« Auriez-vous une carte de 1 000 francs par hasard ? » Voilà une question que les utilisateurs du réseau Alizé ne cessent de poser depuis quelque temps déjà. En effet, depuis deux ou trois semaines, la source des cartes à petit budget de l’opérateur de téléphonie mobile numéro un du pays s’est brutalement tarie, causant à nombre de Sénégalais des problèmes de communication.
« Cela fait maintenant deux semaines que je n’ai plus de forfait, car je n’ai pas 2 500 francs Cfa pour charger mon téléphone. Une carte de 1 000 francs, c’est quand même plus pratique, ça me permet d’envoyer quelques Sms sans me ruiner. » La préoccupation exprimée ainsi par Ahmed, abonné au réseau Alizé, est une expression plus générale des difficultés rencontrées par toute une frange d’abonnés à la branche mobile de la Sonatel. Privés de recharges de 1 000 francs, ces consommateurs au petit budget sont poussés à se rabattre sur des télécentres à faibles tarifs, souvent bondés, pour subvenir à leurs besoins en communication.
Selon Abdoulaye, responsable d’un télécentre situé au carrefour de Castors, il ne faut pas chercher plus loin la raison du retrait des cartes de 1.000 frs par la Sonatel. « Ce sont les gérants des télécentres qui ont demandé à leur opérateur de retirer ces cartes de la circulation, parce qu’elles causaient du tort aux ventes des unités. » En effet, cette pénurie des « cartes de 1 000 » paraît avoir permis aux vendeurs d’unités téléphoniques d’améliorer leur chiffre d’affaires, en recueillant les usagés les plus modestes d’Alizé. Ainsi, la Sonatel aurait fait le choix de favoriser son marché de vente d’unités téléphoniques, en renonçant à la manne financière retirée de la vente des cartes de 1 000 francs.
Une explication parmi tant d’autres, qui alimente les discussions autour de cette pénurie. En effet, alors que certains parlent d’un problème technique ayant interrompu la production des recharges en question, d’autres évoquent une stratégie de l’opérateur pour pouvoir favoriser la vente de ses cartes de 10 000 francs Cfa, à l’honneur pendant la Can de football, ou encore pour écouler un important stock de recharges de 2 500 et 5 000 frs, ayant connu un succès limité. Une controverse à laquelle laissent libre cours les dirigeants de la Sonatel. Cela, dans la mesure où, interrogé au téléphone sur le sujet, Bassirou Ndiaye, chargé du service de presse et des relations publiques de l’opérateur téléphonique numéro un du Sénégal, a refusé de s’exprimer par le biais du réseau de son employeur, exigeant l’envoi formel d’un questionnaire virtuel, auquel il a choisi de ne pas répondre.
Dans tous les cas, cette absence d’Alizé d’un pan stratégique du marché de la téléphonie mobile rechargeable pourrait bien faire le jeu de son concurrent direct en la matière. Interrogés sur la question, les distributeurs de cartes ont relevé un engouement nouveau des utilisateurs pour les produits Tigo. En effet, la possibilité qu’offre l’opérateur privé de recharger son crédit communication à partir de 100 francs Cfa, semble avoir emporté la conviction d’un bon nombre d’usagés, lassés d’attendre l’issue incertaine d’une « pénurie » aux contours flous.
Régis CROIZER
(Source : Le Quotidien, 14 février 2006)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
17 227 783 abonnés Internet
Liaisons louées : 4 420
Taux de pénétration des services Internet : 97,12%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
297 046 abonnés
256 076 résidentiels (86,21%)
40 970 professionnels (13,79%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
20 854 830 abonnés
Taux de pénétration : 117,57%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000