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Mutations dans la gouvernance de l’internet dans le monde : Les Etats africains invités à faire des propositions

lundi 9 mars 2015

Le vice-président pour l’Afrique de la Société chargée de l’attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet (Icann), Pierre Dandjinou, en visite au Sénégal, a invité les Etats du continent à élaborer des propositions, en vue de prendre part au processus de transfert de la supervision des fonctions techniques de l’Internet à la communauté internet mondiale.

L’Agence nationale des télécommunications et de l’information des Etats-Unis (Ntia) a annoncé son intention de transférer la supervision des fonctions clés de l’Autorité chargée de la gestion de l’adressage sur Internet (Iana) à la communauté internet mondiale. La Société pour l’attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet (Icann) a été chargée de convoquer un processus multipartite, pour élaborer un plan de transition, qui devrait se terminer le 30 septembre 2015. C’est dans cette optique que son vice-président pour l’Afrique, Pierre Dandjinou, lors d’une conférence, a lancé un appel aux Etats africains à réfléchir sur des propositions, afin de contribuer à cette transition avant juin 2015. « L’Afrique doit envoyer des suggestions et mener des actions concrètes pour participer à la gouvernance de l’Internet », souligne M. Dandjinou. Il estime que le moment est venu pour voir quel mécanisme faut-il mettre en place pour une meilleure gouvernance de l’internet dans le monde ?

Selon lui, il se pose actuellement des problèmes liés à la cybercriminalité que les Etats doivent régler. « On doit se donner les moyens pour gouverner l’Internet de façon que ce soit un lieu sûr pour tout le monde », préconise-t-il. De son côté, Mouhamet Diop, ancien membre du Conseil d’administration de l’Icann, a révéléque la gouvernance de l’Internet dans le monde relève d’une question de responsabilité. Il indique que pour un sujet aussi crucial que la gestion de l’Internet, les pays africains doivent jouer leur partition en émettant des avis. Pour lui, il faut que les dirigeants se saisissent de cette question, car la gouvernance de l’Internet impacte sur l’ensemble des secteurs d’activité des économies de nos pays. « C’est regrettable que nous n’avons pas de modèle, ni de contributions sur la gestion de l’Internet dans le monde », dit M. Diop. Ajoutant que l’Afrique dispose d’ingénieurs, de juristes capables de relever ce défi. Il explique que les Etats africains ont ratifié la convention sur la cyber-sécurité lorsque le traité a été signé à l’Union africaine. De l’avis de MouhametDiop, la gouvernance de l’Internet va au-delà des aspects seulement techniques, tels que la gestion des adresses, des noms de domaines ou des données personnelles. Il s’agit des questions de souveraineté et de l’exploitation du numérique, dans toute sa dimension. « Je ne vois pas un Etat qui ne soit pas concerné. Mon inquiétude, c’est comment un débat aussi sérieux que la gouvernance de l’internet soit absent dans nos pays », déplore-t-il. Pour lui, il est incompréhensible que tous les autres continents soient présents dans les grandes instances de décision sur Internet, sans la participation de l’Afrique. « Nous voulons que si l’Internet doit être réorganisé, que l’Afrique soumette sa proposition et que sa voix puisse être entendue », prône MouhametDiop. Il a invité, à cet effet, le Sénégal à mettre en place des mécanismes de concertations et de discussions sur la gestion de l’internet.

A son avis, il faut que l’Etat apporte une contribution structurée venant de tous les acteurs comme les ministères, le secteur privé…

(Source : Le Soleil, 9 mars 2015)

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