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Libéralisation du secteur des télécoms : L’Etat appelé à respecter ses engagements

vendredi 18 juin 2004

Les syndicalistes de la Sonatel et les cadres de cette entreprise reposent tous leurs espoirs sur la prochaine concertation qui aura lieu au début du mois de juillet prochain entre le gouvernement et l’ensemble des acteurs du secteur des télécommunications. Avec la présence de toutes les compétences, les travailleurs de la Sonatel souhaitent la tenue de cette rencontre pour mettre en place « les meilleurs schémas qui ne seraient pas forcément les nôtres ».

Ainsi, soutiennent-ils : « Nous irons à cette concertation sans idées fixes ni appréhensions. Il faut que nous évitions l’informalisation de la Sonatel. » Une opinion qui n’est pas pour cacher leurs soucis par rapport aux marchés artificiels qui risquent de se créer après la libéralisation, une régression ou fragilisation de l’entreprise. Réunies lors d’une conférence de presse conjointe, hier, l’intersyndicale et l’amicale des cadres de la Sonatel se sont exprimées d’une seule voie et demandent à l’Etat sénégalais « de respecter ses engagements. Et d’avoir une plus grande vigilance pour que cette libéralisation ne devienne pas un échec comme celle de la Sonagraines et de la Sonacos ».

Les aventuriers dénoncés par les travailleurs de la Sonatel, de l’avis de Mme Nafy Diouf, chef du service des opérations de la Sonatel, « sont des soi-disant opérateurs qui s’installent sans licence de l’Art. Ils ne créent pas des emplois et ne travaillent pas pour l’économie du pays. Il devrait y avoir un contrôle plus rigoureux pour lutter contre la fraude pour ceux qui détournent le trafic international de la Sonatel et qui utilisent le réseau de satellite et pourtant ces gens travaillent avec des sociétés connues ».

A côté de ces gens appelés par les travailleurs de la Sonatel « des aventuriers », il existe aussi les « opérateurs éphémères ou prédateurs » qui sont dénoncés par ces derniers parce que déterminés à avoir des licences de l’Agence de régulation des télécommunications (Art) qui ne créent pas des emplois et sont accompagnés par l’Etat pendant cinq ans. Un temps au-delà duquel ils peuvent décider de quitter le secteur.

La question de la fraude étant au cœur des débats de l’Etat, ce même Etat est prié de s’acquitter de la mise en place d’une logistique appropriée, à l’instar de ce qui était fait lors de la privatisation de la Sonatel.

A un mois de la date fixée pour la libéralisation totale du secteur des télécommunications au Sénégal, les travailleurs de la Sonatel déclarent que la privatisation est « sans visibilité quant au schéma qui sera adopté ». Pourtant, lors de l’audience que leur a accordée le président de la République, Abdoulaye Wade, ce dernier s’était engagé sur quatre points. A savoir : l’organisation d’une large concertation nationale avec l’ensemble des acteurs et experts nationaux du secteur, le maintien du processus de libéralisation totale du secteur des télécommunications au Sénégal qui est irréversible, conformément à ses options libérales.

Une libéralisation qui sera conduite de telle sorte que ni le secteur, ni l’opérateur historique qu’est la Sonatel se soient fragilisés. Enfin sur le fait qu’aucune licence ne sera attribuée à des « aventuriers », ce sont des opérateurs crédibles qui seront retenus dans l’intérêt bien compris du pays.

Mais, il existe une absence de mesures concrètes d’organisation de l’ouverture du secteur et de la concurrence, la définition du modèle de libéralisation et d’un cahier des charges. Les conférenciers pensent qu’« il est impératif que le gouvernement et l’Agence de régulation des télécommunications (Art) prennent des mesures conservatoires pour que le secteur ne soit livré à l’anarchie des spéculateurs et autres fraudeurs tapis dans l’ombre et aux aguets pour se faire les poches rapidement et installer le secteur dans le chaos ».

Safiètou KANE

(Source : Le Quotidien 18 juin 2004)

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