Le Sénégal en particulier, et de manière générale les pays émergents s’exposeraient au cyber-esclavage, en dépit des actions factuelles posées par le régime actuel. Le constat est du Directeur général de la société Nedge, Mamadou Thiam, membre de l’Organisation des professionnels des Tic (Optic), qui reste convaincu qu’il faut que les pays africains bouleversent leur positionnement. M. Thiam s’exprimait en marge de la rencontre entre Optic et le Réseau des journalistes en Tic (Rejotic), dans le cadre des “Matinées numériques“.
L’Organisation des Professionnels des Tic (Optic) et le Réseau des journalistes en Tic (Rejotic) ont piloté, à Dakar, une rencontre dans le cadres des “Matinées du numériques“, initiée par les deux associations. Une occasion pour les acteurs du secteur des Tic de tirer la sonnette d’alarme sur les urgences qui attendent les pays émergents, à l’image du Sénégal.
En effet, le Directeur général de la société Nedge, Mamadou Thiam, a admis que des actions factuelles ont été menées par le régime de Macky Sall, notamment la mise en place du Conseil national pour le numérique, l’élaboration de la stratégie Sénégal 2025, ainsi que la mise sur pied des brigades de lutte contre la cybercriminalité. Tout de même, il reste persuadé qu’en dépit de ces actes visibles, « on tend tout doucement et lentement vers le cyber-esclavage ».
De manière plus claire, ce membre d’Optic explique que depuis plus de 20 ans, les personnes, sans se soucier des risques qu’ils encourent, se livrent aux grandes firmes que sont Google, Amazone, Facebook et Apple (Gafa). A son avis, les gens sont dépossédés de leur culture, de leur humeur, de leur identité et que ces firmes en connaissent beaucoup sur nous. Il en conclu que ces derniers sont capables « de dresser des profils psychologiques sur nous », pour enfin les « transformer en revenus ».
Au ban des accusés, l’expert en cyber-sécurité, M. Thiam trouve tout d’abord que les dirigeants ont pris du temps pour prendre conscience de ce phénomène, que ce soit pour les pays émergents, que pour l’Europe. Il accuse aussi les intellectuels qui, pour lui, doivent jouer le rôle de contre-pouvoir, ainsi que la presse. Donc, pour lui, « on s’émerveille tous sur l’aspect utilitaire de ces technologies, mais qui viennent avec des vices de profondes mutations sociétales ».
Pour ce faire, M. Thiam se dit d’avis que l’urgence est de susciter le débat auprès des décideurs, des acteurs de la société civile, ainsi qu’au niveau de la presse pour définir les priorités et les orientations. Pour lui, il est temps que les pays africains mènent des réflexions sur le moyen et le long terme. Mieux, il trouve qu’au delà des aspects factuels de menace des cyber-attaques, il est important de mener la réflexion de manière beaucoup plus stratégique. Il invite ainsi les pays émergents à se projeter très loin pour bouleverser ce positionnement, afin de ne pas être surpris par le bouleversement de ce positionnement dans les 2 ou 3 prochains siècles.
Jean Michel Diatta
(Source : Sud Quotidien, 9 juin 2017)
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