Si les opérateurs de télécommunication du pays ont engrangé près de 700 milliards en 2011, leur investissement dans la qualité du réseau laisse à désirer. Une étude de l’Artp, décèle des coupures de réseau, son indisponibilité ou encore des taux de réussite d’appels assez faibles.
La qualité du réseau reste le maillon faible du très juteux secteur des télécommunications au Sénégal. C’est ce que vient de révéler une enquête de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) qui s’est maintenant résolu à accomplir sa mission de régulation après des scandales financiers à répétition.
Selon une étude de l’Artp, réalisée en août dernier à Dakar, nombres de consommateurs se plaignent des coupures de réseau, de son indisponibilité, des taux de réussite d’appels assez faibles, de l’acheminement assez lent des messages texte, entre autres griefs. Sur un échantillon de 1 510 clients des trois opérateurs de téléphonie mobile, 61 % de ces derniers connaissent des coupures de communication. Dans ce lot, 37 % estiment que la qualité du réseau n’est pas bonne. Et les quartiers situés à Mermoz, Sacré-Coeur, Ouakam, Cambérène, Grand Yoff sont les plus touchés.
Le régulateur, qui présentait les résultats d’études dans le secteur des télécoms, hier, en a profité pour décliner sa feuille de route pour l’année prochaine. L’Artp, envisage ainsi de mettre en place un dispositif de contrôle de la qualité du service pour faire face aux défauts constatés. Mais, elle dit préférer la résolution du problème à la sanction contre les opérateurs. « Les opérateurs ont l’obligation de répondre à une certaine qualité de service. Ils ont les moyens d’améliorer la qualité du service.
Nous sommes beaucoup plus soucieux de l’amélioration du système que d’arriver à des solutions extrêmes comme cela a pu se faire à un moment sans que le client n’obtienne une meilleure qualité de service », indique Fatou Blondin Diop, présidente du Collège de l’Artp. Qui indique que cette feuille de route devrait permettre, d’arriver à une amélioration de la disponibilité du réseau, la lisibilité du tarif, d’une meilleure information du client sur les produits, un encadrement des promotions, entre autres. Avec 681,3 milliards de francs Cfa réalisés en 2011, le secteur des télécommunications a contribué pour près de 6,5 % à la formation du Pib, selon l’étude. Le sous-secteur de la téléphonie mobile, note le texte, a contribué pour 59 % au chiffre d’affaires du marché global des télécommunications, avec 366 milliards réalisés.
Il a enregistré une croissance remarquable au courant des dix dernières années. Laquelle s’est traduite, selon l’Artp, par une forte évolution du parc d’abonnés qui est passé de 230 mille en 2000 (2,6 % de pénétration) à 770 mille abonnés en 2003 puis 10,7 millions en juin 2012. Les volumes de trafic sortant des réseaux de téléphonie mobile sont passés de 2,4 milliards de minutes en 2007 à 7,8 milliards en 2011. Mais cette embellie cache mal l’écart qui existe entre la rentabilité pour les opérateurs et la qualité des services.
« A cause de cette croissance remarquable du marché de la téléphonie mobile, on a observé une baisse de la qualité des services fournis par les opérateurs et une augmentation importante du nombre de plaintes des consommateurs enregistrées, notamment lors des campagnes de promotion », note l’Artp. Le secteur de la téléphonie mobile au Sénégal s’articule autour de trois opérateurs. Et selon l’Artp, Orange contrôle un peu plus de 64 % du marché, Tigo se taille plus de 24 % et le reste, soit près de 15 %, va à Expresso.
Seyni Diop
(Source : Wal fadjri, 15 novembre 2012)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000