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Maram Kairé, Directeur général de la société Orlysoft : « Net Afrika veut augmenter la visibilité des contenus culturels africains »

mardi 11 mai 2010

Maram Kairé œuvre à la détection de webmasters talentueux. C’est la raison pour laquelle il a lancé « Net Afrika ». Un projet qui ambitionne de réduire la fracture numérique, tout en contribuant à la création d’emplois. Dans cet entretien, il revient sur le projet et les objectifs poursuivis.

Que recouvre le concept Net Afrika ?

Net Afrika est un concours que la société Orlysoft organise en partenariat avec la chaîne de télévision Africable et qui s’inscrit dans le cadre de la Caravane africaine de l’intégration lancée, ce samedi 8 mai 2010, par le président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye Wade. Cette caravane doit couvrir une douzaine de pays africains. La compétition se déroulera dans huit pays de l’Afrique de l’Ouest. L’idée est de mettre en compétition des webmasters au service des artistes. Ils doivent donc réaliser des sites gratuits pour ces artistes africains. Cela leur permettra de mieux communiquer sur Internet, tout en montrant le talent de ces webmasters qui font de très belles réalisations et qui n’ont rien à envier aux autres. C’est une compétition qui se tient sur trois jours dans chaque pays. Les webmasters vont travailler pendant une journée avec les artistes. A la fin, on récompensera les cinq meilleures réalisations de chaque pays. Pour l’aspect sous-régional du concours, c’est que les deux premiers de chaque pays se retrouveront pour une finale dans une capitale de la sous-région. On compte avec les partenaires pérenniser cette compétition qui se tient pour la première en Afrique.

Comment est né le projet Net Afrika ?

Ce projet était en gestation depuis trois ans. On a toujours pensé à cette possibilité de jouer un rôle fédérateur entre les techniciens de la sous-région mais cela a demandé beaucoup de temps de préparation et beaucoup de moyens. En avançant sur les dates d’une éventuelle compétition, on s’est rendu compte que l’année 2010 coïncidait avec les cinquante ans d’indépendance de la plupart de nos Etats et qu’Africable avait prévu d’organiser une caravane qui ferait les pays qu’on voulait intégrer dans Net Afrika. On a décidé de fusionner les deux projets, en montrant à travers la caravane, le potentiel des Africains depuis les indépendances notamment la technicité des jeunes créateurs qui sont sur le continent. C’est donc un projet en conception depuis trois ans et qui a été réalisé en partenariat avec la Caravane de l’intégration.

Qui sont vos cibles ?

C’est un panel ouvert. On a voulu donner un outil d’expression aux plasticiens, aux musiciens, aux lutteurs, aux danseurs, aux graphistes, etc. Les personnes qui sont dans la mode notamment les mannequins, les stylistes sont aussi visées. Net Afrika participe à mettre en ligne tout ce qui peut contribuer à améliorer la visibilité des contenus culturels africains.

Quels sont les autres objectifs poursuivis en dehors de la visibilité ? On veut contribuer à réduire la fracture numérique. Il y a un grand décalage entre ce qui se fait en Afrique et en Occident en terme de technologie. Pourtant, ce n’est pas faute de compétence mais peut-être un déficit de médiatisation des talents des Africains. Il y a des webmasters qui font des sites de qualité supérieure à ce qui peut être conçu en Occident. Aujourd’hui, Net Afrika veut lutter contre cette fracture numérique. Il veut également pousser les investisseurs à dénicher de jeunes talents dans le continent. Bref, le projet veut contribuer à la création d’emplois. On a envie avec les partenaires de récompenser les meilleurs webmasters de la sous-région en leur offrant la possibilité de démarrer leurs propres entreprises, afin qu’ils puissent recruter d’autres Africains. Net Afrika veut donner également aux artistes une fenêtre sur Internet en leur donnant la possibilité d’avoir des contacts avec d’éventuels producteurs et acheteurs.

Quelle a été la réaction des personnes ciblées ?

Les artistes ont répondu massivement. Aujourd’hui comme l’a souligné un artiste lors de la conférence de presse de lancement du projet, disposer d’un site Internet coûte cher. Et, quand on a la possibilité de l’obtenir gratuitement, c’est une bonne chose. On a eu beaucoup plus de demande de sites que de webmasters disponibles. On remercie tous les artistes qui ont répondu à notre appel. Les webmasters ont eux aussi répondu également massivement. Nous avons une centaine d’inscrits répartis entre les trois sites. Ils travaillent tous dans une bonne ambiance. Des deux côtés, les cibles ont répondu aux attentes.

Peut-on avoir une idée des prix ?

Comme Net Afrika est une compétition qui se déroule sur trois mois, la liste des prix n’est pas définitive. On a des partenaires qui ont manifesté leur désir de nous accompagner tout au long de la compétition. Il y a donc de nouvelles propositions de prix qui peuvent arriver à tout moment.

Actuellement, on a des propositions qui nous viennent de partenaires stratégiques comme Google. Ce géant de l’informatique a décidé d’offrir du matériel, des possibilités de démarrage d’entreprise ou mieux de recruter les lauréats dans ses équipes. C’est une bonne source de motivation. A côté de cela, il y a des montants qui sont prévus et échelonnés du premier jusqu’au cinquième prix pour chaque pays. Ce sont des motivations financières. L’Agence de l’informatique de l’Etat à travers la Stratégie de croissance accélérée a proposé d’incuber le meilleur créateur du Sénégal, c’est-à-dire de lui donner des locaux, un fonds de roulement et de réduire ses charges.

Quelle est la suite de Net Afrika ?

Nous sommes à l’édition 2010 qui s’intègre dans la caravane d’Africable mais c’est un évènement qu’on compte pérenniser. Dès maintenant, on travaille sur l’édition 2011 avec comme objectif de faire au moins quinze pays africains.

Et, pour les prochaines éditions, on veut augmenter le nombre de pays en changeant les thèmes sur lesquels les webmasters travailleront. Nous voulons également mettre en place une communauté de webmasters pour assurer le suivi du travail effectué. Il y a 80 personnes mobilisées à raison de dix par pays qui ont pour mission de superviser tous les sites réalisés cette année.

Propos recueillis par Mamadou Guèye

(Source : Le Soleil, 11 mai 2010)

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