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« Les réseaux sociaux au Sénégal : les dieux de la décadence… »

dimanche 24 avril 2022

Epigraphe « A la fin des sociétés troublées, quand il n’y a plus de doctrines, d’écoles, que l’art est entre une tradition perdue et une tradition qui s’inaugure, il se trouve des décadents singuliers, prodigieux, libres, charmants, des aventuriers de la ligne et de la couleur, qui mêlent tout, risquent tout et marquent toutes choses d’un cachet singulier, corrompu, rare ». Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 7 décembre 1859.

Le mal que nous faisons subir à notre pays est comparable à un suicide collectif La diffusion d’image obscènes dans les réseaux sociaux est en train d’être érigée en culture. La dénonciation calomnieuse, le montage vidéo pour exposer des vices, etc. : est-ce vraiment un héritage à léguer à notre jeunesse ?

Ça ne peut pas continuer, il faut arrêter cette perversion des âmes, ce massacre de la culture, ce rabaissement de notre humanité. Macky Sall a souillé notre démocratie en institutionnalisant depuis 2010 les meutes des réseaux sociaux. Il a été aidé par une certaine presse qui avait fait de Souleymane Jules Diop une icone en lui donnant un médium pour débiter des insanités. Mais nous ne devons pas aliéner notre âme, nous n’avons pas à imiter Macky Sall, il est ce qu’il est !

La quête et la conservation du pouvoir ne valent pas la déshumanisation de la jeunesse.

Il faut que la classe politique, les citoyens, les défenseurs des droits de l’homme, les élites religieuses, les associations consuméristes (qui ont malheureusement une conception très étriquée de la notion de consommation) s’accordent sur une évidence : la nécessité d’une régulation des réseaux sociaux. C’est un pari très risqué surtout avec un homme comme Macky Sall, mais nous savons tous que ce massacre des âmes nobles qui se fait quotidiennement dans les réseaux sociaux ne peut pas continuer. J’entends souvent dire que le pays risque la guerre civile si on ne fait rien, mais je vois pire : un abrutissement de notre jeunesse qui troque l’obligation de l’effort et du travail bien fait contre la facilité et la trivialité du discours haineux, vulgaire et sans esprit.

Commentez le livre de TAS, celui de Ngouda Fall Kane, celui d’Errol Malou, etc., ça n’intéresse que quelques dizaines de personnes. Mais faites une vidéo diffusant des insanités, vous êtes likés plusieurs centaines de fois. Est-ce vraiment une piste viable pour un pays qui aspire à émerger ? Des élites qui conspirent avec le bas-peuple pour instaurer une culture de l’insolence et de l’impertinence est un fléau pour la nation. Or on ne peut pas ne pas remarquer que les intellectuels, les artistes, les entrepreneurs et, pire, depuis un certain temps, les marabouts sont inscrits à l’école de l’insulte, de la délation, du dévergondage et de l’irrévérence !

On ne développe pas un pays avec la culture de la délation ni avec des insulteurs enragés. Faisons le pari de diffuser dans les RS des images et des contenus éducatifs, formateurs et idéologiques. Et pour ce faire, il faut que nos journalistes fassent l’effort de ne plus faire des RS leur source d’information ou de légitimation de leurs sources. La presse a une grande part de responsabilité dans cette dégringolade qui nous arrive : d’architecte de l’information, elle a plongé dans l’abime où grouillent les charognards en quête de carcasse. Cette presse en ligne qui relaie n’importe quelle vidéo nous porte vraiment préjudice ! Ces télévisions qui ont fait des névrosés du net les icones (chroniqueurs hurleurs) du petit-écran polluent notre humanité. Il faut redonner à la télé son sérieux et son professionnalisme ! C’est la seule façon de concurrencer sainement ce déchainement névrotique sur les RS.

Alassane K. Kitane

(Source : Senego, 24 avril 2022)

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