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M. Joseph Ndong, ministre sénégalais des Télécommunications et de la Poste : « Il y a aujourd’hui une meilleure compréhension des positions de chaque groupe »

samedi 1er octobre 2005

Les cartes sont à rebattre ! La seconde phase préparatoire du sommet de Tunis (16 au 18 novembre) qui se tenait à Genève, s’est achevée hier vers 19 heures au Palais des Nations Unies. Le constat est clair : la Gouvernance de l’Internet divise la Communauté internationale. Les Américains contre les Européens, soutenus par le Brésil et l’Iran. L’Afrique joue le rôle d’arbitre avec sa position dite de « sagesse », selon un Haut représentant de l’Onu. L’Amérique, pour une fois, s’était rapprochée de « l’Afrique-Mère ». Cependant, la position commune du Continent noir a connu un moment d’épreuve. Un Etat africain a cassé le consensus du Continent noir. M. Joseph Ndong du Sénégal, s’en est tenu comme ses autres collègues du continent au consensus d’Accra, d’Abuja et de Dakar. Il demeure réaliste et veut croire au dépassement des Etats qui devront veiller à l’intérêt des populations, réduire la fracture numérique et donner toutes les opportunités qu’offre internet aux citoyens du monde.

M. le Ministre, quel constat faites-vous à l’issue de cette seconde conférence préparatoire du Sommet de Tunis ?

« Le constat est que le travail n’a pas été achevé, au point que les deux présidents des commissions « A » et « B » ont proposé que nous nous retrouvions à Tunis deux à trois jours avant le sommet pour adopter des textes communs. Il faut malheureusement reconnaître qu’il y a eu, vers la fin, pour ce qui concerne la Gouvernance de l’internet, un peu de confusion due au fait que les discussions n’ont pas été poursuivies de manière méthodique entre les différents groupes régionaux ou entre les différents pôles qui se sont exprimés à Genève. En définitive, nous nous sommes retrouvés avec huit (8) textes, là où nous aurions pu finir avec deux ou trois au maximum »

Comment expliquez-vous cette confusion ?

« En effet, dans le déroulement des travaux, il faut dire qu’à certains moments, nous avons piétiné parce que les orientations n’étaient pas précises. La méthodologie n’était pas appropriée. Cela faisait que nous prenions beaucoup de temps sur quelques paragraphes sans adopter de manière définitive une position commune. Il faut, à présent, espérer trouver un consensus à Tunis sur la question de la gouvernance de l’internet »

Où se situent les divergences ?

« Les divergences portent sur les délais de réforme des structures, les méthodes de réformes et sur les entités qui doivent assurer le suivi des décisions qui seront prises à Tunis. Il faut noter, cependant, qu’il y a aujourd’hui une meilleure compréhension des positions de chaque groupe ».

M. le Ministre, y a-t-il cependant de l’espoir que Tunis soit un succès ?

« C’est notre souhait et le Groupe africain y travaille d’arrache pied. Il faut reconnaître que nous nous sommes tous mis d’accord sur une réforme des structures existantes. Nous nous sommes mis aussi d’accord pour que les réformes de ces structures et du fonctionnement n’engendrent pas d’instabilité ni d’insécurité ou des dysfonctionnements au niveau d’internet. Par ailleurs, il y a un accord pour donner plus de pouvoir de décisions aux gouvernements pour ce qui concernent les questions multi-partenaires (les gouvernements, la société civile et le privé) pour une meilleure évolution d’internet. Nous espérons vivement arriver à un consensus comme ce fut le cas avec le fonds de la solidarité numérique dont le lancement officiel a eu lieu ici à Genève, sous la présence du président Abdoulaye Wade et de ses homologues du Nigeria, de l’Algérie et du ministre des Affaires étrangères de la France, etc. Nous espérons que les Etats et tous nos partenaires arriveront à un dépassement afin de veiller à l’intérêt des populations, de réduire la fracture numérique et de donner toutes les opportunités qu’offre internet aux citoyens du monde ».

(Source : Le Soleil, 1er septembre 2005)

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