La firme informatique Microsoft vient de conclure avec le Ministère de l’Education du Sénégal son premier programme de partenariat éducatif en Afrique. Il s’agit de renforcer les capacités des enseignants et des élèves en favorisant leurs accès aux technologies informatiques les plus récentes.
Le ministère de l’éducation nationale du Sénégal et la firme Microsoft ont conclu le 25 octobre un programme de partenariat dénommé « Partenariat éducatif » plus connu sous l’acronyme anglais PIL (Partner in learning). Il s’agit du premier contrat de ce type signé en Afrique. Ce programme comporte trois points clés. En premier lieu, il permet au Sénégal d’avoir un accès facile aux logiciels les plus récents de Microsoft par des tarifs spécifiques Education. En second lieu, il assure des formations en direction des enseignants afin de faciliter l’introduction de l’informatique dans le système éducatif sénégalais. En troisième lieu, il est prévu un accompagnement et un suivi conseil du programme par un expert Microsoft du domaine de l’éducation.
De l’avis du ministre de l’Education nationale, M. Moustapha Sourang, ce programme s’inscrit dans le cadre de la vision du gouvernement en matière d’éducation. Le Sénégal qui consacre 40 % du budget national à l’éducation a atteint 80 % de taux brut de scolarisation. Selon M. Sourang, il faut rentabiliser tout cela grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic). « Les Ntic vont nous permettre d’introduire plus de qualité dans l’éducation », souligne le ministre. Il existe certains acquis. L’accord préférentiel avec la Sonatel permet à une population de trois millions d’élèves et étudiants de se familiariser avec l’informatique. A cela il faut ajouter l’aide de l’Unesco grâce à laquelle 25 centres ont été équipés en panneaux solaires dans des localités dépourvues d’électricité.
M. Jean Philipe Courtois, Président Directeur Général de Microsoft Europe Moyen-Orient et Afrique estime pour sa part le PIL est un programme d’envergure mondiale qui permet de réduire la fracture numérique en mettant les technologies de l’information et de la communication à la portée du monde éducatif, et cela par une minoration très importante des coûts des logiciels et des didacticiels. Ce programme a été élaboré en faveur de 10 pays africains. Ce programme vise à aider à l’élaboration et à la mise en Å"uvre d’un programme opérationnel en matière de généralisation de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (Tic) au niveau du secteur de l’éducation. Le PIL aide aussi à terme les structures centrales des départements ministériels à renforcer leurs capacités de planification et de gestion. Il vise aussi à soutenir des enseignants et des établissements pour le développement d’une culture interne de perfectionnement des processus d’apprentissage grâce à l’utilisation des TIC, la préparation des élèves à l’emploi des outils informatiques en milieu professionnel. Le programme d’activité du PIL au Sénégal a été prévu pour coïncider avec la rentrée d’octobre 2004 et l’année scolaire 2004-2005. Cependant, précise M. Courtois, le programme s’étendra jusqu’en 2009. La programmation de certaines activités sera soumise à la revue du Ministère de l’Education. Il en est ainsi de la formation des enseignants, de la formation des développeurs de contenus et du renforcement des capacités institutionnelles. Les actions à déployer sous ces différentes rubriques seront exécutées de concert avec l’USAID dont la contribution au budget couvrira l’acquisition de matériel et d’expertise là où cela s’avère indispensable.
A ce jour, signalent les responsables de Microsoft, le programme PIL au Sénégal a contribué à la formation de 210 élèves et étudiants et de 120 enseignants dans le domaine des technologies de l’information.
Pour quel prix ? D’après le Ministre de l’Education, il n’y a pas de contrepartie. Mieux , précise-t-il, « cet accord ne ferme pas la possibilité de s’ouvrir vers d’autres logiciels ». M. Courtois ira dans le même sens que le ministre de l’éducation en estimant avec force que l’accord n’a pas de caractère exclusif. Qu’en est-il alors sur le plan commercial ? Là-aussi M. Courtois est formel : « il ne s’agit pas de contrat commercial. Microsoft a une stratégie de présence dans les pays en voie de développement ». Pour lui, le programme soutient la vision à long terme de Microsoft en faveur de l’éducation, à savoir renforcer les capacités des enseignants et des élèves en favorisant leur accès aux technologies informatiques les plus récentes et en leur donnant une formation qui leur permet de les utiliser le plus efficacement possible.
Toutefois, M. Sourang estime normal qu’il y ait des effets commerciaux collatéraux.
Malick Sylla
(Source : Le Journal de l’Economie, 2 novembre 2004)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000