Pour répondre à la demande croissante en connectivité à haut débit sur le continent, les opérateurs télécoms concentrent de plus en plus leurs investissements sur la 4G et la 5G. Certains prévoient même de désactiver les technologies mobiles inférieures.
L’opérateur de télécommunications MTN Nigeria n’envisage pas de désactiver ses réseaux mobiles 2G et 3G « pour l’instant ». C’est ce qu’a révélé Mohammed Rufai (photo) directeur technique de la société, la semaine dernière, lors d’une conférence de presse à propos de l’extension de la couverture du réseau 5G à 13 villes.
« Le fait que nous passions à la 5G ne signifie pas que nous ne devrions pas répondre aux besoins des abonnés sur l’autre technologie. Nous devons également prendre en compte ceux qui ont besoin des technologies inférieures. Le fait est que même le réseau 3G peut être utilisé pour d’autres services à l’avenir », a expliqué M. Rufai.
Cette mise au point intervient alors que MTN Nigeria a récemment renouvelé sa licence pour la bande de fréquences de 2 100 MHZ auprès de la Nigerian Communications Commission (NCC) pour 58,7 milliards de nairas (127,4 millions $). Cette ressource leur permettra de continuer à fournir des services 3G jusqu’en 2037.
Cet investissement traduit l’enjeu stratégique que représente la 3G pour les opérateurs télécoms en Afrique subsaharienne où l’adoption des smartphones n’est pas encore généralisée. Selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA), 49 % des connexions mobiles dans la région proviennent d’un smartphone. En outre, la 3G restera la technologie de connectivité dominante dans la région, comptant pour plus de la moitié des connexions à l’horizon 2025.
Il est toutefois important de rappeler que la plupart des opérateurs de télécommunications en Afrique concentrent leurs investissements sur la 4G et la 5G afin de répondre à la demande croissante en connectivité à haut débit sur le continent. Dans ce contexte, certains opérateurs et gouvernements préconisent la désactivation des réseaux 2G et 3G afin de libérer des fréquences pour les services du haut et de l’ultra haut débit. C’est le cas en Afrique du Sud.
« MTN Nigeria tiendra compte des besoins de ses abonnés. Nous ne laisserons personne de côté, même si nous encourageons les gens à passer à une technologie supérieure. Bien sûr, nous savons qu’un moment viendra où le nombre de personnes sur certains de ces réseaux diminuera, et nous pourrons alors prendre les décisions appropriées », a ajouté M. Rufai.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 23 mai 2023)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
17 227 783 abonnés Internet
Liaisons louées : 4 420
Taux de pénétration des services Internet : 97,12%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
297 046 abonnés
256 076 résidentiels (86,21%)
40 970 professionnels (13,79%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
20 854 830 abonnés
Taux de pénétration : 117,57%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000