur de téléphonie mobile Tigo, Orange s’est lancé dans les offres promotionnelles permanentes, notamment sur les cartes de recharge. Concurrence oblige. Mais qu’est-ce qui explique la course vers l’innovation ? Il y a un an, Tigo était le concurrent direct de Orange. Aujourd’hui, la marque de Millicom international cellular est dans une mauvaise pente avec un Etat sénégalais qui menace de retirer sa licence. La présence de la Sudatel ferait-elle donc peur à Orange ?
Le groupe Sudatel, adjudicataire de la nouvelle licence globale de télécommunications, s’est engagé, avant la signature du contrat avec le Sénégal, en novembre 2007, à faire un ‘important investissement qui générera plusieurs emplois au Sénégal et permettra au groupe de fournir des services de troisième génération dans le domaine des télécommunications’. La licence globale de télécommunications, concédée par l’Etat à la Sudatel, comprend la téléphonie fixe, le mobile, l’Internet et l’accès à l’international. Au Sénégal, le réseau de ce troisième opérateur devrait reposer sur une plate-forme unique capable de supporter les technologies 2G, 3G et Cdma, fournies par l’équipementier chinois Huawei.
Avec une trésorerie de 695 millions de dollars US en juin 2007 et des revenus en forte augmentation, Sudatel bénéficie d’une assise financière qui lui a permis de prendre des participations substantielles au capital de plusieurs sociétés aux activités connexes. C’est ainsi qu’elle détient, entre autres, 51 % de Sudasat (services de télécommunications satellitaires) et 40 % de Arab sub marine cables (producteur de fibres optiques). Sudatel représente 60 % du volume d’échanges à la Bourse de Khartoum et est cotée aussi à la bourse de Bahreïn et à celle d’Abu Dhabi. Cependant, le démarrage des activités de Sudatel au Sénégal a été maintes fois annoncé et reporté.
Avant le Sénégal, l’opérateur de téléphonie soudanais a précédemment obtenu une licence en Mauritanie. Chinguitel, sa filiale mauritanienne a réduit de 40 % le coût des communications téléphoniques entre ses abonnés en comparaison aux tarifs généralement pratiqués en Mauritanie, d’après un communiqué diffusé par Sudatel en novembre 2007. En quarante-cinq jours, rapporte la même source, Chinguitel a couvert la totalité du territoire de la Mauritanie et obtenu 80 mille abonnés après seulement deux mois d’exploitation.
Khady Bakhoum
(Source : Wal Fadjri, 12 décembre 2008)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
17 227 783 abonnés Internet
Liaisons louées : 4 420
Taux de pénétration des services Internet : 97,12%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
297 046 abonnés
256 076 résidentiels (86,21%)
40 970 professionnels (13,79%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
20 854 830 abonnés
Taux de pénétration : 117,57%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000