Pour Louise Cord, directeur des opérations de la Banque mondiale, l’économie numérique est un véritable levier de développement. Lors de l’ouverture de l’atelier de prospective : L’économie numérique pour une croissance inclusive au Sénégal, elle a fait savoir que les technologies numériques peuvent stimuler le développement et transformer les économies avec une vitesse et une ampleur sans précédent.
En effet, d’une valeur de 11,5 milliards de dollars à l’échelle mondiale, l’économie numérique constituera bientôt 25% du PIB mondial et est en train de transformer presque toutes les industries. De même, d’ici 2020, l’utilisation accrue des technologies numériques pourrait ajouter un autre 1,4 milliard de dollars à la production économique mondiale totale.
Selon toujours la représentante de la Banque mondiale, les technologies numériques sont un moteur économique pour les gouvernements et les entreprises qui atteignent une productivité et une efficacité jamais atteints auparavant, offrant un grand nombre d’applications innovantes dans divers secteurs. Par exemple, Au Kenya, avec le système de paiement mobile M-Pesa, les coûts de transaction liés à l’envoi de fonds ont diminué de 90%, ce qui a complètement transformé le secteur. Au Rwanda, une entreprise de robotique, Zipline, collabore avec le ministère de la Santé pour utiliser des drones pour la livraison de médicaments essentiels aux hôpitaux des régions lointaines. Il a livré plus de 5500 unités de sang l’année dernière, sauvant ainsi des vies. Jamais auparavant les patients dans le pays n’avaient reçu de sang aussi rapidement et efficacement.
D’ailleurs, pour elle, en ce qui concerne les fondations nécessaires à l’essor du numérique au Sénégal, le gouvernement du Sénégal a déjà réalisé certaines réformes stratégiques et ambitieuses avec l’adoption de la nouvelle stratégie Sénégal Numérique 2025, les textes législatifs et réglementaires adoptés pour remédier aux restrictions qui compliquait l’entrée de nouveaux opérateurs sur le marché de l’internet et permettre de renforcer la régulation du partage d’infrastructure essentielles entre opérateurs.
Ces mesures ont permis des bénéfices immédiats avec notamment : l’entrée de trois Fournisseurs d’accès Internet capables de commercialiser des services de détails sur l’ensemble du territoire.
Néanmoins, souligne Louise Cord, beaucoup d’obstacles restent à surmonter. En effet, le Sénégal n’est que 132ème parmi les 150 pays de l’indice de connectivité mobile de 2017 de GSMA, et 142ème sur 176 pays dans l’indice mondial de développement des TIC d’UIT. La pénétration du haut débit mobile au Sénégal est faible avec des prix élevés. On observe également des fractures numériques importantes, tel qu’entre rural et urbain, entre Dakar et les villes d’ordre secondaire, et même entre les quartiers d’une même ville.
Pathé Touré
(Source : Le Journal de l’Economie Sénégalaise, 6 mars 2018)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000