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Mountaga Cissé, consultant, ingénieur en informatique : « les TIC sont un véritable levier de croissance de notre pays »

samedi 11 avril 2015

Mountaga Cissé a accordé une interview à l’équipe de Socialnetlink.org. Dans cet entretien, l’Ingénieur technologue en Informatique nous parle de l’état des télécoms, les opportunités qu’elles offrent au Sénégal et ce que l’Etat doit faire pour la promotion des TIC.

Que pensez-vous des TIC au Sénégal ?

Le Sénégal a été considéré depuis des décennies comme un hub technologique sous-régional. Nous sommes en avance parmi les pays de l’Afrique de l’ouest francophone. Mais comme je le disais plus haut nous n’avons toujours pas su bien tirer notre épingle du jeu. Bien que le coût des communications téléphoniques et d’accès à Internet soient compétitifs, il est encore bien possible de les baisser si on se base sur les énormes chiffres d’affaire que l’activité génère. La formation en TIC prend de plus de place et nous avons de bons profils qui sortent chaque année des meilleures écoles spécialisées. Nous avons également au Sénégal la présence de la quasi totalité des grandes puissances technologiques du monde. Tout ceci fait que les TIC soient un véritable levier de croissance de notre pays.

Est-ce facile, aujourd’hui, d’administrer un site qui parle des technologies au Sénégal ? Si oui, quelles sont les difficultés ? Si non, pourquoi ?

D’abord, je dirai que c’est très difficile d’administrer un site internet quel qu’en soit sa catégorie. Il y a un vrai travail de veille à faire pour être au courant de tout ce qui se passe dans son secteur afin de savoir bien traiter ces informations et les mettre à la disposition de ses internautes. Cette activité qui peut être un travail en temps plein. Il y a ensuite la maintenance de la plateforme à gérer et les aspects sécuritaires. Nous faisons l’objet tous les jours d’attaques informatiques en tout genre et malheureusement il y en a certaines qui aboutissent. Il y a quelques semaines par exemple, nous sommes restés plusieurs jours hors ligne à cause de ces types d’attaques. Nous avons sérieusement décidé de consacrer un investissement dans la protection de nos sites.

Maintenant le fait que nous soyons un site qui parle de technologies est une autre paire de manches. Nous nous adressons à une niche qui a ses avantages et ses inconvénients. Les avantages sont que lorsque vous êtes dans une niche, vous avez une idée précise de qui vous vous adressez et quoi lui proposer contrairement à un site généraliste qui doit traiter tout et tout. L’inconvénient ou je dirai plutôt le risque est que, lorsque vous êtes dans une niche, vous devez bien maitriser votre sujet. Il n’est pas question dans ce cas précis de dire des choses qui peuvent vous retomber dessus. Nous nous adressons le plus souvent à des professionnels qui, pour la plupart, maîtrisent mieux que nous le sujet que nous abordons. Donc nous devons faire très attention à tout ce que nous écrivons, au risque de nous faire griller et perdre notre crédibilité. Dieu merci, en cinq ans d’existence, nous n’avons jamais été contraint de retirer un article parce que ne collant pas avec la réalité. Et pourtant nous publions des choses qui parfois n’arrangent pas certaines de nos cibles comme l’Etat, le régulateur des télécoms ou les opérateurs de téléphonie et d’Internet par exemple.Nous sommes dans un secteur en perpétuelle évolution et il faut toujours se former pour ne pas perdre le fil, sinon on est dépassé.

N’est-ce pas temps pour l’Etat de soutenir la communauté des ceux qui s’intéressent aux technologies au Sénégal ?

Il faudra d’abord que l’Etat prenne la pleine mesure des enjeux du secteur. Ceci pose encore un problème. Les politiques publiques sont très en retard par rapport à nos potentialités technologiques. Les sénégalais sont beaucoup plus en avance technologiquement parlant face à l’Etat. Il faudra quand même reconnaître les efforts qui sont en train d’être menés depuis quelques temps même si je les trouve encore insuffisants.

A mon avis le soutient que l’Etat pourrait apporter à la communauté c’est de mettre en place le cadre qu’il faut en favorisant la promotion de certaines initiatives locales. En tant que privé, je n’attends pas de l’Etat un quelconque soutien financier, je crois que c’est à nous la communauté d’avancer et l’Etat nous suivra.

(Source : Social Net Link, 11 avril 2015)

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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
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- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

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Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

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- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

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