Les travaux de la 10e session du conseil d’administration de l’Union africaine des télécommunications (UAT) ont débuté hier, 11 juin 2009 à Ouagadougou.
Au menu, l’élaboration du plan stratégique 2010-2014 ; le développement des ressources humaines dans le domaine des télécoms et l’examen de différents rapports de l’UAT.
Les Technologies de l’information et de la communication (TIC) ont connu ces dernières années une forte expansion en Afrique. Malgré tout, l’accès aux services des TIC et leur utilisation restent encore très faibles. L’UAT qui a pour mission de promouvoir le développement rapide des télécommunications en Afrique et l’interconnectivité entre Etats. C’est dire l’importance de cette structure, dont la 10e session ordinaire du conseil d’administration se tient présentement à Ouagadougou.
La préparation de cette rencontre a nécessité la mise en place d’un comité d’organisation présidé par Eléazar Lankoandé, président de l’Autorité de régulation des télécommunications du Burkina Faso. A l’ouverture des travaux de la session, il a affirmé sa conviction en ce que les TIC peuvent impulser le développement du continent puis insisté sur la nécessité de faire de l’Afrique un acteur actif de la société mondiale de l’information. Il s’est réjoui de la présence de la quasi-totalité des membres du conseil d’administration de l’UAT.
Dans son discours, Jacques Akossi Akossi, le secrétaire général de l’UAT a rappelé les missions de sa structure qui œuvre à la promotion, à l’appropriation et à l’innovation technologiques des télécoms en Afrique. L’UAT, a-t-il déclaré, travaille aujourd’hui sur des projets phares comme :
la coordination des positions africaines dans tous les forums internationaux portant sur les télécoms ;
la carte SIM unique pour éliminer les surcoûts du roaming intrafricain et permettre la circulation sans frontière des populations avec un numéro unique et des tarifs locaux abordables et un tarif interafricain unique ;
le projet e-poste Afrique qui est la connexion de tous les points de présence électronique grâce à des terminaux multimédias reliés par réseau RASCOM ;
le programme de formation en faveur des professionnels africains du domaine des TIC ;
la connexion de tous villages africains à la toile internet à l’horizon 2015. Pour Musa Sh El Naas, président du conseil d’administration de l’UAT, les télécoms peuvent être le moteur du continent. Des avancées notables ont été réalisées, malgré de fortes contraintes liées à la non-disponibilité de l’énergie. « Il est vrai que nous travaillons même si les progrès ne sont pas à la portée de nos attentes ».
Malheureusement, l’avenir n’est pas reluisant à cause de la crise financière qui aura un impact négatif dans le secteur des TIC, a déclaré Georges Keranin, vice-ministre chargé des TIC du Kenya. Mais il garde espoir que les choses évolueront positivement et que pour cela, l’Afrique doit avoir un réseau régional unique. Mudzingwa Tichawona, ministre zimbabwéen des Transports, du Développement des Infrastructures et de la Communication, a, lui, plaidé pour la qualité des télécommunications.
C’est le ministre Noël Kaboré des Postes, des Technologies de l’information et de la communication du Burkina Faso qui a procédé à l’ouverture des travaux du conseil d’administration de l’UAT. Il a reconnu la pertinence des recommandations du sommet « Connecter l’Afrique » tenu à Kigali en 2007. Il est, selon lui, nécessaire de construire des épines dorsales nationales, sous-régionales et continentales en vue de réduire les coûts des services et d’accroître l’accès du plus grand nombre aux services des télécommunications.
Au cours des travaux de ce conseil, les participants vont préparer la prochaine conférénce des plénipotentiaires en 2010 et qui portera sur les problèmes émergents du secteur des télécommunications et des TIC, à savoir :
les problèmes de la réduction de la fracture numérique ;
les questions de politiques publiques liées à l’internet associées à celles du renforcement des capacités pour appuyer l’adoption du nouveau protocole internet IPv6 ;
les implications de l’avènement des réseaux de prochaine génération (NGN) et de l’accès au large bande. Le ministre a informé l’auditoire que le forum sur les meilleures pratiques dans le domaine des TIC se tiendra à Ouagadougou au début du mois de juin 2010 avec la présence annoncée de Bill Gates, le fondateur de Microsoft.
San Evariste Barro
(Source : L’Observateur Paalga, 11 juin 2009)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000