Avec l’application de l’Intranet gouvernemental, l’Etat du Sénégal vient de se libérer de la Sonatel à qui il versait annuellement quelque 17 milliards de FCfa pour ses factures téléphoniques. Désormais, à partir d’un clic sur un ordinateur ou des téléphones de l’Etat, les fonctionnaires de l’administration peuvent communiquer gratuitement.
Toujours annoncé mais jamais mis en œuvre, l’Intranet gouvernemental est maintenant devenu une réalité. D’ailleurs, l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie) a procédé hier au lancement du nouveau produit, qui va changer radicalement le visage de l’administration. En termes de confort et d’efficacité dans son action au quotidien. A cet effet, les fonctionnaires de l’Administration centrale, des directions et des agences ont en leur possession désormais de nouveaux téléphones portables dont l’objectif à terme, est de réduire la facture de l’Etat à l’égard des opérateurs de téléphonie. « La facture téléphonique est tellement salée que l’Etat ne peut pas souvent honorer ses engagements vis-à-vis de la Sonatel », explique le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye qui présidait la rencontre.
Si la mise en œuvre de cet outil de communication permet de soulager les finances publiques d’une part, il causera un manque à gagner manifeste pour la Sonatel d’autre part. Car chaque année, l’Etat doit honorer une facture estimée à bas mot à 17 milliards de FCfa.
« Notre mission c’est de rationaliser les ressources de l’Etat, mais pas de faire croitre les bénéfices de la Sonatel », évacue le Premier ministre. Non sans ajouter qu’une boîte comme la Sonatel s’est dotée certainement de cadres de haut vol pour pallier ce manque à gagner.
Du côté de l’Etat on se frotte déjà les mains. Car avec l’usage des appareils téléphoniques de l’Etat, qui sont gratuits, c’est une économie de l’ordre de 4 milliards qui sera fait, confie le directeur de l’Adie, Tamsir Amadou Ba. Il soutient, en outre, que ces téléphones vont donner une continuité de service, accroître la mobilité de l’Etat tout en renforçant la qualité de service de l’administration. D’ailleurs, une séance de simulation a été provoquée au courant de la cérémonie par le Premier ministre, qui a eu à avoir une petite séance de vidéoconférence avec les gouverneurs de Saint-Louis et de Tambacounda.
Réalisé grâce au concours de la Corée et de la Chine l’intranet sera bientôt généralisé dans les nouvelles capitales régionales que sont Kaffrine, Sédhiou et Kédougou. Mais qui parle d’Intranet, parle de sécurité dans le système. L’Etat traitera sans doute des dossiers sensibles et classés confidentiels, qui seront la proie de personnes malintentionnées.
A ce sujet, Tamsir Bâ rassure. Se faisant beaucoup plus convaincant, il estime que la technologie Cdma utilisée est le top de la technologie. Par rapport à la téléphonie, un cyberdélinquant ne peut pas pirater les informations confidentielles. « Et même si c’est le cas, il est possible de désactiver le signal », ajoute le directeur de l’Adie.
De même pour les transactions électroniques, des dispositions seront prises pour que les mails et les communications vidéo se déroulent en toute sécurité. « On a mis en place une cellule de sécurité qui veille au grain », poursuit-il.
Papa Ismaila Keïta
(Source : L’As, 15 juin 2011)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000