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Libéralisation du téléphone : Les gérants de télécentres iront au mieux-disant

vendredi 30 janvier 2004

Les gérants de télécentres et téléservices travailleront avec l’opérateur le plus offrant, une fois que la concurrence va se mettre en place. Avec la libéralisation qui se dessine dans le secteur, ils avouent sans ambages qu’ils n’hésiteront pas à changer de fusils d’épaule si une offre meilleure leur est faite. Ils l’ont déclaré hier, au séminaire atelier de la journée nationale des télécentres et téléservices, présidé par le directeur de l’Agence de régulation des télécommunications (Art). S’ils étaient contents de retrouver leurs pairs, beaucoup parmi les membres de l’Unetts qui ont participé à cette rencontre en ont profité pour exprimer des motifs de mécontentement. Certains ont même jugé que la journée « n’a aucun sens ». Ces mots sont d’un membre, Mme Louisa Diaz. Elle a même ajouté : « J’espérais qu’on nous trouverait des solutions à nos problèmes, ou un fonds pour financer nos projets. Mais ce n’est pas le cas, on nous parle de nos problèmes et on n’offre aucune solution en retour. »

Ces problèmes tiennent en général, à la caution qui doit être reversée, à la dimension des télécentres qui ne doivent pas être utilisés comme lieux de commerce. Mais aussi aux difficultés à avoir le réseau dans certaines zones, ainsi qu’à la cherté des prix de l’unité du téléphone fixe dans ces mêmes lieux. Il y a aussi les problèmes de distance entre deux télécentres. Les gérants se plaignent également des délais de rétablissement de la ligne, qui ne peut se faire que 24 heures après le dérangement. Leurs inquiétudes vont aussi vers la promotion de la téléphonie rurale. A tous ces questionnements, aucune réponse n’a été apportée. Et pour Mme Diaz, « cette rencontre n’est qu’une opération de charme. »

Cette journée a réuni les gérants des télécentres et l’organe de régulation, pour susciter un débat à la base et relever leur rôle dans le développement économique et social. Mais aussi pour provoquer des échanges entre opérateurs, autorités administratives, acteurs de la société civile et organe de régulation. Elle rentre dans le dans le cadre du programme d’action 2004, de l’Art. Une nouvelle formule d’échanges des télécommunications à travers des rencontres bilatérales périodiques et des séminaires thématiques, pour discuter des questions majeures qui interpellent le secteur. Son impact sur le développement économique du Sénégal n’est pas négligeable, avec plus de 12000 télécentres ouverts et 16000 emplois créés, d’après Bassirou Cissé, président de l’Unetts.

L’Art, pour sa part, compte sur le partenariat qu’elle développe avec cette structure pour enrichir et consolider son action. C’est pour cette raison d’ailleurs « qu’une relation de partenariat s’est établie et a été consolidée », selon le directeur général de cette agence, M. Malick Guèye. Cette relation devrait permettre aux deux parties de mener des concertations régulières sur toutes les questions relatives à l’amélioration de l’environnement des télécommunications et plus particulièrement du cadre d’évolution des télécentres.

A ce sujet, un projet de cahier de charges applicable aux télécentres a été élaboré en adéquation avec les membres de l’union. « Il aura pour objectif de préparer une démarche proactive, concertée et responsable, un cadre d’évolution applicable aux télécentres dans la perspective de la fin du monopole de la Sonatel en juillet 2004 », selon M. Guèye. Et le cas échéant, de procéder de manière consensuelle à d’éventuelles modifications du contrat qui lie actuellement l’opérateur historique et les gérants de télécentres.

Le directeur de l’Art s’est appesanti sur le contexte actuel du secteur, avec les grandes réformes qui sont annoncées, « et qui peuvent pousser à des spéculations sur ce que sera l’avenir. Mais il est vrai qu’aucun des acteurs ne peut ni accélérer le calendrier de l’Etat ni préjuger des orientations politiques que celui-ci va donner dans la lettre de politique sectorielle des télécommunications ».

Une chose qui ne semble déranger aucunement les gérants des télécentres qui disent vouloir « attendre de voir ce que leurs proposeront les prochains investisseurs du secteur des télécommunications ».

Safiètou KANE

(Source : Le Quotidien 30 janvier 2004)

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