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Les SSII africaines se mettent en ordre de bataille

lundi 21 septembre 2009

Le mar­ché afri­cain des ser­vices in­for­ma­tiques pré­sente un po­ten­tiel de crois­sance com­pa­rable à celui de la té­lé­pho­nie mo­bile. Il de­vrait connaître une hausse an­nuelle moyenne de 20 % à 30 % dans les dix pro­chaines an­nées, contre 5 % à 10 % en Eu­rope et aux États-​Unis. Les fleu­rons in­ter­na­tio­naux, comme Ac­cen­ture, Uni­log, Cap­ge­mi­ni ou Hew­lett-​Pa­ckard, qui a lancé en 2008 un pro­jet bap­ti­sé « Afri­can Op­por­tu­ni­ty », des­ti­né à ac­croître sa pré­sence sur le conti­nent, sont déjà très pré­sents avec de mul­tiples fi­liales. Mais ce sec­teur de pointe n’est plus une chasse gar­dée ja­po­naise, eu­ro­péenne, amé­ri­caine ou in­dienne. Car les parts de mar­ché des so­cié­tés de ser­vices en in­gé­nie­rie in­for­ma­tique (SSII) afri­caines ne cessent d’aug­men­ter.

Les ac­ti­vi­tés se di­ver­si­fient et s’ex­portent

Long­temps cloi­son­nées à la sous-​trai­tance des be­soins en équi­pe­ments (or­di­na­teurs, im­pri­mantes, ser­veurs), les SSII afri­caines pro­posent dé­sor­mais des ser­vices dans le conseil, le dé­ve­lop­pe­ment de lo­gi­ciel, la créa­tion de so­lu­tions, l’in­té­gra­tion de sys­tèmes et l’ex­ter­na­li­sa­tion. Et si elles éla­bo­raient dans le passé es­sen­tiel­le­ment des sys­tèmes pour les banques et les so­cié­tés d’as­su­rances, leur ac­ti­vi­té s’est de­puis lar­ge­ment di­ver­si­fiée, tou­chant la plu­part des sec­teurs de l’éco­no­mie. Le Maroc, la Tu­ni­sie et l’Al­gé­rie font fi­gure de lo­co­mo­tives, avec des taux de crois­sance à deux chiffres de­puis plu­sieurs an­nées. Ce dy­na­misme per­met au SSII du Magh­reb de ré­pondre aux be­soins de leurs pays mais aussi d’ex­por­ter leur sa­voir-​faire. C’est le cas, par exemple, de la so­cié­té ma­ro­caine HPS (High­tech Pay­ment Sys­tems), un lea­der mon­dial dans la mo­né­tique, qui réa­lise 80% de son chiffre d’af­faires avec l’ex­por­ta­tion de ses so­lu­tions dans 51 pays d’Afrique, du Golfe, mais aussi d’Eu­rope et d’Amé­rique du Nord.

Les SSII afri­caines rem­portent des ap­pels d’offre in­ter­na­tio­naux

Le dé­ve­lop­pe­ment de lo­gi­ciels n’en est qu’à ses dé­buts en Afrique sub­sa­ha­rienne. Il s’agit sou­vent de mar­chés de niche, comme le rè­gle­ment de fac­tures d’élec­tri­ci­té par SMS ou des ap­pli­ca­tions pour gérer des centres d’ap­pels. Mais avec une de­mande in­té­rieure crois­sante, une main-​d’œuvre bon mar­ché, des in­gé­nieurs de qua­li­té et l’ins­tal­la­tion pro­gres­sive de câbles sous-​ma­rins de fibres op­tiques, les SSII d’Afrique sub­sa­ha­rienne dis­posent de tous les atouts né­ces­saires pour se dé­ve­lop­per et di­ver­si­fier leurs ser­vices. Cer­taines ont déjà su en tirer pro­fit, no­tam­ment au Sé­né­gal où la so­cié­té Chaka a été choi­sie pour équi­per l’opé­ra­teur té­lé­pho­nique So­na­tel au terme d’un appel d’offres rem­por­té en concur­rence avec des géants mon­diaux comme Al­ca­tel et Sie­mens.

Des sy­ner­gies et des consor­tiums pour être plus com­pé­ti­tifs

De nom­breux spé­cia­listes es­timent ce­pen­dant que l’in­for­ma­tique afri­caine ne pour­ra at­teindre le mo­dèle in­dien, qui a vu Ban­ga­lore de­ve­nir une cité mon­diale des SSII, qu’en avan­çant en ordre moins dis­per­sée. C’est pour­quoi de nom­breuses ini­tia­tives de sy­ner­gies tech­niques et com­mer­ciales sont à l’œuvre de­puis quelques an­nées sur tout le conti­nent. Pion­nière dans ce do­maine, la so­cié­té ivoi­rienne Inova a réunie sept SSII afri­caines au sein d’un consor­tium. Le but est d’at­teindre une taille suf­fi­sante et une cou­ver­ture géo­gra­phique assez éten­due pour ne pas res­ter en marge des grands mar­chés et les lais­ser à des groupes étran­gers. La stra­té­gie semble ga­gnante : trois membres du consor­tium ont déjà gagné un appel d’offre au Bur­ki­na face à plu­sieurs mul­ti­na­tio­nales, en fai­sant va­loir leur plus grande proxi­mi­té avec la clien­tèle et des prix plus adap­tés aux contraintes lo­cales

(Source : Avenir Afrique, 21 septembre 2009)

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