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Libéralisation des télécommunications : Aucune nouvelle tonalité le 19 juillet 2004

mardi 4 mai 2004

Le directeur général adjoint de la Société nationale des télécommunications (Sonatel), Aimé Brial, s’est dit convaincu qu’il n’y aura pas de coup de tonnerre sous le ciel des télécommunications à l’échéance indiquée par l’Etat pour une libéralisation totale du secteur. "La libéralisation a déjà eu lieu dans le domaine de l’internet et du mobile. C’est vrai que tel n’est pas encore le cas sur le fixe. Mais le fixe nécessite des investissements lourds, une programmation, du temps, etc. Forcément, il faut établir des règles, lancer des investissements. Il faudra donc plusieurs mois pour que la libéralisation sur le fixe se fasse sentir. Autrement dit, il n’y aura rien le 19 juillet 2004 parce qu’aucune règle des interconnexions et de développement du réseau n’est fixée", soutient M. Brial.

Selon l’ancien Dg de France-Télécom en Espagne, la Sonatel reste sereine et ne craint pas la concurrence. "Nous sommes relativement sereins. Le fixe nécessite beaucoup d’investissements. Un opérateur qui entre dans ce secteur va se poser plusieurs questions sur les règles du jeu. Aujourd’hui, les règles du jeu ne sont pas portées à la connaissance du public. Or, les potentiels opérateurs doivent savoir à quels textes se fier pour pouvoir se lancer", souligne le Dg adjoint de la Sonatel. Pour Aimé Brial, ce sont les futurs concurrents de la première société de télécommunications qui doivent avoir des appréhensions sur la non publication des textes. "Aujourd’hui, ils ne savent pas quelles vont être le règles, donc ne peuvent pas établir un plan de développement. Ils ne savent pas où et comment investir, à quel niveau, etc. A la limite, s’il n’y a pas de règles, cela nous arrange parce que tant qu’il n’y a pas de règles, il n’y aura pas de libéralisation. C’est aussi clair que cela", martèle-t-il.

Selon le Dg adjoint de la Sonatel, un opérateur concurrent de la filiale de France-Télécom ne peut pas démarrer ses opérations le 19 juillet. "Démarrer des opérations veut dire construire un réseau. Et cela nécessite des investissements lourds et demande aussi du temps. A notre connaissance, rien n’a été commencé par des concurrents potentiels. Par conséquent, il ne se passera rien ni le 19 ni le 20 juillet 2004. Les choses se mettront progressivement en marche", avance-t-il. La taille du marché sénégalais ne milite pas en faveur de plusieurs opérateurs sur le fixe et l’International. "La taille du marché sénégalais qui est par définition de 10 millions d’habitants, limite le nombre d’opérateurs. Sur le mobile, nous avons deux opérateurs. En France où il y a 60 millions d’habitants, il y a trois opérateurs. Le risque est de lancer de nombreux opérateurs. Cela percute négativement tous les opérateurs qui officient déjà. Et le Sénégal a besoin d’opérateurs solides pour pouvoir investir dans les nouveaux produits et services", tient à souligner M. Brial. Sous ce volet, les responsables de la Sonatel qui étaient, face à la presse, le 29 avril dernier, ont enregistré des investissements annuels de 50 milliards de francs Cfa. "Pour de tels investissements, il faut être solide, avoir une croissance saine. Si la Sonatel ou les autres opérateurs n’ont pas les reins financiers pour assurer leurs investissements, le réseau ou la qualité des services va s’appauvrir. Il y a donc un juste équilibrage à trouver. Et il appartient aux autorités en charge de ce problème d’ajuster au bon niveau", indique le Dg adjoint de la Sonatel.

Directeur général de la filiale de France-Télécom, Cheikh Tidiane Mbaye pense, lui, qu’il y a déjà un cadre général : le Code des télécommunications. "Les décrets d’application sont en train d’être pris. C’est vrai que nous ne savons pas s’il y aura une troisième licence, si elle sera fixe, mobile ou les deux à la fois, mais on sait que l’Etat travaille à cela. Nous avons même donné aux employés de la Sonatel l’opportunité de s’exprimer sur ces textes et l’Agence de régulation des télécommunications nous a saisi pour demander notre avis sur les décrets d’application de ce code. C’est vrai que cela a pris beaucoup de temps, mais je pense que ce retard sera vite rattrapé par l’Art", croit M. Mbaye. Ce qui ne voudrait pas dire que tout ce sera au point le 19 juillet prochain. "Pour avoir un troisième opérateur mobile par exemple, il faut lancer un appel d’offres, choisir un adjudicataire, et cela prend deux mois. D’ici la fin de l’année, il devrait y avoir une évolution", avance le Dg de la Sonatel.

La libéralisation de la téléphonie fixe, voire le développement du secteur des télécommunications doivent se faire autour d’un opérateur de référence, un opérateur fort qui, en tant que leader du marché, l’oriente dans les baisses de prix, dans la qualité, dans le déploiement du réseau. "Ce n’est pas un modèle révolutionnaire. C’est ce qui existe partout dans le monde. On ne peut pas développer les télécoms dans un pays sans avoir un opérateur de référence. Et c’est le rôle que la Sonatel joue et que les autorités veulent faire jouer à la Sonatel. Le message est clair : il n’est pas question que la libéralisation affaiblisse la Sonatel. Elle doit la rendre meilleure, plus performante pour le bien du Sénégal", plaide son directeur général.

Johnson MBENGUE

(Source : Wal Fadjri 4 mai 2004)

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