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« Les rendez-vous de l’Afrique consciente » : Des Panafricanistes pour la promotion du numérique sur le continent

mardi 20 octobre 2015

La première édition du panel « Les rendez-vous de l’Afrique consciente » qui se tient tous les 3e samedi de chaque mois au Monument de la Renaissance africaine, a tenu toutes ses promesses. Cette conférence dont le thème « L’Afrique numérique » réunissait un grand nombre d’experts et de professionnels des nouvelles technologies, consiste, selon l’initiatrice Hulo Guillabert, « à se retrouver tous les mois pour construire une Afrique debout ». L’occasion a été saisie par les organisateurs de l’événement pour également lancer les Cartes d’identité africaines.

Une rencontre riche en enseignements s’est tenue, samedi dernier, au Monument de la Renaissance africaine, dans le cadre des « Rendez-vous de l’Afrique consciente ». Initié par Leadership, éthique, gouvernance, stratégies pour l’Afrique (Legs), Diasporas Noires Editions et Librairie Athéna, ce panel qui se tient désormais tous les 3e samedi de chaque mois, a fait l’objet de nombreuses réflexions autour du thème « L’Afrique numérique ». Les professionnels des nouvelles technologies à l’image du cyber-activiste Aboubacar Sadikh Ndiaye et du blogueur Cheikh Fall, et les autres panélistes Hulo Guillabert, Mouhamed Diop et Elimane Haby Kane, ont étalé toute leur expertise sur les enjeux et défis du numérique en Afrique. « Nous n’allons pas dire que l’Internet est un danger, ni une aubaine. C’est une réalité, on ne peut que faire avec », a souligné Hulo Guillabert. En effet, la directrice de Diasporas Noires Editions a profité de cette rencontre pour faire un plaidoyer en faveur de l’édition numérique avec qui, selon elle, « nos bibliothèques ne brûleront plus ». Elle croit fortement au développement de la culture africaine et de la diaspora avec l’avènement du numérique. C’est d’ailleurs dans ce sens que le cyber-activiste Aboubacar Sadikh Ndiaye a magnifié le choix du thème qu’il qualifie d’impératif.

Membre fondateur du réseau des blogueurs sénégalais, ce spécialiste du Web 2.0 a rappelé, lors de la conférence, le rôle déterminant des nouvelles technologies dans le processus de démocratisation de certains pays africains. « L’Internet, avec le développement du numérique, a joué un rôle déterminant dans la démocratie participative en Afrique, notamment lors du Printemps Arabe », a-t-il déclaré. Mouhamed Diop qui a, lui aussi, pris part au débat sur les nouvelles technologies s’est exprimé sur la sécurité et la confiance des Africains dans l’utilisation des Tics, et sur la souveraineté numérique de l’Afrique. Selon ce juriste, l’Afrique, particulièrement le Sénégal, dispose d’organisations spécialisées dans la protection des données personnelles. « Nous avons aujourd’hui au Sénégal des organismes prêts à sécuriser et protéger les données à caractère personnel à l’image de la Commission de protection des données personnelles (Cdp) », renseigne-t-il. Ce panel présidé par Elimane Haby Kane, directeur de Legs Africa, a été l’occasion pour Hulo Guillabert, avec le partenariat de Legs Africa, de procéder au lancement des Cartes d’identité africaines. Cette initiative de la directrice de Diasporas Noires Editions, qui s’inscrit dans le cadre du projet de l’unification de l’Afrique, a été saluée par tous les Panafricanistes présents à cet événement.

P. A. Ndiaye

(Source : Le Soleil, 19 octobre 2015)

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Hulo Guillabert, Directrice de « Diasporas noires » : « L’édition numérique est une chance à saisir pour l’Afrique »

Panafricaniste très engagée pour la cause de la race noire, Hulo Guillabert, directrice de Diasporas Noires Editions, est persuadée que l’édition numérique est une nécessité pour le développement de la culture africaine. Lors du panel tenu samedi dernier sur le thème « L’Afrique numérique » au Monument de la Renaissance africaine, l’activiste connue pour ses idées fortes appelle les Africains « à saisir l’opportunité d’éditer beaucoup plus de livres, d’exprimer beaucoup plus de plumes des écrivains d’Afrique et de sa diaspora ».

Initiatrice du concept « L’Afrique numérique… Et nos bibliothèques ne brûleront plus » qui va dans ce sens, Mme Guillabert estime que l’Afrique doit impérativement utiliser les innovations technologiques à son compte pour mieux faire face à l’Occident sur le plan culturel. En effet, l’édition numérique est également un moyen, selon la directrice de Diasporas Noires Editions, de pouvoir initier la jeunesse à la lecture. Elle a profité de son plaidoyer lors des « Rendez-vous de l’Afrique consciente » pour, en quelque sorte, discréditer les éditions classiques, en vantant les mérites des nouvelles technologies. « Le numérique est un grand défi pour l’Afrique. Quand j’étais à Montréal, je voyais les étudiants dans le métro qui lisaient avec des liseuses. Ce sont des sortes de tablettes sur lesquelles ils peuvent mettre jusqu’à 100 livres et se balader avec. Lire où ils veulent. Qui peut déambuler avec 100 livres en papier », se demande-t-elle. Sur le plan économique également, le livre électronique convainc plus l’activiste. « En Afrique, les moyens manquent, on n’a pas suffisamment de maisons d’édition classique. L’édition numérique est beaucoup moins chère », rassure Mme Guillabert. Consciente néanmoins des problèmes que devra rencontrer l’édition numérique au Sénégal et en Afrique, l’éditrice est plus que jamais optimiste à propos de l’aboutissement de son projet, et se donne tous les moyens possibles. « Il faut qu’on travaille pour que les livres électroniques se vendent. Ce sera difficile car la population est très peu bancarisée, c’est la raison pour laquelle on fait des démarches auprès de Wari pour voir comment intégrer cette forme de paiement. On ne va pas rester les bras croisés à ne rien faire. C’est inéluctable », a-t-elle conclu.

P. A. Ndiaye

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