OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2017 > Le triomphe du mal ?

Le triomphe du mal ?

lundi 21 août 2017

Point de vue

« On ne sait pas où l’on va mais on y va à grands pas » me disait souvent, pour me faire sourire, quelqu’un de cher. Ou alors me disait-il : « nous étions au bord de l’abîme ? Eh Bien nous venons de faire un grand pas en avant ! »

Réminiscences de paroles de sage, fort utiles pour essayer de comprendre notre époque si troublée. Insulter serait donc devenu convenable ? Au point d’être une modalité d’accès à la célébrité ! Tout le monde parle de vous. Vous faites la Une des sites internet et des journaux. Les radios diffusent et amplifient vos délires bien des fois éthyliques... Vous faites le « buzz » comme on dit maintenant... Triste époque où la violence verbale et les comportements outranciers envahissent nos vies par effraction. Le chanteur québécois Gilles Vigneault avait dit, fort à propos, que « la violence est un manque de vocabulaire »... Serions nous retournés à la barbarie après des siècles d’élaboration du langage et de mise en ordre de la violence ? Il faut reconnaître que cette tendance s’est développée dans notre Pays, faute d’avoir été circonscrite à temps. Bien au contraire, et pour des raisons politiques et partisanes, on a laissé faire et même récompensé, par un poste ministériel, le premier véritable utilisateur de la radio via internet pour attaquer et discréditer le régime de Abdoulaye WADE . Violemment. Faisant de cette tribune, et d’une chronique sur un site internet célèbre, des outils incendiaires pour s’attaquer à l’honorabilité de plusieurs personnalités et à tous les niveaux, Monsieur le Ministre a, bien malgré lui, suscité des vocations. Bien en deçà de son propre talent. Reconnaissons- le lui... Cependant, au vu des développements en cours, on ne peut plus faire l’impasse sur tous les mauvais exemples donnés par des personnalités de premier plan dont certains siègent jusqu’à l’Assemblée Nationale. Ce n’est pas une médisance que de le rappeler : tous les propos sont désormais enregistrés et régulièrement rediffusés. On en a entendu des vertes et des pas mûres ! Peut-on, dès lors, s’offusquer que ces « modèles » fassent des émules ? Franchement ?

Ce contexte, ajouté au goût pour la transgression, consubstantiel de l’espèce humaine depuis le pêché originel ouvre, si l’on y prend garde, la voie à tous les abus. « Lorsque les bornes sont franchies, il n’ya plus de limites » dit on... La prime à l’impunité, ainsi consacrée, est un encouragement à la licence voire à la débauche. Le développement de la vidéo en direct sur Facebook, notamment, n’est pas pour arranger les choses. Chacun peut désormais se mettre en scène, jouer au journaliste d’investigation et capter l’attention d’un auditoire friand de « coups de poings qui trottent » ! La fausse impression d’être regardé par le monde entier fait pousser des ailes et, à défaut de modérateur, only the sky is the limit...

Cela étant, la solution ce n’est certainement pas de jouer à l’amnésie encore moins de fermer les yeux sur ces phénomènes ou d’opérer un repli sur soi. En effet, je rencontre de plus en plus de personnes qui me disent ne plus lire les journaux. Certains n’écoutent plus les radios ou alors très sélectivement. D’autres ne regardent pas la television ou juste pour les documentaires qui concernent la vie ... des animaux ou les merveilles de la nature. Je connais même un grand médecin qui refusent de s’acheter un téléphone portable. Et... ils vivent pourtant ! Certains diraient...ils survivent. Tous ceux-là refusent tout simplement la tyrannie de la pollution informative. Ils refusent le diktat d’un ordre du monde impulsé par l’actualité et le flot incontrôlable d’informations. Notamment celles fabriquées de toutes pièces pour assiéger nos esprits et jouer sur nos nerfs. Cette actualité là est souvent commanditée. Fabriquée. Elle fait partie d’un système. Il faut refuser tout simplement de n’être qu’un jouet entre les mains de maîtres-chanteurs... Ne pas ceder à la force de la rumeur qui est essentiellement mensonge. Soyons acteurs de nos propres vies. Ne laissons pas des esprits, somme toute faibles, nous imposer l’agenda de leurs propres existences.

C’est sous ce rapport que les feuilletons qui se jouent sous nos yeux, mettant en scène différents personnages qui usent et abusent des réseaux sociaux, méritent d’être décryptés : qui sont les vrais metteurs en scène de ces séries ? À qui profite le buzz ? À quelles fins amplifie t-on l’indigence mentale ? Mais aussi pourquoi l’opinion est-elle si friande du sang qui coule et des mots destructeurs ? Pourquoi nous réjouissons nous du malheur des autres ? Car, et il faut bien le dire, c’est parce qu’il y’a une audience que les médias diffusent. Alors que gagnent les médias à ne diffuser, principalement, que ce qui va mal ? Pour dire qu’il y’a au fond de toutes ces questions une crise morale majeure de notre société humaine. Car, toutes ces dérives et tous ces délires ont une clientèle. Un auditoire qui en redemande. À l’abri des regards d’aucuns, au dessus de tout soupçon (!) jettent un coup d’œil furtif à toutes les vidéos salaces ou macabres qui circulent sur le web. Nous nous laissons tous appâter par les « faits divers et autres divers faits » comme s’intitulait la chronique d’un célèbre journaliste sénégalais d’une autre époque !
En vérité, nous assistons, impassibles à une perte du sens de notre séjour, somme toute bref, sur terre.

Que faire ? Il faut se repenser. Se remettre en question. Se recentrer de toute urgence sur ce qui a fait de l’Homme « le Vicaire de Dieu » sur terre... Il est impératif, dans le même temps, que des voix s’élèvent pour contenir la fureur des ignares. Sinon on finit par laisser nos enfants croire à leurs boniments. Si rien d’audible n’est fait pour donner un autre son de cloche.
Il est également urgent de développer une saine compréhension des réseaux sociaux pour en tirer le meilleur. Il faut aussi se donner les moyens de décoder le profil psychologique de ceux qui y sévissent. En effet, des psychopathes en nombre trop important disposent de téléphones « intelligents » sans l’être eux-mêmes. Autant dire que des malades mentaux circulent dans nos rues avec quelques kilos d’explosifs....C’est un phénomène des temps nouveaux qu’il faut cerner et contenir. Cela n’est possible que par le développement de canaux de communication alternatifs ou alors une résistance organisée pour faire face à la barbarie du web. La communauté des gourous du web est interpellée. Je pense à toutes les personnes impliquées depuis plusieurs années dans le développement des TIC dans notre Pays. Je pense très précisément aux Olivier SAGNA, Cheikh Fall, Basile Niane, Demba Gueye, à Moussoukoro DIOP, Charles Sanchez et à tous mes amis « Africtivistes » que je ne pourrai énumérer ici...

Et je leur demande à tous : allez-vous vous laisser les merveilleux outils que vous avez mis des années à mettre au point, ou à vulgariser, être corrompus par la malveillance et l’ignorance ? Que pouvons nous faire, tous ensemble, pour redonner aux TIC du contenu et du sens ?

À vous la Parole ! Car avec vous, j’ai confiance...

Amadou Tidiane Wone

(Source : Dakar Actu, 2& août 2017)


PS : J’ai l’insigne honneur de faire partie des pèlerins « invités du Roi d’Arabie Saoudite » a l’occasion du pèlerinage à la Mecque 2017. Avant de s’envoler vers les Lieux Saints, il est de tradition de demander pardon à tous ceux que l’on a pu offenser d’une manière ou d’une autre. Je m’acquitte de cette obligation ici. Que tous ceux que j’aurai pu « égratigner » au fil de mes chroniques m’en excusent. Ce n’était pas le but.

Rendant Grâces à Allah, Je remercie les autorités saoudiennes pour cette délicate attention. Merci à celui par qui cette grâce m’est parvenue... Il se reconnaîtra.

Nos prières seront pour le bonheur du Senegal et de son Peuple magnifique dans une Afrique unie, apaisée et prospère.

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2068/2225 Régulation des télécoms
  • 174/2225 Télécentres/Cybercentres
  • 1553/2225 Economie numérique
  • 803/2225 Politique nationale
  • 2225/2225 Fintech
  • 254/2225 Noms de domaine
  • 819/2225 Produits et services
  • 695/2225 Faits divers/Contentieux
  • 361/2225 Nouveau site web
  • 2162/2225 Infrastructures
  • 814/2225 TIC pour l’éducation
  • 90/2225 Recherche
  • 121/2225 Projet
  • 1390/2225 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 862/2225 Sonatel/Orange
  • 779/2225 Licences de télécommunications
  • 133/2225 Sudatel/Expresso
  • 464/2225 Régulation des médias
  • 604/2225 Applications
  • 494/2225 Mouvements sociaux
  • 765/2225 Données personnelles
  • 61/2225 Big Data/Données ouvertes
  • 299/2225 Mouvement consumériste
  • 182/2225 Médias
  • 321/2225 Appels internationaux entrants
  • 707/2225 Formation
  • 48/2225 Logiciel libre
  • 858/2225 Politiques africaines
  • 411/2225 Fiscalité
  • 84/2225 Art et culture
  • 288/2225 Genre
  • 713/2225 Point de vue
  • 481/2225 Commerce électronique
  • 703/2225 Manifestation
  • 158/2225 Presse en ligne
  • 62/2225 Piratage
  • 102/2225 Téléservices
  • 428/2225 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2225 Environnement/Santé
  • 168/2225 Législation/Réglementation
  • 168/2225 Gouvernance
  • 864/2225 Portrait/Entretien
  • 72/2225 Radio
  • 414/2225 TIC pour la santé
  • 133/2225 Propriété intellectuelle
  • 30/2225 Langues/Localisation
  • 503/2225 Médias/Réseaux sociaux
  • 938/2225 Téléphonie
  • 95/2225 Désengagement de l’Etat
  • 492/2225 Internet
  • 58/2225 Collectivités locales
  • 189/2225 Dédouanement électronique
  • 521/2225 Usages et comportements
  • 513/2225 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2225 Audiovisuel
  • 1360/2225 Transformation digitale
  • 191/2225 Affaire Global Voice
  • 77/2225 Géomatique/Géolocalisation
  • 149/2225 Service universel
  • 330/2225 Sentel/Tigo
  • 87/2225 Vie politique
  • 751/2225 Distinction/Nomination
  • 17/2225 Handicapés
  • 337/2225 Enseignement à distance
  • 321/2225 Contenus numériques
  • 292/2225 Gestion de l’ARTP
  • 89/2225 Radios communautaires
  • 807/2225 Qualité de service
  • 212/2225 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2225 SMSI
  • 225/2225 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1285/2225 Innovation/Entreprenariat
  • 667/2225 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 24/2225 Internet des objets
  • 86/2225 Free Sénégal
  • 194/2225 Intelligence artificielle
  • 98/2225 Editorial
  • 28/2225 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous