Pour beaucoup, il n’est pas facile de comprendre ce que veut dire accompagner les tech-entrepreneurs en Afrique. En effet, cette mission fascinante ne préoccupe que quelques bailleurs de fonds, financiers de capital risque, conseillers de tout genre et bien sûr, les structures incubatrices.
Pour moi, ce travail est des plus passionnants au monde, car vous êtes en rapport avec des entrepreneurs brillants et visionnaires, vous êtes en contact avec beaucoup de technologies et de modèles d’entreprises, vous apprenez à connaitre ces entrepreneurs et parfois devenez amis avec quelques-uns.
Mais cela peut aussi être le travail le plus ingrat au monde, et voici pourquoi :
Mais ces sentiments personnels doivent être gérés par chacun. La vraie question que je me pose est la suivante :
Devons-nous vraiment accompagner les entrepreneurs ou est-ce que les vrais entrepreneurs réussissent à se lancer tous seuls ?
On vous dira, surtout aux États-Unis, qu’un entrepreneur qui a besoin d’être accompagné par un incubateur, ne réussira pas au final. C’est peut-être vrai en Amérique du Nord ou les incubateurs peuvent en effet être remplacés par d’autres acteurs de l’écosystème qui sont déjà actifs depuis longtemps : les mentors, les bailleurs de fonds, les professeurs, les compagnons de classes, la famille—qui jouent un rôle crucial dans la création des success stories que nous connaissons tous.
Mais au Sénégal, comme probablement dans beaucoup d’autres pays, nous n’avons pas beaucoup de types d’accompagnements pour les startups. Votre incubateur peut donc jouer un rôle très important. Mais il est également dangereux de centraliser cet accompagnement pour les entrepreneurs dans seulement un ou deux lieux dans un pays. C’est pour cela que je crois qu’il est clairement de notre rôle d’aider à construire un écosystème et accompagner d’autres structures—même si cela veut dire qu’un jour ils deviendront nos concurrents. Pas de quoi s’inquiéter, car la tâche est immense et plus on est de fous, plus on rit !
Nous devons le faire avec passion, dévouement et de l’empathie. Nous devons nous mettre dans la tête et dans la vie de nos entrepreneurs chaque fois que nous les rencontrons et travaillons avec eux. Pour nous au CTIC, il a naturellement été plus facile pour nous de créer ce rapport symbiotique avec les entrepreneurs qui se trouvent dans le hub plutôt qu’avec nos incubés « virtuels » qui eux, ont des bureaux en dehors des locaux de notre incubateur.
J’ai entendu dire une fois, que les bons incubateurs et accélérateurs ne parlent jamais plus d’eux-mêmes que de leurs entreprises. Je suis totalement d’accord. Je crois que quelques soient les services que vous offrez à vos startup, vous n’êtes pas responsables de leurs succès ! Les personnes remarquables réussissent quoi qu’il arrive—vous avez seulement aidez à booster leur croissance et les faire surmonter les moments difficiles.
En résumé, ce travail passionnant est très difficile dans les pays dans lesquels les écosystèmes restent à construire. Mais faites-le avec passion et humilité. Voyez au-delà et ne vous découragez pas ! Vous êtes sur la bonne voie !
Yann Le Beux
(Source : Yann’s blog, 7 mars 2015)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000