twitter facebook rss

Articles de presse

Imprimer Texte plus petit Texte plus grand

Libéralisation du secteur des télécommunications : L’Intersyndicale dénonce le manque de concertation

vendredi 5 mars 2004

« Le gouvernement est en train de conduire plusieurs réformes mais ce que nous constatons, c’est que les travailleurs sont laissés en rade. Ils ne sont pas associés à l’élaboration et quand ils font l’effort de produire eux-mêmes des documents avec des propositions concrètes comme nous l’avons fait au niveau de l’Intersyndicale des travailleurs de la Sonatel, on ne nous reçoit pas pour discuter de nos thèses. » Ces mots du coordonnateur de l’Intersyndicale et secrétaire général de Syts, Ibrahima Konté, résument les préoccupations des travailleurs face au projet de libéralisation du secteur des télécommunications au Sénégal. L’Intersyndicale n’a pas caché son désaccord sur la question. Dans ce cadre, Ibrahima Konté soutient qu’il est inconcevable que des lois et des décisions soient prises et que les travailleurs, qui sont concernés au premier chef, soient mis à l’écart de telles décisions. Décisions ayant une grande influence sur leur avenir au sein de l’entreprise.

L’Intersyndicale met en garde l’Etat contre une éventuelle fausse note dans le processus de libéralisation et estime que cela ne peut se faire en passant outre les préoccupations des travailleurs qui sont mieux au fait des choses que quiconque. De l’avis de Ibrahima Konté, le problème qui se pose aujourd’hui est que « le secteur des communications est tellement sensible qu’un mauvais schéma de libéralisation conduira à une régression catastrophique alors que la Sonatel aujourd’hui est quand même une entreprise qui doit faire la fierté du Sénégal parce qu’en matière de télécommunications, le Sénégal vient juste après l’Afrique du Sud en terme de qualité , de couverture, etc. ». L’Intersyndicale indique que l’Etat, concerné au premier plan, doit accepter de favoriser la concertation et par voie de conséquence, de réunir les acteurs autour d’une table afin de rassembler les différentes positions.

Les travailleurs de la Sonatel pensent que cela aidera à élaborer un meilleur projet qui tiendra compte de leur situation. C’est dans cette optique qu’ils ont envoyé des documents aux autorités concernées notamment au président de la République, au Premier ministre, au ministre de la Information, aux députés. Malgré ces nombreuses correspondances, le chef de l’Etat ne leur a pas répondu. « Les députés libéraux nous ont reçus, mais nous attendons la réaction de la présidence de la République qui est quand même le grand décideur et qui tarde à venir », ajoute le porte-parole des travailleurs, Ibrahima Konté.

Et les nombreuses lois, qui à en croire les travailleurs, ont été votées par le gouvernement vont à l’encontre de leurs intérêts. Ce qui est alarmant, selon l’Intersyndicale, c’est le fait qu’ils ne soient pas associés à la prise de ces décisions. Il en est ainsi des lois sur la nouvelle fiscalité, celle portant création de l’Agence de régulation des télécommunications (Art) ayant pour mission de réguler le secteur.

L’Intersyndicale demande au gouvernement de surseoir à de telles pratiques qui n’honorent pas la démocratie sénégalaise. Dans le même ordre d’idées, Ibrahima Konté martèle : « Pendant que nous réclamons d’être associés, le gouvernement est en train de dérouler tout un programme. C’est la raison pour laquelle nous avons dit qu’il faut qu’ils arrêtent, qu’ils se concertent puisqu’ils parlent de bonne gouvernance et qu’on aille vers un débat national, une large concertation nationale avec tous les acteurs pour prendre les schémas les meilleurs pour le pays. ».

Ils dénoncent le traitement inégal entre les travailleurs de la fonction publique et ceux du privé. Ibrahima Konté rappelle que la question de l’allongement de la retraite à 60 ans qui figure en bonne place dans leur plate-forme revendicative n’est pas totalement résolue pour tout le monde. Egalement parmi les revendications entre autres il y a le problème des primes. Les travailleurs comprennent mal comment dans une société aussi émergente que la Sonatel que des problèmes de prime puisse se poser.

Mamadou Amar Ndione

(Source : Le Quotidien 5 mars 2004)

Inscrivez-vous a BATIK

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez toutes nos actualités par email.

Navigation par mots clés

INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

batik