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Libéralisation des télécommunications au Sénégal : 52 milliards attendent à la porte

mardi 20 juillet 2004

Depuis hier, 19 juillet 2004, à minuit, les portes des télécoms au Sénégal sont ouvertes et déjà, un investisseur se pointe. Wireless Sénégal SA, c’est ainsi que s’appelle le troisième opérateur potentiel qui prévoit d’investir 52 milliards de FCfa dans le secteur.

Les abonnés sénégalais au téléphone vont prendre leur indépendance avec la possibilité, pour eux, du libre choix parmi les différents opérateurs de télécoms, comme Wireless Sénégal SA, qui vont avoir l’opportunité de se présenter, avec l’entrée en vigueur, ce lundi 19 juillet 2004, de la libéralisation du secteur. La libéralisation tant attendue est enfin arrivée, et dans le propos de Cheikh Tidiane Faye, Administrateur de Wireless Sénégal SA, cela sonne comme une libération.

"La société est créée, les partenaires sont là et on n’attend plus que la licence pour exploiter", lance M. Faye, qui parle de cette libéralisation comme "un acquis historique considérable tant au plan économique et financier (pour l’Etat et le peuple sénégalais), avec la possibilité de diversification des choix que le consommateur aura à sa disposition", dit-il.

Aussi, se préoccupant d’assurer son indépendance "vis-à-vis de l’opérateur historique", Wireless Sénégal SA compte exploiter son propre réseau par l’application de technologie de pointe communément connue sous le label de Arc System (Airborn Relay Communication). Dans ses bagages, la société à capitaux 100% sénégalais, vient avec, comme partenaire stratégique, une "grande" Compagnie de téléphone américaine, occupant, selon Cheikh Tidiane Faye, "une position des plus honorables dans ce secteur aux Etats-Unis", fait-il savoir sans pour autant en dire plus sur celui-ci.

Pour atteindre leurs objectifs de qualité de service, de couverture totale du territoire national aussi bien pour le mobile que pour le fixe, WSA et son partenaire stratégique comptent injecter 52 milliards de FCfa en infrastructures et équipements, et créer ainsi des centaines d’emplois, assurent-ils.

Avec cet opérateur potentiel, les perspectives semblent plutôt alléchantes pour les usagers sur le mobile, si l’on considère que pour ses éventuels abonnés, l’appareil qu’il mettra à leur disposition sera gratuit, étant entendu que ce seront des appareils exclusivement commercialisés par Wireless, ou par les exploitants agréés par celle-ci. Mais comment l’opérateur compte-t-il alors compenser le manque à gagner, quand on sait qu’il n’est pas question-là de philantropie ? La réponse de M. Faye, sans vraiment briller de conviction, est que "c’est un service offert seulement au moment du 1er abonnement."

Par ailleurs, dans un secteur qui au Sénégal, est dominé par le boom du mobile qui a pratiquement éclipsé le fixe, M. Faye explique que "c’est la diminution des charges avec le mobile qui a poussé les usagers vers le mobile." Selon lui, sur le fixe, jusque-là, en plus des tarifs des impulsions, les usagers payent une TVA de 18%, mais avec Wireless, assure-t-il, "les abonnés vont effectuer un retour vers le fixe."

Entre autres avantages présentés par la société, il y a que, pour disposer d’un téléphone fixe, plus besoin de poteaux encore moins de branchements, et l’abonné n’aura plus à payer de taxe d’abonnement bimestriel, de taxe d’entretien bimestriel, encore moins de conjoncteur, si l’on en croit l’Administrateur général, qui explique en outre que l’abonné a la possibilité de disposer d’un seul appareil à la maison, qu’il peut déplacer comme il le désire, même dans la rue, parce que celui-ci a une puce intégrée qui dispense du fil ou autre câblage, et facture le client. Quid des tarifs prévus par Wireless ?

N’étant pas en mesure de publier ceux-ci, Cheikh Tidiane Faye indique simplement que "cela dépendra de l’évolution du marché", tout en assurant qu’’ils seront plus attractifs que ce qui se fait actuellement, et nous ne nous alignerons pas sur les tarifs que pratiquent les deux opérateurs déjà présents’, affirme-t-il. La concurrence risque d’être rude.

Saluant la création de l’Agence de régulation des télécommunications(Art), l’Administrateur général de Wsa se dit, en tout cas, "pour une concurrence saine, loyale et transparente’, et souhaite ’que la libéralisation soit pour les sénégalaises et les sénégalais, un cadre d’épanouissement au plan social, économique et financier."

Malick NDAW

(Source : Sud Quotidien 20 juillet 2004)

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