Que se passe t-il au sommet de l’Etat ? La question n’est pas saugrenue au regard de la cacophonie qui entoure la décision de l’Agence de régulation des télécommunications (Artp) visant les stations de radiodiffusion et de télévision n’étant « pas en règle vis-à-vis de leurs obligations financières ». Elles verront leurs autorisations de fréquence suspendues à partir de lundi « pour une durée de 45 jours », a annoncé dimanche 22 mars l’Agence dirigée par Daniel Goumalo Seck. Deux heures après la diffusion du communiqué, d’influents membres de la majorité présidentielle se sont désolidarisés de la mesure, estimant que le gouvernement n’était nullement à la base de cette initiative.
Le porte-parole du gouvernement, ministre de l’Information, Aziz Sow a ainsi déclaré que le communiqué n’engageait nullement le gouvernement. Sur cette lancée, le Pr Iba Der Thiam, vice-président de l’Assemblée nationale et le président du conseil d’administration du Cices, Matar Guèye, porte-parole de la Cap 21, la coalition de partis politiques qui soutient le président Wade, ont abondé dans le même sens. Beaucoup d’observateurs, dès le communiqué de l’Artp, ont fait un lien entre cette décision et la couverture faite par les radios de la bande Fm et les sites en ligne des élections locales qui ont révélé une érosion électorale de la majorité présidentielle, l’opposition remportant la majorité des suffrages dans beaucoup de bureaux de vote symboliques. Dès la fermeture des bureaux de vote, la déconvenue électorale de la « Coalition Sopi 2009 » était révélée au public, comme cela a été le cas en mars 2000, lors de l’historique défaite du Parti socialiste. Dans son communiqué, l’Artp indiquait que les « appareils radioélectriques des stations concernées » seront mis « sous scellé », ajoutant le communiqué que « ces mesures font suite au non paiement des redevances dues au titre des fréquences qui leur sont assignées, malgré plusieurs mises en demeure restées sans effet. Les mesures seront levées dès paiement intégral des sommes dues », indiquait la même source rappelant toutefois « qu’au terme de ce délai et en cas de non régularisation de la situation, les autorisations (d’assignation de fréquence) seront purement et simplement révoquées ». Les choses devraient bouger au cours des prochaines heures. Lundi 23 mars le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal (Cdeps) se réunit à 10 heures à son siège au groupe « Avenir Communication » pour se pencher sur ce qui pourrait apparaître à terme comme un nouveau casuis belli entre la presse et le pouvoir ; ce dont ce dernier n’a pas besoin. Cette rencontre, selon le président du Cdeps, Madiambal Daigne, sera suivie d’un point de presse.
Alassane Diallo (Source : Ferloo, 22 mars 2009)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000