Les Ougandais font appel à la technologie des réseaux privés virtuels (VPN) pour éviter la « taxe sur les médias sociaux » du gouvernement. Celle-ci est entrée en vigueur hier selon BestVPN, premier site des comparaisons de VPN.
Cette taxe récente est prélevée sur les plateformes offrant des services par contournement (OTT) tels que voix sur protocole internet (VoIP), messagerie instantanée et diffusion de vidéo. Ceci inclut Facebook, WhatsApp, LinkedIn, Instagram, Viber et Skype.
Selon les données internes de BestVPN, ce prélèvement a eu pour effet une hausse en flèche de l’intérêt pour les VPN parmi les utilisateurs ougandais d’internet. Le site de comparaison a enregistré une augmentation de 1567 pour cent samedi et dimanche, par rapport à la même période la semaine dernière.
Le gouvernement affirme que la nouvelle taxe lui permettra d’investir dans des infrastructures destinées à améliorer l’internet pour tous, mais les détracteurs assurent qu’il s’agit d’une tentative délibérée pour entraver les critiques contre le gouvernement du président Yoweri Museveni.
En 2016, les plateformes de médias sociaux ont été bloquées lorsque Museveni a brigué un cinquième mandat gouvernemental controversé lors d’une élection caractérisée par des allégations de corruption d’électeurs et autres irrégularités. Plus tard au cours de la même année, des blocages de médias sociaux sont intervenus une fois de plus avant la cérémonie de prestation de serment de Museveni.
La nouvelle taxe est également critiquée pour son côté peu pratique et pour le fait qu’elle privera de leur droit électoral les fractions les plus pauvres de la société ougandaise. Quiconque voulant accéder aux plateformes des médias sociaux listés doit désormais payer 200 shillings ougandais (UGX) par jour, 1400 UGX par semaine ou 6000 UGX par mois.
6000 shillings représentent environ 1,55 USD (1,20 £), mais en Ouganda, des millions de citoyens vivent avec moins de 1 $ par jour.
« Nous assistons encore et toujours à la même chose, » a commenté Douglas Crawford, expert de la confidentialité à BestVPN.com. « Les tyrans politiques sont terrifiés à l’idée de perdre leur prise sur le pouvoir et ils essaient ainsi de contrôler la circulation des informations. La réalité économique en Ouganda fait que ceci est beaucoup moins un prélèvement qu’une interdiction. Ceux qui ont le savoir-faire technique et les ressources financières se servent des VPN pour éviter la taxe, mais de nombreux citoyens ont l’impression qu’ils n’ont pas d’autre choix que celui de renoncer aux médias sociaux. Nous encourageons vivement ces citoyens à visiter notre site et à chercher un service de VPN digne de confiance et gratuit. »
Les apps de VPN gratuits sont habituellement limitées dans ce qu’elles laissent faire aux usagers, mais la plupart devraient être suffisantes pour permettre à toutes les couches de la société ougandaise d’accéder sans restriction à l’internet et de pouvoir participer à des débats démocratiques sur les plateformes de médias sociaux de leur choix.
(Source : PR Newswire, 3 juillet 2018)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000