Depuis 2020, la Covid-19 et la transformation numérique qui en a résulté ont intensifié le trafic Internet sur le continent au même titre que la demande en connectivité à haut débit. Le marché de l’Internet, en pleine croissance, attire les investissements des acteurs mondiaux.
London Internet Exchange (LINX), l’un des plus grands points d’échange Internet (IXP) au monde, a annoncé le lundi 13 juin qu’il établissait un partenariat stratégique avec IXAfrica, un fournisseur de centres de données à grande échelle basé à Nairobi. Ce partenariat permettra à LINX d’établir un centre d’interconnexion régional pour L’Afrique de l’Est dans la capitale kényane, étendant ainsi son empreinte physique sur le continent.
IXAfrica est le site numérique le plus important et le plus avancé sur le plan technologique pour le cloud, la colocation et la connectivité en Afrique de l’Est. Le partenariat avec LINX permettra aux clients d’IXAfrica et des autres centres de données de la région d’accéder à près de 1 000 réseaux dans le monde entier. Cela contribuera également à stimuler l’interconnexion dans la région.
Le nouveau partenariat s’inscrit dans le cadre des ambitions d’expansion mondiale de London Internet Exchange. Il intervient quelques mois seulement après que la société a signé un accord similaire au Moyen-Orient avec l’opérateur saoudien STC, pour étendre des services d’interconnexion à de nouveaux points d’échange Internet à Riyad et Dammam. Le 1er juin, Deutscher Commercial Internet Exchange (DE-CIX), a annoncé la mise place de plateformes d’interconnexion en République démocratique du Congo (RDC), en Libye et au Nigeria, amorçant ainsi son expansion en Afrique.
Le vif intérêt des grands points d’échange Internet pour le marché africain se justifie par l’intensification du trafic Internet à travers le continent soutenue par la transformation numérique et les nouveaux modes de consommation numériques des populations. De plus, la région accueille un nombre croissant d’infrastructures de câbles sous-marins en fibre optique, dont Equiano de Google et 2Africa de Facebook. Récemment, le Kenya s’est connecté à PEACE, son sixième système de câbles sous-marins de fibre optique.
Selon l’Internet Society (Isoc), l’Afrique devrait investir davantage dans des points d’échange Internet pour améliorer la connectivité sur le continent et réduire les coûts d’accès en se basant sur l’expérience du Nigeria et du Kenya. Les deux pays, qui n’échangeaient que 30 % du trafic Internet localement, sont passés à près de 70 % en 2020 grâce aux IXP. Les IXP, en permettant l’échange local de trafic local, économisent sur les coûts de transit IP internationaux importants, récurrents et coûteux ; la latence diminue considérablement et augmente l’utilisation du contenu et par ricochet les revenus des fournisseurs d’accès Internet.
« Le Kenya est un lieu clé pour la connectivité de l’Afrique de l’Est. Nous sommes très impatients de travailler avec IXAfrica pour aider à développer davantage les services d’interconnexion pour les réseaux de toute la région. Travailler avec des partenaires locaux pour construire des infrastructures et améliorer la connectivité locale et régionale est tout à fait dans l’esprit de LINX et de sa communauté », a déclaré Nurani Nimpuno, responsable de l’engagement mondial de LINX.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Econfin, 14 juin 2022)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000