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Nomination d’Abou Abel à la présidence du Collège de l’Artp : La Gazette persiste et signe !

vendredi 21 février 2014

« Encore un profane aux manettes », avions-nous écrit dans notre édition du 23 au 30 janvier 2014, eh bien, nous maintenons nos propos. Mais dans ce type de « polémique » il est bon de sacrifier aux règles de l’objection qui voudrait d’abord qu’on s’incline devant les concessions avant d’entrer dans le vif du sujet. Il n’a jamais été question d’entretenir une jalousie inutile dans la promotion de notre confrère Abou Abel Thiam, nommé président du Collège de l’Artp. Et d’ailleurs, contrairement à ce qui est prétendu, aucun journaliste ne s’est élevé contre la promotion des hommes de médias. Même si, hélas, des médias continuent à servir de relais à des attaques aux allures d’acharnement sur des journalistes ayant décidé de travailler avec le pouvoir en place. Ce sont ces mercenaires de la plume qui prétendent donner des leçons. Abou Abel Thiam est un journaliste qui a fait ses preuves dans la corporation. Son talent l’a conduit jusqu’à Jeune Afrique où il était pigiste. Il a pris le risque, plus tard, de se démarquer des exigences de la profession en s’engageant ouvertement pour un homme politique. Il a gagné, normal qu’il récolte les fruits de son « investissement ». Il n’y a pas une autre clé pour décoder cette promotion à la tête du Collège de l’Artp. Abou Abel Thiam aurait même été nommé ministre de la Communication, personne ne trouverait à épiloguer. Même si les 12 ans de Wade ont fortement dégradé l’image et le statut de ministre.

Et puis, comme disait Raymond Aron, penseur de droite, le ministre est juste un homme cultivé. Abou Abel fait partie des hommes de Macky Sall, le récompenser coule de source. C’est un jeu de gratitude qui fait carrière partout dans le monde : celui qui gagne la Présidentielle gouverne avec ses hommes. Bernard Kouchner, homme politique de gauche en France ou Judd Gregg, un sénateur républicain aux Usa, font faux bond à cette règle. Mais tout le monde s’accorde à reconnaître que ce brouillage procède de la politique de haute-voltige. Sarkozy comme Obama avaient leur petit calcul en prenant à défaut la tradition. Il reste que ce « classico » étend son empire jusque dans les démocraties les plus raffinées, telles que les Usa où l’on commence d’ailleurs à s’interroger sur l’efficience et la « normalité » de cette pratique. Les nouveaux élus « nettoient » tout le système, quitte à freiner des programmes qui avaient déjà pris un bon envol. On se débarrasse parfois, hélas, d’hommes chevronnés, au nom de l’appartenance à la même famille politique. Il n’y a donc pas de doute possible sur les raisons ayant présidé à la promotion de notre confrère. D’ailleurs, lorsque Nicolas Sarkozy a été élu chef de l’Etat français, un des journalistes qui l’accompagnait dans sa conquête du pouvoir n’a pas caché sa déception de n’avoir pas été appelé à ses côtés. Non qu’il soit le plus compétent pour occuper ce poste, mais parce qu’à l’instar des hommes de l’Ump, il s’était engagé comme Abou Abel pour Macky Sall, aux côtés de Sarkozy. Par contre, si Idrissa Seck ou Moustapha Niasse avait été élu président de la République, Abou Abel Thiam n’aurait, sans doute, jamais rêvé d’une telle ascension. Niasse ou Idy l’auraient fait, qu’une salve de récriminations se serait abattue sur eux. Pour deux raisons, sans doute légitimes : Thiam n’est pas de Rewmi ni de l’Afp ; en plus et surtout, on ne lui connaît aucune compétence dans les télécommunications. Et c’est là la substance du débat. L’homme est-il à sa place ?

Evidemment, non ! Notre péché, sûrement véniel, est d’avoir relevé cette triste réalité. Tous les spécialistes s’accordent sur ce point. Pour prétendre rattraper le train de l’économie numérique, notre pays a l’obligation de nommer aux postes de responsabilité des hommes et femmes ayant les compétences requises. L’enjeu du secteur est à ce prix. C’est une position immuable de la Gazette. Notre journal a vivement condamné les nominations d’Innocence Ntap, Mamadou Lamine Massaly et consorts à la tête du comité du fonds de développement du service universel des télécommunications (FDSUT). Nous avions estimé à l’époque que ces choix ne prenaient pas en compte les intérêts du secteur. Fidèle à notre logique, nous avons dénoncé la nomination d’Abou Abel Thiam, qui, à nos yeux, n’a pas le profil de l’emploi. Nous refusons ce corporatisme que certains journalistes à gage veulent ériger en vertu.

(Source : La Gazette, 20 février 2014)

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