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Les startup africaines lèvent 168 millions d’euros au premier trimestre 2018

lundi 9 juillet 2018

Au cours du premier semestre 2018, les startups africaines ont récolté 168,6 millions de dollars, soit plus que les 167,7 millions de dollars levés pour l’ensemble de l’année 2017. De quoi confirmer la bonne santé de l’écosystème d’innovation sur le Continent. Les fondations et les bailleurs de fonds restent les principaux contributeurs.

Sur les six premiers mois de l’année, les startups du continent africain ont levé autant que sur l’ensemble de l’année 2017, selon l’organisation WeeTracker. Au cours du premier semestre 2018, celles-ci ont récolté 168,6 millions de dollars, contre 167,7 millions de dollars pour l’ensemble de l’année dernière. Ces chiffres confirment la bonne santé de l’écosystème d’innovation du continent et son potentiel de croissance.

Et ce, malgré le faible financement octroyé à l’économie africaine ; « En terme de macroéconomie, l’Afrique est 4 fois moins financée que le reste du monde. Pour un dollar de financement en Afrique, on en compte 4 dans le reste du monde. On est hélas dans la norme, même du coté des start-up », explique Jean-Michel Huet, associé en charge du développement international et de l’Afrique chez BearingPoint.

Le leadership anglo-saxon

Une étude de la GSMA (association mondiale d’opérateurs mobiles) publiée en 2016 confirmait déjà le fort développement d’un tissu de start-up et d’entrepreneurs locaux, en pointant un nombre de tech-hubs en continuel développement. En peloton de tête, on trouve le Rwanda, le Kenya, Le Nigeria et l’Afrique du Sud.

« Le pays de référence est le Rwanda. Ils ont une forte stratégie digitale et sont très portés sur le domaine de la smartcity, lié à leur forte démographie condensée sur un territoire de petite superficie. C’est toutefois dans les pays anglo-saxons que les avancées sont les plus notables. Je pense qu’historiquement, la culture de l’entrepreneuriat y est plus forte que dans les pays francophones, ce sont aussi les pays les plus riches, les plus grosses économies du continent. La culture des systèmes financiers y est aussi plus sûre », explique Jean Michel Huet.

Le financement de start-up francophones est quelque chose de beaucoup plus récent. Comme la volonté de développer des incubateurs au Maroc, un environnement de plus en plus favorable à l’éclosion de start-up ces dernières années. À Dakar aussi, où l’on retrouve « une forte volonté publique d’investir et d’installer des incubateurs, devant la Côte d’Ivoire, qui pèse pourtant plus lourd économiquement », ajoute Jean-Michel Huet.

Du côté des investisseurs, l’Agence Française de Développement finance des fonds privés et des startup. Les fondations et les bailleurs de fonds restent les principaux contributeurs, avec en 2016 plus de 400 millions d’euros d’investissement de la part de business-angels en Afrique.

Fintech, énergies renouvelables et agriculture Quant aux impacts réels de la culture de start-up qui a émergé ces dernières années sur le continent, Jean-Michel Huet estime qu’il est encore un peu tôt pour le mesurer, mais que les start-up nécessitent des formations en codage. Il juge l’impact positif, même s’il reste moins fort que dans les pays développés ; « Cela crée tout de même un dynamisme entre les pouvoirs publics, qui se développent pour financer des formations, et la création d’écosystèmes locaux ».

Parmi les domaines à fort potentiel, Jean-Michel Huet pointe « la fintech et les projets tournés vers les énergies renouvelables, ainsi que l’agriculture, premier secteur d’emploi du continent. Le domaine éducatif (edtech) commence à démarrer, et la cyvtech, qui permet d’améliorer les débats démocratiques, se développe doucement ».

Alors, l’Afrique va t-elle avoir le droit à sa première licorne ?

« Licorne ne rime pas forcément avec succès », explique Jean-Michel Huet. « Jumia aurait sûrement le potentiel pour, mais certaines licornes sont dans le monde appelées à disparaître ; l’objectif premier reste de devenir une entreprise ». Certaines sociétés se démarquent pourtant du lot, comme InTouch SA, l’agrégateur panafricain de paiements mobiles et de services numériques. Ou encore VMK, qui a lancé en 2012 les premiers smartphones et tablettes africains. « On trouve des modèles économiques innovants qui arrivent à s’adapter au contexte local, avec une grande dimension sociale intégrée ». Le manque de pouvoir d’achat pousse les startups à viser un effet de volume. L’autre phénomène intéressant est l’arrivée de startups créées par la diaspora africaine, qui se lance elle-aussi dans l’entrepreneuriat autour de l’Afrique. Les portails écotouristiques et le tourisme communautaire ont le vent en poupe et pourraient être le prochain domaine à embrasser un fort développement.

Marion Delpech

(Source : La Tribune Afrique, 9 juillet 2018)

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