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Léger Djiba : « Il faut être indépendant de tout gouvernement et créer son propre job »

vendredi 10 février 2017

Léger Djiba est ingénieur de conception, Microsoft MVP, président et membre fondateur de « Gateway4Africa ». Il est également directeur de département à Idev-ic et membre-fondateur de l’Africa DotNet Developers Groups (A2DG), une communauté qui aide ses membres à se former (presque) gratuitement dans un environnement idéal. Pour son nouveau numéro d’Entretien avec un acteur du numérique, YitereTech lui a tendu son micro. Entretien…

YitereTech : Bonjour M. Djiba. Félicitations pour l’obtention du titre de MVP Microsoft, mais de quoi s’agit-il exactement ?

Léger Djiba : Le titre de MVP Microsoft est un titre décerné annuellement, et qui reconnaît les leaders exceptionnels de communautés techniques de par le monde, partageant activement leur expertise de haut niveau ainsi que leur connaissance du terrain avec les utilisateurs et avec Microsoft. Microsoft reconnaît et apprécie les contributions exceptionnelles des MVP et leur donne des opportunités uniques pour accroître leurs connaissances et les transmettre aux communautés.

Citoyen africain, avez-vous des projets à l’échelle continentale ? Si oui, voulez-vous nous en parler ?

Des projets africains ? Oui, puisque j’ai une conviction vicérle : tout ce fera avec l’Afrique et non avec un seul pays africain. Le plus grand projet à l’échelle de l’Afrique est l’Africa DotNet Developers Groups (A2DG).

Avez-vous eu l’occasion de visiter la Guinée ?

Non, pas encore mais c’est un pays que je vais visiter en 2017 inch’Allah car la jeunesse est exceptionnelle et a envie d’apprendre.

Quelle analyse faites-vous de l’utilisation des technologies en Guinée ?

Écoutez, l’utilisation des technologies est proportionnelle à la qualité de l’internet et des infrastructures IT. Donc pour l’instant, je ne connais pas bien la Guinnée mais je repondrais à cette question dès janvier 2018, inch’Allah !

Avez-vous des projets pour la Guinée ?

Oui, comme mise en place de l’A2DG mais aussi notre cabinet doit avoir un ou plusieurs représentants en Guinée pour vendre nos solutions logicielles.

Etant un développeur expérimenté, que faudrait-il faire pour booster la formation des développeurs en Afrique francophone ?

Il faut créer des écoles communautaires IT, c’est-à-dire des écoles pas chères avec un excellent contenu pédagogique. L’A2DG est un moyen pour aider la jeunesse à accéder à la technologies quasi gratuitement.

La plus grande partie des compétions sur les TIC sont remportées par les jeunes venant des pays anglophones.Les meilleures startups africaines sont souvent dans les pays anglophones. À votre avis, qu’est ce qui explique ceci ?

Premièrement, la raison est d’ordre linguistique. L’anglais est utilisé dans tous les langages de programmation. Notre culture aussi nous pousse à accepter nos limites et de s’en remettre à Dieu au lieu de les améliorer et de chercher perpétuellement à aller de l’avant. Il faut changer les mentalités et de dire toujours « Yes, we can ». Il faut aussi se donner les moyens pour réussir.

À votre avis, qu’est ce qui explique ceci ?

Premièrement, la raison est d’ordre linguistique. L’anglais est utilisé dans tous les langages de programmation. Notre culture aussi nous pousse à accepter nos limites et de s’en remettre à Dieu au lieu de les améliorer et de chercher perpétuellement à aller de l’avant. Il faut changer les mentalités et de dire toujours « Yes, we can ». Il faut aussi se donner les moyens pour réussir.

Quelle est votre message à l’endroit de la jeunesse africaine en générale et celle de la Guinée en particulier ?

Travaillez comme si tout dépendait de vous seul, travaillez bien. Mais ne travaillez pas BEAUCOUP sans BIEN TRAVAILLER.

Vos mots de la fin…

Je demande aux jeunes africains de laisser les politiciens faire leur travail. Pourquoi ? Parce que ce ces gens-là n’ont besoin de nous qu’en période électorale. Il faut être indépendant de tout gouvernement et créer son propre job (boulot) au lieu d’attendre quoique ce soit du gouvernement. Mais pour cela, il faut bien se former. Il faut rêver et se donner les moyens de réaliser ses rêves.

Interview réalisée par Mamadou Adama Koula Diallo, à Dakar

(Source : YtereTech, 10 février 2017)

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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

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(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

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Taux de pénétration : 17,4%

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- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

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