L’opérateur historique de télécoms au Sénégal qui n’a pas soumissionné à l’appel à candidatures pour la 4G explique sa décision par « des conditions qui ne permettent pas de créer de la valeur pour l’entreprise et l’ensemble des parties prenantes au vu du benchmark effectué ».
Vingt-quatre heures après la conférence de presse du directeur de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes dénonçant la non soumission des opérateurs nationaux à la licence 4G, la Sonatel a réagi.
L’opérateur historique explique n’avoir pas répondu à l’appel public à candidatures pour l’attribution de fréquences 4G parce que les conditions d’attribution ne permettent pas de créer de la valeur ajoutée à l’entreprise et aux parties prenantes. « La Sonatel a décidé de ne pas déposer d’offres compte tenu des conditions qui ne permettent pas de créer de la valeur pour l’entreprise et l’ensemble des parties prenantes au vu du benchmark effectué », indique un communiqué de la société de télécoms.
Donnant l’exemple du Maroc, la Sonatal souligne que 2 des 3 opérateurs ont payé l’équivalent de 30 milliards de FCfa alors que ce pays est 2,5 fois plus peuplé que le Sénégal et 3,5 fois plus riche. « Sous ce rapport, le prix total des licences 4G au Sénégal serait évalué autour de 14,5 milliards de FCfa », estime l’opérateur de téléphonie. « En Guinée-Bissau, le groupe Sonatel, par le biais de sa filiale Orange Bissau, a pu acquérir les licences 3G et 4G pour un montant de 2 milliards de FCfa au mois de décembre dernier », indique la Sonatel.
L’opérateur historique qui réaffirme son fort intérêt pour la technologie 4G et sa volonté de la développer au plus vite au Sénégal, rappelle qu’elle a pu dérouler, avec succès sur le plan technique, une phase pilote de 14 mois qui s’est terminée le 31 mars 2015, suite à l’autorisation que l’Artp avait bien voulu lui donner en 2013. Sonatel réaffirme son engagement « aux côtés de l’Etat pour l’émergence numérique du Sénégal ».
L’Artp avait lancé, le 16 novembre 2015, un appel à candidatures pour l’attribution des licences et des fréquences de la 4 G. Jusqu’au 18 janvier 2016, date limite de dépôt, aucun opérateur présent au Sénégal n’avait soumissionné. Une décision que le directeur de l’Artp a dénoncé, précisant avoir reçu, le 17 décembre 2015, une lettre signée des trois opérateurs « pour signaler leur préoccupation sur le prix de réserve de la licence ». Une démarche que l’Artp qualifie « d’entente illicite qui constitue un manquement grave à la procédure et vise à forcer l’Etat à revoir sa position ». Lors de la conférence de presse, Abdou Karim Sall a annoncé l’exclusion des trois opérateurs présents au Sénégal de l’appel à candidature qui sera à nouveau lancé.
Le prix de réserve de la licence a été fixé à 30 milliards de FCfa pour 20 ans. Et le directeur de l’Artp a expliqué que ce prix a été élaboré à partir d’un benchmark de plus de 20 pays. Il a soutenu que ce prix tient compte de la qualité et de la quantité des bandes de fréquence proposées (bandes 800Mhz, 700Mhz et 1.800Mhz), de la population, des revenus du marché des télécoms au Sénégal et des obligations de la licence en matière de couverture 4 G. « Le marché des télécoms représente plus de 1.000 milliards de FCfa par an, des taux de rentabilité (Editda) des opérateurs de 20 à 50% », a expliqué M. Sall.
M. Guèye
(Source : Le Soleil, 20 janvier 2016)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000