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Les employés de Way2call sur le pied de guerre : ils s’estiment mal protégés contre le Covid-19

jeudi 2 avril 2020

Ce sont des centaines de jeunes parqués en groupes à l’intérieur de grandes salles faisant office de plateaux qui décrochent au bout du fil les appels de clients des différents opérateurs téléphoniques du pays. En ce temps de psychose due à la pandémie du coronavirus, les conseillers clients de Waytocall sont très remontés contre ce qu’ils qualifient de laxisme de leurs employeurs. Le « Témoin » révèle les dessus d’une bombe virale !

« La pandémie évolue de façon rapide et l’ennemie est invisible. Du coup, on est tous exposés. L’entreprise emploie plus de 800 personnes réunies sur deux sites. Le risque est donc assez élevé malgré les mesures sanitaires mises en place. ça ne suffit pas. Parce qu’on n’est pas équipés de gants, ni de masques vu que la propagation se fait via les mains ou la toux. A l’heure actuelle, pour prendre les devants, Way2call devrait mettre en place le télétravail pour protéger les conseillers clients le plus rapidement possible. Ou bien même, mettre des conseillers au chômage partiel avant que le cas de Intelcia (un autre centre d’appels) nous arrive ».

C’est en ces termes d’alerte d’urgence qu’un employé interpelle ses collègues et l’administration de cette boite au cœur d’une grogne souterraine depuis le début de la crise sanitaire en cours. Puis fusent des cris de détresse venus de toutes parts. « C’est vrai qu’ils ont mis à notre disposition des gels hydro alcooliques, mais c’est une mesure dérisoire par rapport au danger de contamination qui nous guette dans ce lieu de travail. Parce que nous savons tous que l’infection ne passe pas uniquement par les mains mais aussi par voie respiratoire. Or, dans ce centre d’appels, la distance qui sépare les conseillers commerciaux est très étroite.

Pire, l’effectif des employés dépasse largement la capacité d’accueil des salles. L’administration a procédé à quelques réaménagements mais jusqu’à présent nous travaillons en contigüité », nous murmure un conseiller client.

Préférer perdre des emplois que de tomber malade

Ainsi, inquiets des forts risques de contamination au Covid19 auxquels ils sont soumis, la plupart des agents de ce centre d’appels, après moult remontrances, ont préféré rester chez eux au risque de perdre leurs emplois. La direction du centre d’appels, mise au parfum de ces « démissions » en cascade, aurait apporté des solutions jugées insuffisantes par rapport aux attentes des employés. La promiscuité qui règne toujours dans les salles où sont enfermés des dizaines de conseillers aurait débouché sur une intensification de la grogne dans l’entreprise.

Selon des sources du Témoin, la journée d’avant-hier s’est soldée par un arrêt spontané du service clients. Autrement dit, une « déconnexion » des conseillers clients des appareils mis à leur disposition pour la réception des appels sur le serveur. Autre revendication de ces employés, la question du transport. « Le comité des travailleurs a choisi d’être intraitable face à une ponction des frais de transport sur les salaires. Au moment où le pays va très mal, au lieu de protéger, accompagner, assister son personnel face à ce mal qui nécessite énormément d’argent, ne serait ce que pour avoir le minimum requis en termes de respect des consignes d’hygiène préconisées par les agents de la santé, Waytocall a décidé de ne pas mettre la main à la poche » confie un télé-conseiller, convaincu que le virus est au bout du fil.

Vers une ponction des salaires pour le transport

Sous le prétexte d’assurer le transport en toute sécurité de ses centaines de conseillers, la direction propose de prélever des frais de transport sur les rémunérations de se agents. Une idée qui aurait fini de déclencher le courroux des employés à l’encontre de l’administration de la boite. Jugeant leur solde mensuelle dérisoire, de l’ordre de 400 à 500 FCFA l’ heure de production, ces conseillers clients disent attendre de pied ferme l’effectivité d’une telle décision. Toutefois, des pourparlers sont en cours entre le comité de représentation des commerciaux et la direction du centre d’appels pour faire baisser la fièvre sociale…

Le Témoin

(Source : Pressafrik, 2 avril 2020)

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