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Marc-André Ledoux : à la rencontre d’un multi-entrepreneur social

vendredi 8 février 2013

Marc-André Ledoux a découvert l’Afrique en 1971, et depuis, il n’en est jamais vraiment reparti… Après avoir multiplié les allers-retours depuis son Québec natal, c’est en 2006 qu’il s’installe définitivement au Sénégal pour concrétiser ses idées et projets pour la région.

Aujourd’hui, il est à la tête de pas moins de trois entreprises sociales, et entend bien développer ce secteur au Sénégal et en Afrique. Sa conviction : le capitalisme, tout comme les programmes publics, ont montré leurs limites, et l’entreprise sociale est LA vraie solution au développement.

Pour cela, il lui fallait tout d’abord clarifier la définition d’entrepreneuriat social. Avec le Consortium Africain pour l’Entrepreneuriat Social, il se détache des définitions existantes d’Ashoka et de Muhammad Yunus pour rédiger une Charte Africaine de l’Entrepreneuriat Social. Il y déclare qu’une entreprise sociale est une entreprise qui cherche d’une façon aussi intense la rentabilité et l’impact sociétal, ou comme il le dit lui-même, “l’unité dialectique entre la recherche de rentabilité et l’impact social”.

Une fois cette définition posée, c’est par des actions concrètes qu’il entend prouver la force du modèle.

Il créé tout d’abord NENA, les Nouvelles Editions Numériques Africaines, dont l’objectif est de diffuser le contenu éditorial africain dans le monde entier afin de pérenniser le patrimoine culturel africain.

Grâce à des contrats de co-édition avec les maisons d’édition africaines, NENA numérise les contenus et peut les diffuser sur les sites mondiaux spécialisés tels que Amazon, iTunes… Et cela ne s’arrêtera pas au Sénégal : un site est également en construction, la Librairie Numérique Africaine, où l’ensemble des livres numériques africains sera disponible.

Son deuxième projet part d’un enjeu tout aussi majeur, et qui touche au quotidien des 1,2 millions de ménages sénégalais : l’énergie domestique. Aujourd’hui les combustibles domestiques (gaz butane, bois) sont peu variés, coûteux et écologiquement néfastes. Des entreprises développent donc des biocarburants à partir d’huile de jatropha, mais aussi de gel éthanol ou de granulés gazéifiés, des produits disponibles en grande quantité au Sénégal mais encore non exploités.

Avec son entreprise SOSEER, Marc-André Ledoux développe les équipements qui permettent d’utiliser ces combustibles écologiques : fours, réchauds mais aussi fers à repasser, etc… La technologie a été inventée localement par un technicien autodidacte spécialiste des brûleurs locaux et ne présente aucun changement culturel pour les populations.

L’innovation majeure de SOSEER réside dans la réflexion à une solution véritablement pérenne : anticiper la multitude de biocarburants possibles et s’efforcer de produire une gamme d’équipements qui permette d’utiliser plusieurs de ces biocarburants.

Mais au-delà de ces projets concrets, la véritable raison de la venue de Marc-André Ledoux en Afrique est plus globale : faire progresser et prouver le succès du modèle de ces initiatives, l’entrepreneuriat social, pour le développement économique pérenne de la région. Pour cela, il a été jusqu’à créer une société d’investissement, Entreprises Sociales d’Afrique, avec pour objectif de généraliser la création et le développement d’entreprises sociales.

La véritable innovation est ici de combiner, au sein de la même structure, l’investissement dans les projets et leur encadrement, avec suivi, coaching et mentoring. Cette dualité est encore trop rare dans le secteur bien qu’il s’agisse, selon lui, de la garantie du succès et de la qualité de toute nouvelle entreprise.

Alors, à la fin de ces deux heures de discussions passionnées et passionnantes avec Marc-André, l’incroyable serial-entrepreneur québecois devenu sénégalais, on ne pouvait que se demander jusqu’où son énergie et ses idées allaient l’emmener, et surtout, quand est-ce qu’il trouvait le temps de dormir ! Et bien malgré son engagement et la multitude de ses actvités, lorsqu’il s’agit de s’occuper de sa petite fille de 6 ans, tout le reste peut attendre…

(Source : Spark Tour, 8 février 2013)

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