Un atelier sur les nouvelles "perspectives curriculaires" et les techniques de l’information et de la communication se tient depuis hier. Selon le directeur de l’Inead, Cheikh Aw, il permet de faire le point sur les résultats déjà atteints dans le cadre du projet de recherche actions visant l’intégration des nouvelles techniques de l’information et de la communication (Ntic) dans les apprentissages de base. Autrement dit, "est-ce que l’outil pédagogique qu’est le micro-ordinateur appliqué aux apprentissages a donné les résultats escomptés, en termes de relèvement des acquis des élèves aussi bien en français qu’en mathématiques ?", se demande le directeur de l’Ineade.
Le second objectif est de parcourir l’environnement curriculaire de ce projet. Car, soutient M. Aw, en Afrique comme au Sénégal, il y a un besoin de réforme des programmes qui doivent s’appuyer sur des supports pédagogiques parmi lesquels les Ntic. Mais pour mieux asseoir les articulations entre réformes "curriculaires" et Ntic, le directeur de l’Inead estime qu’il faudrait que "nous soyons au clair par rapport à la réforme cirriculaire dans ses structurations, dans ses soubassements théoriques et dans son outil de mise en œuvre". Et le séminaire vise à "parcourir un certain nombre d’axes à la fois pratiques, théoriques et épistémologiques pour interroger la logique par compétence qui est un peu à la mode dans la plupart des réformes "curriculaires"". M. Cheikh Aw d’ajouter que la notion de compétence permet à l’apprentissage et même à l’enseignement de mieux se centrer sur l’enfant et vise, au plus haut niveau, l’acquisition des connaissances, du savoir et du savoir-faire par les élèves eux-mêmes.
Mais les écoles sénégalaises dans leur état actuel peuvent-elles accueillir les Ntic ? La réponse de M. Aw est que c’est souvent "le piège". Car on pense que l’école a "un profil très bas, or il faut d’abord qu’il y ait assez de livres, de craies et de cahiers, mais on ne peut s’en arrêter là". Pour le directeur de l’Inead, les Ntic sont une donnée du XXIe siècle et c’est à la base qu’il faut en commencer l’apprentissage. "Ce n’est même pas prématuré de commencer cela dès le préscolaire", lance-t-il. Et par rapport à la pléthore d’élèves dans les classes, il préconise des applications tournantes, car on n’a pas réussi dans les classes-pilotes au Sénégal. "Dans une salle de classe, on peut avoir quatre ou cinq micro-ordinateurs qui peuvent être fréquentés à tour de rôle par les élèves qui peuvent y développer par eux-mêmes des exercices de consolidation ou de remédiation. Ils peuvent apprendre par eux-mêmes à tour de rôle", explique le directeur de l’Inead.
Pour cela, M. Cheikh Aw préconise une rupture de logique d’enseignement et non une logique d’apprentissage. "La logique d’enseignement, c’est quand tout est organisé dans la classe : la discipline, la disposition des tables-bancs, le mode de transmission des connaissances. Tout est organisé de manière à ce qu’il y ait là quelqu’un, le maître, qui parle à des élèves qui écoutent et qui répètent. Cette logique ne permet pas aux élèves d’avoir des acquisitions solides et d’apprendre à apprendre. Cette logique est dominante dans la plupart de nos pays", renchérit-il. Même s’il reconnaît que ce ne sont pas tous les maîtres qui appliquent cette logique qu’il faut "renverser". "Il faut que les élèves soient mis dans des situations où ils prendront eux-mêmes en charge leur propre apprentissage. Ce qui est visé ici, c’est non pas un enseignant seulement qui enseigne, mais qui crée des situations pour que les élèves apprennent à résoudre des problèmes à partir de ces situations. Ce sont là, les véritables rôles de l’enseignant qui met les élèves en situation, les guide, les oriente et les aide à s’auto-corriger éventuellement", explique-t-il. Avant de marteler que ces véritables rôles de l’enseignant sont aussi bien valables pour les écoles où existent les Ntic que pour celles qui n’en ont pas.
Au Sénégal, les autorités sont, depuis deux ans, dans une phase d’expérimentation des Ntic. Celle-ci consiste à les utiliser dans le contexte classique d’une classe. La phase qui va suivre dans cette expérimentation vise à prendre en compte les Ntic dans la réforme des programmes scolaires. "Cette phase me paraît capitale. Elle permettrait à l’intégration des Ntic de rejoindre ce qui est, aujourd’hui, en chantier dans le système, et qui est l’expérimentation d’un curriculum pour l’école de base", estime M. Cheikh Aw.
Moustapha BARRY
(Source : Wal Fadjri 20 juillet 2004)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000