Dans une note de recherche publiée sur l’évolution du mobile money dans le monde, le groupe bancaire Citi Group présente le Ghana, la Tanzanie et l’Ouganda, comme les prochains relais de forte croissance dans le secteur. Avec le Kenya, ces pays figurent dans le top 10 mondial concernant le taux de pénétration de ce système de paiement dans la population (40% à 70%).
Toutefois, le volume encore important de paiements en cash et la faible compétition des autres solutions de paiement, ouvrent la porte à une évolution remarquable du mobile money dans ces pays. Ce n’est plus véritablement le cas dans des pays comme le Kenya, où le taux de pénétration et d’usage sont arrivés à un tel niveau, que les perspectives de croissance y sont modestes.
D’autres pays comme le Nigéria et l’Egypte pourraient aussi constituer un marché interessant pour des solutions de paiement via le mobile. Mais pour les analystes de Citi Group, ces deux économies sont des énigmes pour les investisseurs du domaine.
Au Nigéria par exemple, de nombreux défis entravent le bon fonctionnement de ce business. Il y a l’obligation de travailler en partenariat avec une banque commerciale, qui produit un effet de contrainte sur les marges, la complexité des processus d’obtention des licences d’exploitation de mobile money et un faible niveau d’interopérabilité entre les différentes sociétés de télécommunication. Dans le cas de l’Egypte, en plus de l’obligation de travailler avec une banque, la limitation des volumes de transaction par le mobile, constitue un frein.
Cette analyse jette un regard nouveau sur un secteur, où le narratif d’une myriade d’opportunités semble souvent se déconnecter de la spéficité de certains marchés. Avec aujourd’hui 320 millions d’abonnés actifs au Mobile Money, l’Afrique devra encore attendre pour passer à l’autre étape de développement de ce service.
Pour certains experts, des efforts devront être faits, en terme de régulation notamment, pour que le cas du Kenya puisse se répliquer intégralement, et qu’on puisse atteindre le niveau de généralisation qu’on lui connait en Chine, où 500 millions de personnes au quotidien, ont recours au Mobile Money, dans la presque totalité de leurs différentes opérations financières.
Idriss Linge
(Source : Agence Ecofin, 3 octobre 2018)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000